. — Les Études françaises et étrangères, avec préface de l’auteur, poésies (1828). — Roméo et Juliette, traduction (1829). — Poésies d’Émile et d’Antony Deschamps, nouvelle édition revue et augmentée (1841). — Macbeth, traduction en collaboration avec Alfred de Vigny (1848) […] Auguste Barbier Comme poète, il avait peu d’invention et de sentiment, mais une facture de vers remarquable, une grande habileté dans la connaissance et le maniement des rythmes lyriques ; ses poésies légères, voltairianisme un peu romantisé, et son petit poème de Florinde, tiré du Romancero, resteront comme des œuvres pleines de grâce et d’habileté.
. — Poésies (1879). — La Statue de Niepce (1885). — À François Rude (1886). — Le Centenaire de Lamartine (1890). — Poèmes de Bourgogne (1889). — Le Sol sacré (1896). […] Paul Pionis Je viens de lire ce livre de poésie, Le Sol sacré, de poésie qui chante et qui claironne, qui chante avec les cloches l’amour du pays natal, qui claironne avec les fanfares la charge pour la défense du sol sacré.
d’une part on se rajeunit volontiers de deux ans, et de l’autre on vieillit ses poésies de quatre ou de cinq. […] faut-il n’y voir qu’un thème magnifique et neuf de poésie ? […] Encore une fois rien, si ce n’est faire acte de haute poésie. […] M. de Vigny aura jusqu’à la fin, et même dans sa période déclinante, de ces beaux vers larges qui signent sa poésie. […] Tant de talent, de grâces, joints à une bonne dose de coquetterie, ont enchanté cette âme si pure, et la poésie est venue déifier tout cela.
On oppose la poésie à la prose, à la science, à la religion, à l’industrie, à la musique, à la peinture, à la sculpture, à l’architecture, que sais-je ? […] Elle en a retiré, comme fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’art et de la poésie. […] Il consiste à dire : Le beau est un sous des formes multiples ; le comique est un sous des aspects divers ; la poésie est une sous des espèces variées. […] Il n’y a point d’idée de la poésie. Mais il y a des intelligences qui comprennent diversement la poésie, le comique, le beau : la dispute est donc nécessaire, et la dispute est interminable.
Nous voudrions bien pouvoir également, en faveur de cette Lettre, réformer ce que nous avons déjà dit de ses Poésies, & nous joindre aux six Journalistes qui ont honoré ce Poëte d’éloges fort au dessus de ses espérances, comme il nous en assure ; mais les raisons de M. […] D’ailleurs, en avançant qu’on ne lit point ses Poésies, nous n’avons pas prétendu dire qu’on ne les a point lues, mais bien qu’on ne les lisoit plus. […] C’est pourquoi nous répéterons : « Le Recueil de ses Poésies offre une Collection de Fables, d’Epîtres, de Chansons, de Madrigaux, d’Epigrammes, qu’on peut placer parmi les ouvrages qu’on ne lit point ; de la Prose en mesure & en rimes, voilà tout ce qu’on auroit à regretter.
Malgré l’imperfection du langage, ses Poésies sont légeres, agréables, délicates, & sur-tout d’une finesse qui plaît infiniment aux personnes de goût. […] Despréaux le propose comme un modèle de Poésie piquante & gracieuse. […] Ces trois Poëtes le reconnoissent également pour l’inventeur de la Ballade, genre de Poésie trop néglige à présent, sans doute parce que le génie de nos Poëtes modernes est plus tourné au jargon philosophique, qu’à cette aimable naïveté qui faisoit autrefois le principal caractere & les délices de nos Peres.
car c’est ici ce que vous aimez ; et, en effet, dans une pareille figure ainsi peignée, ainsi accoutrée, ainsi indolente et occupée, pauvre et insouciante, respire dans tout son charme la poésie des champs. Mais cette poésie, il faut un maître pour l’extraire de là, belle, vivante et vraie tout à la fois ; sans quoi vous aurez ou bien une Estelle à liserés, qui ne rappelle que romances et fadeurs, ou bien une vilaine créature, qui ne remue que d’ignobles souvenirs. […] Ainsi Saussure découvrait l’Alpe et en annonçait sobrement la poésie, vers le même temps où Bernardin de Saint-Pierre versait les trésors tout nouveaux de la nature tropicale et des mornes de l’île de France, et un peu avant que Chateaubriand eût trouvé la savane américaine. […] Il a quelque apprentissage à faire, il le fait vite, et saisit dès les premiers jours la poésie de ce genre de voyages, poésie de fatigue, de courage, de curiosité et d’allégresse. […] Poésie sourde, mais puissante, et qui, par cela même qu’elle dirige la pensée vers les grands mystères de la création, captive l’âme et l’élève.
