Meusy parle aussi l’argot parisien ; mais ses personnages sont moins séparés de la société que ceux de M.
Voici cinq ou six personnages qui vont me donner de l’humeur ; si je ne me hâte pas de m’en débarasser, je ne sais plus quand vous aurez la suite.
disait à ce propos un gros personnage de l’université. —. […] Ces deux amants (n’allez pas croire que je raille) sont les personnages sympathiques du roman. […] Il a eu ainsi comme deux âmes successives pour juger son personnage. […] Du principal ouvrage du principal personnage, nous est-il dit au cours du récit. […] Quel excès d’honneur pour ce chétif personnage !
Ses œuvres décèlent une dissolution raffinée ; il dépasse le vice et prête à ses personnages des complications de dépravation invraisemblable. […] Zola se plaît à énoncer par la bouche d’un de ses personnages, son programme littéraire Sandoz n’est que son portevoix. […] Dans la composition de leurs œuvres, ils violent les lois élémentaires de l’art ; la hiérarchie des rapports entre les personnages et les choses, la subordination des accessoires, la concentration des effets. […] Mais si le romancier est doublé du biologiste, du physiologiste, du sociologiste, les personnages qu’il vous représente ne sont plus fictifs, ce sont des types réels. […] D’autres réclament et soutiennent que l’œuvre d’Emile Zola est très morale et que tous ses personnages renferment une leçon ; les principaux étant toujours victimes de leurs passions ou de leurs vices.
Un des plus caractéristiques est le personnage principal des Deux Frères, Philippe Brideau. […] Lui aussi s’est plu à créer des personnages monstrueux et difformes, à entasser les infamies et les saletés. […] On voit que nous voulons parler de ce personnage de Robert Macaire, né sur les scènes du boulevard, et qui de succès en succès faillit un jour monter sur la scène du second Théâtre-Français. […] Un drame qui parut quelques années plus tard, remit à la scène ce personnage sous des traits encore plus sombres, avec une physionomie plus violente et plus basse. […] Autrefois il plaçait ses personnages dans un monde supérieur et meilleur ; il faisait d’eux des modèles de vertu, de délicatesse et de pur amour.
Nous remontons sans doute au moyen âge aussi ; mais c’est là, surtout au théâtre, une fièvre chaude, un peu factice, et qu’il est difficile de faire partager au grand nombre : au lieu qu’avec le xviiie siècle, nous ne nous sentons pas tellement éloignés que cela ne rentre aisément dans nos goûts au fond et dans nos mœurs, sauf un certain ton, un certain vernis convenu qu’on jette sur les personnages, un peu de poudre et de mouches qui dépayse et rend le tout plus piquant. […] Le personnage du duc de Richelieu, si bien joué par Firmin, y a tous les honneurs.
Ce type lui est d’abord apparu sous les traits de Saint-Mégrin, dans son drame de Henri III ; puis quand il a cédé à l’influence transitoire de la passion révolutionnaire, sous les traits de Robespierre dans l’histoire, d’Antony dans le drame ; dès que la passion de 1830 est refroidie, on voit reparaître dans ses ouvrages toute une famille de personnages dont Saint-Mégrin est l’aîné, intelligences avisées et pleines de ressources, caractères sans peur et sans scrupules, poignets vigoureux, beaux joueurs qui se font place dans le monde à la pointe de l’épée et de l’esprit : Saint-Mégrin, dans Henri III ; d’Artagnan, dans les Mousquetaires ; Bussy, dans la Dame de Monsoreau… Sans doute, M. […] Il le dut au flair littéraire du baron Taylor et au flair artistique de Mlle Mars, qui, parvenue alors à la cinquantaine, devina, dans le personnage de Catherine de Clèves, un rôle où elle se renouvellerait à sa gloire.
Aux yeux de l’auteur, et sans préjudice de ce que les personnages accessoires peuvent apporter à la vérité de l’ensemble, ces quatre têtes ainsi groupées résumeraient les principales saillies qu’offrait au regard du philosophe historien la monarchie espagnole il y a cent quarante ans. […] Que le personnage parle comme il doit parler, sibi constet , dit Horace.
Baudouin Toujours petits tableaux, petites idées, compositions frivoles, propres au boudoir d’une petite-maîtresse, à la petite maison d’un petit-maître ; faites pour de petits abbés, de petits robins, de gros financiers ou autres personnages sans mœurs et d’un petit goût. […] Son ajustement n’a pas le sens commun, son élégance jure avec le lieu et la condition des personnages.
J’entends dire que toutes les lettres sont du même ton, et que c’est toujours l’auteur qui parle et non pas les personnages : je n’ai point senti ce défaut ; les lettres de l’amant sont pleines de chaleur et de force, celles de Julie de tendresse et de raison. […] À l’égard des lettres de Claire, de Wolmar et d’Édouard, je ne conçois pas comment on peut les trouver du même ton que celles des deux personnages principaux.
Il a, — nous le reconnaissons, — une langue correcte et nette, du moins quand il parle en son nom, car il est parfois incorrect, nous dit-il, pour être plus réel, lorsqu’il fait parler ses personnages. […] Quels senties personnages qu’il met en scène ?