Le garde du trésor s’appelle Aga-Cafour ; c’est le plus brutal, le plus rude et le plus laid personnage qu’on puisse voir, toujours grondant, toujours en fureur, excepté en présence du roi.
Une église pleine de monde, comme pour le mariage d’un personnage officiel.
« Je ne connais rien de plus fatigant et de plus puéril que cet affreux patois (il s’agit du style de Mme Sand dans Jeanne) ; franchement, je préférerais presque l’argot : il a au moins le mérite de l’étrangeté, tandis que la langue de la plupart des personnages de Jeanne est d’une trivialité à faire frémir.
Il est incontestable qu’une force mystérieuse, qu’un dynamisme qui ne peut être que psychique, puisque son action aboutit à créer des personnages de pensée et de rêve, et qui semble antérieur à l’intelligence proprement dite et à la liberté consciente et réfléchie, préexiste à la conception de l’œuvre même.
……………………………………………………………………………………………………… Des voitures passent faisant le trajet de Saint-Denis à Versailles, et ramenant sur leurs banquettes, à Paris, des personnages, que le séjour en province a faits archaïques. […] On cherche à expliquer l’énigme de ce personnage mi-charlatan, mi-mystique.
On ne dira pas que M. de Maistre ressemblait à ce personnage d’un tableau du déluge qui cherche à sauver sa bourse, au milieu du cataclysme universel. […] Il se sent entraîné par un attrait secret vers ce personnage extraordinaire ; il éprouve la curiosité d’un homme supérieur à l’égard d’un homme de génie ; il ouvre même une négociation afin d’obtenir une audience de lui et de lui parler des intérêts du roi de Piémont. […] Ce n’était pas tel on tel trait particulier de l’Allemagne ; c’était l’Allemagne tout entière avec sa physionomie extérieure, ses sites, ses traditions, ses mœurs, ses institutions, ses idées, sa littérature, ses hommes d’État, ses poëtes, ses philosophes, ses historiens, ses artistes, qui apparaissait tout à coup devant la France, en se couronnant de cette auréole que le talent des grands peintres fait rayonner sur les personnages de leurs tableaux.
Ou cet homme appartient à l’histoire, et alors il est parfaitement assuré que l’histoire ne fera pas défaut à ses œuvres ; ou bien l’histoire n’est pas faite pour aller jusqu’à cet homme : aussitôt vous comprenez l’ironie et le mépris public qui s’attachent forcément à la tentative malheureuse de ce pauvre hère qui a tenté de pénétrer, de son autorité privée, au milieu du sanctuaire réservé aux personnages historiques. « Ôtez d’ici tous ces magots ! […] Ôtez d’ici les abominables Mémoires des lâches contemporains qui, pour mourir en paix, et pour que leur tombe même soit à l’abri des réclamations de ceux qui leur survivent, mais sans renoncer à la lâcheté des faiseurs de trahisons et des artisans de mensonge, ont laissé après eux le récit de leur vie, avec cette clause impie, que ces pamphlets d’outre-tombe ne verraient le jour que cinquante ans après la mort du personnage qui les écrivit !
Il faut qu’un peintre ait, non seulement la passion de peindre, mais la passion des personnages qu’il peint. […] Toute autre est l’unité d’une classe de l’histoire naturelle que celle d’un personnage dramatique. […] Les personnages ont un, ou deux sentiments tout en énergie, mais sans variété. […] Ainsi prendre pour cause de la mort d’un grand personnage, un phénomène astronomique qui coïncidait avec elle.
. — Grâce à cette vitesse des opérations optiques, nous pouvons saisir, en un temps très court et par une perception qui nous semble instantanée, un objet tout entier, une chaise, une table, un personnage, bien plus, si l’objet est éloigné, une prairie entière, tout un groupe d’arbres, un édifice, l’enfilade d’une rue. — Vous voilà à une fenêtre, vous ouvrez les yeux, et, tout d’un coup, au moyen d’un très petit mouvement des yeux et d’un imperceptible mouvement de la tête, tout le paysage vous apparaît, avec ses divers plans, terrains, verdures, ciel, nuages, avec les innombrables détails de leurs formes, de leur relief et de leurs creux.
Et il est vrai qu’on lui en sait gré, à celui-ci, parce que, s’il se confessait par méthode et par ordre, c’est comme un autre personnage, plus logique, mais aussi plus artificiel, qu’il superposerait à la vérité naturelle du sien. […] Dans la première moitié du xviie siècle, vivait à Paris un singulier personnage, que ses fonctions de « contrôleur général de l’extraordinaire des guerres », et de « secrétaire de la marine du Levant », n’empêchaient point d’être passionné de bel esprit et de littérature. […] Protégée qu’elle était en effet par de très hauts personnages, Mme de Murat se moquait de lui, comme aussi bien de d’Argenson et du chancelier Pontchartrain.
Il est le personnage le plus important de l’Angleterre, je le sais, et je vois bien qu’il le mérite ; car il fait partie de la constitution, il est le gardien de la morale, il juge en dernier ressort dans toutes les questions, il remplace avec avantage les préfets et les gendarmes dont les peuples du continent sont encore encombrés.