L’Académie française rendait le plus beau témoignage du caractère pratique de notre littérature par le spectacle d’esprits très divers, presque tous gâtés par les louanges, subordonnant leur tour d’esprit particulier à l’esprit de la compagnie, et, du sacrifice des vanités individuelles à une raison commune, faisant sortir des actes pleins de sagesse et d’équité.
Dans l’Intransigeant du 15, M. de Gramont discute la question au double point de vue du patriotisme et de l’intérêt de nos jeunes compositeurs, et conclut à la pleine opportunité des représentations de Lohengrin.
Le soir, chez Zola, que je trouve triste, morose, agité du désir de quitter Paris, « dont il a plein le dos ».
Je sais bien que c’est une des tendances d’à présent d’envisager sous les plus noires couleurs les vingt-cinq dernières années de notre histoire, et le monde est plein de gens qui ne se consolent pas d’y être nés.
Mais si, dans le domaine de l’esprit, la maladie n’est pas de force à créer quelque chose, elle ne peut consister que dans le ralentissement ou l’arrêt de certains mécanismes qui, à l’état normal, en empêchaient d’autres de donner leur plein effet.
Les pluyes de sang, les inondations subites, suivies d’embrasemens aussi prompts, des chevaux parlans, des trépieds qui vont seuls aux assemblées des dieux, des statues d’or qui agissent et qui pensent ; tout cela ne coûte rien à Homere, et quelqu’avide que son siecle fut de fables et de miracles, il doit avoir eu pleine satisfaction. […] Il y a au contraire des lecteurs dégoûtés, qui trop pleins de nos usages, et de nos goûts, ne sçauroient se transporter à des tems si différens des nôtres.
Il n’est pas jusqu’aux vers latins, adressés à son fils en tête du tableau, qui n’aient dû lui retracer un peu ses souvenirs poétiques de 95, un temps plein de charme.
La campagne est déserte, et si quelque gentilhomme l’habite, c’est dans quelque triste bouge, pour épargner cet argent qu’il vient ensuite jeter dans la capitale. » — « Un coche79, dit M. de Montlosier, partait toutes les semaines des principales villes de province pour Paris, et n’était pas toujours plein : voilà pour le mouvement des affaires.
La plus grande de toutes fut facile à reconnaître : elle renfermait le bon sens du malheureux comte d’Angers ; elle en était pleine en entier, et de plus il était écrit dessus : Bon sens du paladin Roland.
Du point de vue de l’intuition, je ne dois pas parler de la vérité ; je dois dire, avec Stirner : « Ma vérité. » * * * Mais, dira-t-on, n’y a-t-il pas une vérité objective au nom de laquelle un groupe peut s’arroger le droit de discipliner intellectuellement l’individu et d’exiger de lui une pleine et entière soumission d’esprit ?
On arrivait ainsi à avoir, comme dit Montaigne, la souvenance pleine, mais le jugement creux.