Il y a apparence que ces deux panégyriques de Julien furent un tribut que la politique paya à la crainte. […] Le second panégyrique a, dans le dessein, quelque chose de bizarre : Julien veut y prouver que son héros est égal aux plus fameux héros d’Homère ; à Achille, Diomède et Patrocle, pour la valeur ; à Ulysse, pour la politique ; à Nestor, pour l’éloquence.
D’autres font de la politique, sont députés ou sénateurs. […] Insensiblement la politique agira sur vous. […] Il n’y a guère plus de deux ou trois grandes façons de juger et de sentir en politique. […] S’ils faisaient ce petit effort, nous aurions tout de suite une meilleure politique. […] Il est très vrai que Darboy fut surtout un politique et un honnête homme.
Nul ne fut mieux fait pour chanter l’hymne de l’espérance ; et l’on ne peut s’étonner des accents que firent entendre son éloquence et sa poésie, lorsqu’il éleva jusqu’à lui nos misères sociales et nos inquiétudes politiques. […] Mais il utilisait, comme il fit toujours, l’actualité : actualité littéraire du romancero, actualité politique de la guerre de l’indépendance grecque. […] L’empire le chassa de la politique. […] Assez indifférent à la politique, et dédaigneux des hommes politiques, il eut pourtant un moment, après 1830, l’idée d’entrer dans la diplomatie, et il fut candidat à la députation en 1848.
Du reste, il faut se hâter de le dire, l’Académie française, qui entretient avec grand soin le culte des idoles vermoulues, l’Académie, qui, se sentant immobilisée par le seul fait de sa constitution, voudrait rendre l’esprit humain immobile, l’Académie n’est plus un corps littéraire, c’est un corps essentiellement politique. […] En littérature, il est voué au passé ; en politique, il est voué à la rancune ! […] Les incurables de la politique ; les débris de tous les ministères et de toutes les tribunes. […] Il leur serait interdit de s’occuper de politique, et ils devraient, comme l’Académie des inscriptions et belles-lettres et l’Académie des sciences, publier le rendu compte de leurs travaux. […] Et, puisque nous venons de faire allusion à M. de Lamartine, qu’il nous soit permis de dire ici que s’il est si cruellement repoussé, outragé, flagellé par ces apostats de toute politique, de toute religion, de toute croyance, de toute vaillance dont j’ai parlé plus haut, c’est qu’il leur a donné en 1848 un exemple terrible de probité, de courage et de talent qu’ils ne lui ont jamais pardonné et qu’ils ne lui pardonneront jamais.
Gaucher a rendu compte des livres de la semaine et des pièces nouvelles aux lecteurs de la Revue politique et littéraire. […] Il a voulu simplement tracer, j’imagine, l’effrayante image du fanatisme politique. […] Pour la politique, c’est de même. […] Elle est même avant tout ambitieuse, et son ardeur pour la science est surtout de politique et de calcul. […] Gaucher ait fait paraître à la Revue politique et littéraire.
Philosophie, lettres, politique, sciences, semblent ne former qu’un seul empire indivisible. […] Hettner d’avoir fait de temps à autre la part trop large à l’histoire purement politique. […] La fatalité, c’est la politique. » N’est-ce point là comme un pressentiment et une révélation ? […] Comme œuvre politique, il ne contient guère que des déclamations maladroites ou malséantes. […] On nourrit de part et d’autre des rêves sinistres de politique sans pitié.
L’éloquence, par exemple, toute l’éloquence, qu’elle soit religieuse, politique ou judiciaire (il n’y aurait à excepter que l’éloquence d’académie à cause de son inutilité pratique), est désintéressée par définition. […] L’empire de César, œuvre sociale et politique, a eu la vie beaucoup plus courte que ses Commentaires, œuvre individuelle. […] Faguet déclare, à son tour, que « l’irrationnel est le signe de la vérité… Tout l’optimisme, tout le libéralisme, toute la philosophie et toute la philosophie politique du XVIIIe siècle sont l’évidence même. […] J’imagine qu’il y a en lui le Politique, le Penseur, le Législateur, le Philosophe ; à un degré ou à un autre, il aurait pu être, il est tous ces hommes-là… Le grand caractère fondamental est cela pour un grand homme : que l’homme soit grand. […] C’est, dans l’ordre politique, César ; dans l’ordre de la peinture, Vinci ; dans l’ordre des lettres, le grand Gœthe93.
L’Ouvrage est divisé en différentes époques ; & l’Auteur a placé à la suite de chaque époque des réflexions où il développe, d’une maniere aussi sage que succincte, la principale cause de la destruction de chacun des Etats qui ont paru tour à tour sur la scene du monde, sans jamais confondre dans les événemens l’ouvrage de la politique avec celui du hasard.
Il fut très-profond dans l’Histoire & dans la Politique, & se distingua dans plusieurs ambassades, où, sous le titre de Secrétaire, il eut la plus grande part aux affaires qui se négocierent de son temps.
Il se mêle de poésie, de morale, de théologie, de métaphysique et de politique.
D’ailleurs, si nous voulons savoir toutes les choses à mesure qu’elles passent sous nos yeux, nous instruire des doctrines avant qu’elles aient vieilli ; savoir, pendant qu’ils l’occupent encore, les noms des acteurs qui se succèdent sur la scène politique, n’avons-nous pas les journaux de tous les jours, les livres de chaque semaine, les pamphlets du soir et du matin ?