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1723. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Eh bien, chez les jeunes, au moins chez ceux que nous connaissons, je ne vois aucun procédé de travail particulier, personnel. » Jeudi 21 juillet Dans le rêve, chez les figures hostiles, le côté sournois, astucieusement méchant, le jésuitisme des physionomies, c’est extraordinaire ; non, ce n’est plus la pleine lumière des haines du jour, ça en est, pour ainsi dire, les ténèbres et la grisaille.

1724. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Mais ces querelles personnelles ne doivent pas fermer les yeux sur le mérite du livre & de l’auteur, l’un des ornemens d’une illustre Congrégation.

1725. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Dante, par ses dons personnels, laisse loin derrière lui les trouvères du moyen âge. […] Il serait plus simple, sinon plus facile, d’adorer l’âme intègre de ce grand poète, et la grâce mesurée de son art personnel, en dehors des habitudes de ses contemporains subalternes.

1726. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Celui qui n’est pas chrétien est animé contre Bergson d’une véritable animosité personnelle, inépuisable. […] Comme Dieu n’a qu’un tout petit personnel il faut que dans ce combat elle soit à la fois le tenant et le héraut. […] Il a été particulier, personnel, il a été une personne.

1727. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Je n’avais jamais manié un outil de ma vie, et cependant avec le temps, par le travail, l’application, les expédients, je vis enfin que je ne manquerais de rien que je n’eusse pu faire, surtout si j’avais eu des outils ; même sans outils, je fis quantité de choses1029. » Il y a un plaisir sérieux et profond dans cette pénible réussite et dans cette acquisition personnelle.

1728. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

. —  A-t-il une idée personnelle et complète de la nature et de l’esprit ?

1729. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

On ramasse un grain de sable au pied de ces arbres et on le rapporte en Europe, non comme un monument de l’émigration, mais comme un souvenir personnel.

1730. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

. — A-t-il une idée personnelle et complète de la nature et de l’esprit ?

1731. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

En se séparant de ses élèves, Geoffroy reprit les fonctions de maître d’études dans un pensionnat de l’université de Paris : une chaire de rhétorique vint à vaquer au collège de Montaigu, et il ne craignit pas de la disputer à de nombreux concurrents ; et s’il l’obtint, il put se flatter de ne pas la devoir à de vaines protections, mais à son mérite personnel. […] Geoffroy, pour excuser son indignation, ne manque pas de citer le paragraphe qui lui est personnel et qui fut inséré dans le journal le Publiciste. […] Dans le joli roman de Gil Blas, le docteur Sangrado, voulant initier Gil Blas à son art, lui dit : « Mon ami, toute la médecine consiste à faire saigner et boire de l’eau chaude ; d’autres étudient toute leur vie, sans jamais devenir savants ; et toi, sansavoir jamais étudié, te voilà devenu aussi savant que moi. » Mettez Voltaire à la place du docteur Sangrado, et supposez au lieu de Gil Blas un jeune aspirant au bonnet de docteur académique, auquel le patriarche adresse ce discours : « Mon ami, toute la philosophie consiste à n’avoir point de religion, et à ne consulter que son intérêt personnel.

1732. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Voltaire suppose que le dernier jugement du public est toujours le meilleur ; ce qui est évidemment faux : la manière dont il accueille aujourd’hui plusieurs chefs-d’œuvre comiques du siècle de Louis XIV, est la preuve du contraire : on reconnaît ici l’intérêt personnel d’un homme qui écrivait pour les ignorants, qui tendait des pièges à la multitude, et par conséquent devait avoir beaucoup d’humeur contre les journalistes qui éclairaient le public. […] Personne n’ignore qu’il les immola à son ambition, à son orgueil, à son intérêt personnel. […] La moderne philosophie, c’est-à-dire, la profession ouverte d’incrédulité pour toute révélation, pour tout espoir d’une autre vie, a dû nécessairement relâcher les liens de tous les devoirs de la société actuelle, réduire le catéchisme des gens comme il faut à leur bien-être personnel, et substituer au sentiment moral des sensations physiques.

1733. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Aussi, étais-je bien vraiment moi, alors, et j’ai toujours gardé l’impression que ma vie la plus personnelle, la plus intense, la plus heureuse aussi, fut à cette époque de ma première enfance, où, dans un milieu étroit et pauvre, une telle richesse d’amour me créait un royaume vaste et splendide. […] Cependant, l’idée de la réclusion dans les pensionnats lui était particulièrement antipathique, à cause, sans doute, de ses souvenirs personnels et de ses premières tristesses.

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