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2640. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

L’Académie française rendait le plus beau témoignage du caractère pratique de notre littérature par le spectacle d’esprits très divers, presque tous gâtés par les louanges, subordonnant leur tour d’esprit particulier à l’esprit de la compagnie, et, du sacrifice des vanités individuelles à une raison commune, faisant sortir des actes pleins de sagesse et d’équité.

2641. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Dans l’Intransigeant du 15, M. de Gramont discute la question au double point de vue du patriotisme et de l’intérêt de nos jeunes compositeurs, et conclut à la pleine opportunité des représentations de Lohengrin.

2642. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Le soir, chez Zola, que je trouve triste, morose, agité du désir de quitter Paris, « dont il a plein le dos ».

2643. (1914) Boulevard et coulisses

Je sais bien que c’est une des tendances d’à présent d’envisager sous les plus noires couleurs les vingt-cinq dernières années de notre histoire, et le monde est plein de gens qui ne se consolent pas d’y être nés.

2644. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Mais si, dans le domaine de l’esprit, la maladie n’est pas de force à créer quelque chose, elle ne peut consister que dans le ralentissement ou l’arrêt de certains mécanismes qui, à l’état normal, en empêchaient d’autres de donner leur plein effet.

2645. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Les pluyes de sang, les inondations subites, suivies d’embrasemens aussi prompts, des chevaux parlans, des trépieds qui vont seuls aux assemblées des dieux, des statues d’or qui agissent et qui pensent ; tout cela ne coûte rien à Homere, et quelqu’avide que son siecle fut de fables et de miracles, il doit avoir eu pleine satisfaction. […] Il y a au contraire des lecteurs dégoûtés, qui trop pleins de nos usages, et de nos goûts, ne sçauroient se transporter à des tems si différens des nôtres.

2646. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Il n’est pas jusqu’aux vers latins, adressés à son fils en tête du tableau, qui n’aient dû lui retracer un peu ses souvenirs poétiques de 95, un temps plein de charme.

2647. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

La campagne est déserte, et si quelque gentilhomme l’habite, c’est dans quelque triste bouge, pour épargner cet argent qu’il vient ensuite jeter dans la capitale. » — « Un coche79, dit M. de Montlosier, partait toutes les semaines des principales villes de province pour Paris, et n’était pas toujours plein : voilà pour le mouvement des affaires.

2648. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

La plus grande de toutes fut facile à reconnaître : elle renfermait le bon sens du malheureux comte d’Angers ; elle en était pleine en entier, et de plus il était écrit dessus : Bon sens du paladin Roland.

2649. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Du point de vue de l’intuition, je ne dois pas parler de la vérité ; je dois dire, avec Stirner : « Ma vérité. » * * * Mais, dira-t-on, n’y a-t-il pas une vérité objective au nom de laquelle un groupe peut s’arroger le droit de discipliner intellectuellement l’individu et d’exiger de lui une pleine et entière soumission d’esprit ?

2650. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

On arrivait ainsi à avoir, comme dit Montaigne, la souvenance pleine, mais le jugement creux.

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