Charles Morice Louis Le Cardonnel est, peut-on croire, perdu pour la Poésie. […] [La Poésie contemporaine (1896).]
Loyson, Charles (1791-1819) [Bibliographie] Poésies (1817). — Épîtres et élégies (1819). […] Maine de Biran sont déjà des méditations ébauchées et mieux qu’ébauchées… Voilà, ce me semble, de la belle poésie philosophique, s’il en fut ; mais, chez Loyson, cette élévation rigoureuse dure peu d’ordinaire ; la corde se détend et l’esprit se remet à jouer.
Ce ne sont pas ses Vers Grecs, Latins ou François, qui le placent parmi nos bons Littérateurs : ces productions annoncent dans lui moins de talens pour la Poésie, que de facilité pour écrire dans ces trois langues. […] Le principal caractere de sa Poésie, n’est ni la force ni l’enthousiasme, qualités cependant nécessaires au genre lyrique ; elles sont remplacées, autant qu’elles peuvent l’être, par la pureté, l’élégance, l’harmonie, le naturel & l’aisance de la versification.
Les Poésies qui nous restent de lui sont peu estimées ; mais ses Remarques sur la Poésie Françoise le sont beaucoup, & méritent de l’être.
Nous le plaçons ici en qualité de Restaurateur des Lettres, & comme ayant été capable de les honorer par ses Ouvrages, si les soins du Gouvernement lui eussent permis de cultiver davantage ses talens pour la Poésie. […] Quelques morceaux de Poésie qui nous restent de lui, font juger qu’il auroit pu figurer avec éclat parmi les bons Poëtes que sa protection fit éclore.
Une mémoire prodigieuse, une grande application à l’étude, beaucoup de jugement & de justesse dans l’esprit, une érudition vaste, du talent, mais trop de facilité pour la Poésie, voilà ce qui caractérise ce Littérateur. […] Il a aussi composé des Dissertations sur plusieurs objets d’Eloquence & de Poésie, où les Critiques sont justes & les Remarques instructives.
. — Poésies (1895). — Notes sur Londres (1897). — Journées de femme ; Alinéas (1898). […] Philippe Gille Il peut paraître étrange que, pour donner idée des vers d’un poète, ou cite de sa prose ; c’est pourtant le meilleur moyen de faire connaître la genèse du talent de Mme Alphonse Daudet, talent qui se manifeste déjà, comme on pourra le constater, dans le volume qu’elle intitule : Poésies.
. — Poésies complètes de Pétrarque, traduction (1842). — Le Livre de Job, traduction (1843). […] Il est le seul des poètes contemporains et peut-être est-il le premier des poètes français qui ait osé s’attaquer aux difficultés de la Sextine… Cette poésie feuillue, plantureuse, a le parfum généreux de l’air des forêts, tout imprégné de saveurs âcres et salutaires ; et dans sa couleur sombre et grave on peut retrouver aussi l’aspect sévère et grandiose des vieux chênes versant leur ombre grise sur les bruyères mélancoliques.
Sa poésie tient encore à la poésie parnassienne pour sa forme et son souci plastique, mais elle est pénétrée d’intentions nouvelles et plus humaines.
. — Théâtre complet, en vers, suivi de poésies (1882). […] Édouard Fournier À dix-neuf ans, il préluda par un prix de poésie à l’Académie française ; mais, sans beaucoup s’embarrasser de cette couronne classique, il se jeta résolument dans le romantisme pour lequel ses premiers gages furent : Les Morts bizarres, en 1832, et un poème d’un assez long souffle, les Vieillards, en 1834.
Philippe Gille Je signalerai d’abord, dans ce livre, l’Âme antique, d’élégantes et fidèles traductions, des imitations de poésies grecques d’ […] Méléagre, de l’anthologie, d’épigrammes funéraires, descriptives et comiques, dans la poésie latine, de Virgile, Horace, Plaute,