Il semble toujours que cette étrange et magnifique épopée, qui résume toutes les conceptions du Moyen Âge, où tout est mêlé, la fable et la théologie, les guerres civiles et la philosophie, le vieil Olympe et le ciel chrétien, n’a pas encore trouvé d’interprète d’un esprit assez patient ou assez flexible pour se prêter aux formes si variées d’un drame qui touche tout, d’une poésie qui chante sur tous les tons. […] Si en effet une poésie eût pu convenir à Pascal, et non point à cause de la seule misanthropie et de l’effroi, c’est bien celle de Dante, là où il est beau, — cette poésie la plus contraire à tous vains oripeaux et à tout jargon, et où l’invisible même est rendu avec tant de géométrie et de réalité. […] Il est bien prouvé que de même qu’on a dit qu’un peu de philosophie et de science éloigne de la religion et que beaucoup de philosophie y ramène, de même il y a un degré de poésie qui éloigne de l’histoire et de la réalité, et un degré supérieur de poésie qui y ramène et qui l’embrasse. […] La poésie en langue vulgaire, qui commençait à fleurir en Italie, n’y avait pas encore obtenu l’estime qui lui était due ; goûtée des femmes et des jeunes gens, elle était peu prisée des théologiens et des doctes. […] [NdA] Moi-même, dans la pièce xviiie du recueil de poésies intitulé Les Consolations, qui parut en mars 1830.
Rousseau se destinait pourtant à la poésie lyrique. […] En supposant cette conversion sincère, on s’étonne que Rousseau n’ait pas plus tiré parti pour sa poésie de cette nature de sentiments ; c’était peut-être en effet la seule corde lyrique qui fût capable de vibrer en ces temps-là. […] Dans les poésies à la mode, il était bien plus choqué des mauvaises rimes que du mauvais goût et des mauvais principes. […] Les cantates de Rousseau jouissent encore d’une certaine réputation ; celle de Circé, en particulier, passe pour un beau morceau de poésie musicale. […] « … Mellin de Saint-Gelais dont les poésies sont fastidieuses à la mort, à dix ou douze épigrammes près, qui sont véritablement excellentes. » (Lettre de Rousseau à Brossette, du 25 janvier 1718).
La poésie de combat. […] La grandeur des objets qui mettaient les hommes aux prises — c’était la religion avec la morale — faisait que l’actualité échauffait la poésie sans la rapetisser, la précisait sans la dessécher. […] Il enseigne à la poésie que le monde et la vie lui appartiennent, et que des plus familières comme des attristantes réalités elle peut sortir en ses plus belles formes. […] Choix de Poésies, par O. de Gourcuff et P. […] Parmi les poésies annexées aux États de la Ligue, il faut signaler le Trépas de l’âne ligueur de Gilles Durant (1550-1615).
La peinture a cela de commun avec la poésie, et il semble qu’on ne s’en soit pas encore avisé, que toutes deux elles doivent être bene moratae ; il faut qu’elle ait des mœurs. […] Elle est toute de poésie pour l’invention, toute de rigueur pour l’exécution. […] Il me semble qu’il y a autant de genres de peinture que de genres de poésie : mais c’est une division superflue. […] Ceux-ci regardent les premiers comme des têtes étroites, sans idées, sans poésie, sans grandeur, sans élévation, sans génie, qui vont se traînant servilement d’après la nature qu’ils n’osent perdre un moment de vue. […] Vous voyez bien, mon ami, que c’est la querelle de la prose et de la poésie, de l’histoire et du poème épique, de la tragédie héroïque et de la tragédie bourgeoise, de la tragédie bourgeoise et de la comédie gaie.