Monsieur Baudouin, faites-moi le plaisir de me dire en quel lieu du monde cette scène s’est passée. […] Les bottes de paille, ce rustique théâtre du plaisir, est au pied des murs de quelques étables dont la couverture descend en pente du fond vers le devant.
Ce serait un exemple à présenter, je ne dis pas seulement aux princes, mais à une foule de citoyens qui, embarrassés de leur opulence, prodiguent leurs richesses en bâtiments, en luxe, en chevaux, en superfluités aussi éclatantes que ruineuses, transportent des terres, aplanissent des montagnes, font remonter des eaux, tourmentent la nature, construisent pour abattre, et abattent pour reconstruire, se corrompent et corrompent une nation, achètent avec des millions des plaisirs de quelques mois, et dans quelques années échangent leur fortune contre de la pauvreté, des ridicules et de la honte. […] Ce sont, pour ainsi dire, nos premiers titres de noblesse : et on les revoit avec le même plaisir, que nous voyons dans des galeries antiques, les vieux portraits de nos ancêtres.
Non pour le plaisir et par caprice d’artiste, mais pour qu’elle éblouisse et qu’elle porte coup. […] Il en accable à plaisir Rousseau, l’ancêtre de la démocratie régnante, à qui, en vérité, il était dit. […] Tout au moins avons-nous droit à un plaisir de justice qui nous est refusé. […] Gil Blas est là ; lisons, ne gâtons pas notre plaisir. […] Et le plaisir naît de cela.
Il faut pour cela que Duncan périsse ; elle ne voit dans la mort de Duncan que le plaisir d’être reine ; son courage est facile, car elle n’aperçoit pas ce qui pourrait la faire reculer. […] Le More dit un jour à l’enseigne que sa femme le tourmentait tellement pour l’officier qu’il finirait par le reprendre. — Peut-être, dit le perfide, que Disdémona a ses raisons pour le voir avec plaisir. — Et pourquoi, reprit le More ? […] Jacques a jadis joui des plaisirs de la société ; mais il est désabusé de toutes ses vanités : c’est un personnage tout à fait contemplatif ; il pense et ne fait rien, dit Hazlit. […] Philario est un de ces serviteurs fidèles que Shakspeare a souvent pris plaisir à représenter, et Iachimo un des plus adroits menteurs que l’Italie ait produits ; son effronterie a quelque chose d’amusant ; Bélarius, opiniâtre dans son plan de vengeance, offre un de ces caractères fermes qu’on voit avec plaisir transplantés du milieu des montagnes et mis tout à coup en présence d’un courtisan. […] Du moins veut-il se donner le plaisir de les affecter toutes, dût ce plaisir lui valoir un affront ; sans y croire, sans espérer qu’on le croie, il faut à tout prix qu’il réjouisse ses oreilles de l’éloge de sa bravoure, presque de ses vertus.
En outre, à certains moments, nous sentons qu’il y a fort peu de plaisir artistique à attendre de l’étude de l’école réaliste moderne. […] C’est avec un vrai plaisir qu’on revient ensuite à M. […] Je n’ai jamais commis l’erreur de prendre le plaisir pour la cause finale de la poésie, ni le loisir comme l’heure favorable au poète. […] Pourrions-nous relire et relire encore avec un nouveau plaisir ? […] La proportion de plaisir que donne le dialecte est uniquement affaire de tempérament.
Lui-même avoue qu’au fond, il prend plaisir à la caresser et qu’il ne serait pas éloigné d’une rechute. […] En vain, l’orchestre au plaisir les appelle, Sur les divans ils retombent sans voix. […] Le talent peut-il imaginer à plaisir de plus pénibles entraves et tenir contre lui-même une gageure plus singulière ? […] Dans la plupart de ses œuvres, ce qui domine, c’est cette note de la vie mondaine, saisie par l’auteur avec justesse le plus souvent, toujours cherchée avec un visible plaisir et une complaisance marquée. […] Et, peut-être, malgré tout le plaisir que m’a fait ce roman, dois-je avouer qu’ils n’avaient pas tout à fait tort.
J’ai vu avec un vif plaisir, par l’accueil qui vous a été fait à Lyon, qu’on y apprécie comme il convient un genre de poésie intimement lié à la musique et par cela même très expressif, à la condition de faire bénéficier l’esprit de cette alliance, au lieu de l’abaisser à des farces ridicules et stupides comme celles dont vivent les cafés-concerts.
Émile Faguet J’ai lu avec de vrais plaisirs douloureux le volume de Charles de Gère intitulé : Pleurs.
Pierre Louÿs, n’était qu’écrite en prose, la Tragédie de la Mort eût échappé à une critique et que je n’aurais pas eu le très vif plaisir de saluer le nouveau venu qui promet d’être un bon écrivain.
Il a composé pour ses Eleves plusieurs Ouvrages qui peuvent être lus avec plaisir & avec fruit par les hommes de tout âge.
Pris un à un, chacun de ces sonnets fait plaisir à lire, et l’on peut sans difficulté reconnaître la tactique excellente de M.