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14. (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65

Ne convenez-vous pas que quand vous avez rendu fidèlement, et l’altération propre à la masse, et l’altération conséquente de chacune de ses parties, vous avez fait le portrait ? […] Ne convenez-vous pas encore que les parties molles intérieures de l’animal, les premières dévelopées, disposent de la forme des parties dures ? […] Laisse là ce reproche que les sots, qui ne pensent point, font aux hommes profonds qui pensent… tenez, sans m’alambiquer tant l’esprit ; quand je veux faire une statue de belle femme ; j’en fais déshabiller un grand nombre ; toutes m’offrent de belles parties et des parties difformes ; je prends de chacune d’elles ce qu’elles ont de beau… et à quoi le reconnois-tu ? […] Comment est-ce qu’ils auroient reconnu la beauté de ces parties ? […] Je vous déclare que s’ils avoient possédé le modèle idéal, la ligne vraie dans leur imagination, ils n’auroient trouvé aucune partie qui les eût contentés à la rigueur.

15. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Ainsi que l’ont remarqué plusieurs auteurs, les parties homologues ont une forte tendance à adhérer les unes aux autres. […] Je citerai cependant un exemple curieux, non pas en ce qu’il affecte aucun organe important, mais en ce qu’il se présente chez plusieurs espèces du même genre, en partie à l’état domestique et en partie à l’état sauvage. […] Gosse, en certaines parties des États-Unis, environ neuf Mules sur dix ont les jambes rayées. […] Les parties homologues tendent à varier de la même manière. Des modifications dans des parties dures et externes affectent quelquefois des parties molles et internes.

16. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »

C’est qu’il y avait entre ces deux idées une partie commune : lumière subite avec choc capable de tuer un animal. […] Maintenant, il importe de le remarquer, l’union ne peut avoir lieu qu’à travers des parties du cerveau contiguës. […] D’autre part les parties du cerveau contiguës sont en même temps des parties similaires, qui vibrent d’une façon partiellement identique. […] De plus, les diverses parties du cerveau sont reliées par des intermédiaires. […] Au contraire, une partie du cerveau peut très bien être occupée d’une manière tandis que l’autre est occupée d’une autre manière.

17. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272

Il ne faut pas que les figures s’estropient l’une l’autre en se cachant reciproquement la moitié de la tête ni d’autres parties du corps, lesquelles il convient au sujet que le peintre fasse voir. […] Paul Veronese, par exemple, a très-bien réussi dans cette partie de l’ordonnance que nous appellons composition pittoresque. […] On y apprend distinctement à quel point de merite chaque peintre dont il parle est parvenu en chacune des quatre parties dans lesquelles l’art de la peinture peut se diviser ; et ces parties sont la composition, le dessein, l’expression et le coloris. Après avoir supposé que le vingtiéme degré de sa balance marque le plus haut point de perfection, où il soit possible d’atteindre en chacune de ces parties : il nous dit à quel degré chaque peintre est demeuré. […] Le Brun, quoique dans la partie de la comparaison poëtique, la seule dont il s’agisse ici, Le Brun ait peut-être été aussi loin que Raphaël.

18. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

L’idée de l’espace implique deux conditions principales : 1° idée d’une coexistence de parties continues, qui, comme telles, ne peuvent être distinguées que par des différences qualitatives ; 2° idée d’une relation caractéristique entre partie et partie, qui n’est plus simplement une différence entre elles, mais une distance, c’est-à-dire une séparation de parties extérieures l’une à l’autre115. […] La cœnesthésie est un concert continu où chacun de nos organes fait sa partie et où se fondent un grand nombre de voix, ayant chacune un timbre particulier. […] 2° Toutefois, il manque encore un élément caractéristique : l’extériorité des parties par rapport à nous et entre elles. […] Reste l’extériorité des parties entre elles, qui a pour marque non plus seulement la distinction, ni même l’opposition des parties, mais leur position. […] Beaucoup de parties de la peau remplissent le même office, par exemple le bout des doigts, organe du tact par excellence.

19. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Les questions d’Acomat laissent entrevoir une partie de ses projets. […] Ce récit des acteurs, interposé entre les chants du chœur, étant distribué en plusieurs morceaux différents, on peut le considérer comme un seul épisode composé de plusieurs parties ; à moins qu’on n’aime mieux donner à chacune de ses parties le nom d’épisode. […] Mais ce qui n’avait été qu’un ornement dans la tragédie, en étant devenu la partie principale, on regarde la totalité des épisodes comme ne devant former qu’un seul corps dont les parties soient dépendantes les unes des autres. […] Le pathétique manque une partie de son effet ; et l’on peut dire que, dès qu’il en manque une partie, il le perd tout entier. […] La première partie du récit de Théramène répond à ceux que les anciens ont faits de la mort d’Hippolyte.

20. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374

Enfin ils sont prévenus en faveur de quelque partie de l’art, et ils la comptent dans les jugemens generaux qu’ils portent pour plus qu’elle ne vaut. […] C’est d’avoir trop d’égard dans l’apprétiation génerale d’un ouvrage à la capacité de l’artisan dans la partie de l’art pour laquelle ils sont prévenus. Le sort des artisans sans génie est de s’attacher principalement à l’étude de quelque partie de l’art qu’ils professent, et de penser après y avoir fait du progrès, qu’elle est la seule partie de l’art bien importante. […] Il fait sa décision sans aucun égard aux parties de l’art qu’il n’a point. […] En supposant que les parties de l’art que l’on n’a pas, ne méritent presque point d’attention, on établit, sans être obligé de le dire, qu’il ne nous manque rien pour être un grand maître.

21. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

[IIe partie, liv.  […] [IIe partie, liv.  […] [IIe partie, liv.  […] [IIe partie, liv.  […] [IIe partie, liv. 

22. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VIII. La mécanique cérébrale »

Il est inutile de dire que cette partie de la science est non-seulement dans l’enfance, mais que même elle n’existe absolument pas. […] L’hypothèse des esprits animaux consistait à supposer que les nerfs sont de petits tubes creux remplis d’une sorte de vapeur composée des partie les plus subtiles du sang et sécrétée par le cerveau ce sont de petits corpuscules ronds qui, par leu extrême ténuité, échappent aux sens, et par leu extrême mobilité sont susceptibles des situation les plus variées. […] Cette objection est très-forte contre le système du docteur Briggs, qui supposait que les fibres cérébrales, semblables aux cordes d’un instrument, ont des vibrations différentes selon la longueur et le degré de tension ; mais si l’on suppose les fibres cérébrales divisées en parties infiniment petites, plongées dans un milieu élastique très-subtil, tel que l’éther, on peut concevoir que des vibrations propagées par l’éther se communiquent à chacune de ces parties infinitésimales de la fibre cérébrale. […] « Il est bien vrai, dit-il, que les changements organiques du cerveau font quelquefois disparaître la mémoire des faits qui se rapportent à certaines périodes ou à certaines classes de mots, tels que les substantifs, les adjectifs ; mais cette perte ne pourrait être expliquée au point de vue matériel qu’en admettant que les impressions se fixent d’une manière successive dans des portions stratifiées du cerveau, ce à quoi il n’est pas permis de s’arrêter un seul instant… La faculté de conserver ou de reproduire les images ou les idées des objets qui ont frappé les sens ne permet pas d’admettre que les séries d’idées soient fixées dans telles ou telles parties du cerveau, par exemple, dans les corpuscules ganglionnaires de la substance grise, car les idées accumulées dans l’âme s’unissent entre elles de manières très-variées, telles que les relations de succession, de simultanéité, d’analogie, de dissemblance, et ces relations varient à chaque instant. » Müller ajoute : « D’ailleurs, si l’on voulait attribuer la perception et la pensée aux corpuscules ganglionnaires et considérer le travail de l’esprit, — quand il s’élève des notions particulières aux notions générales, ou redescend de celles-ci à celle-là, — comme l’effet d’une exaltation de la partie périphérique des corpuscules ganglionnaires relativement à celle de leurs parties centrales ou de leur noyau relativement à leur périphérie, si l’on prétendait que la réunion des conceptions en une pensée ou en un jugement qui exige à la fois l’idée de l’objet, celle des attributs et celle de la copule, dépend du conflit de ces corpuscules et d’une action des prolongements qui les unissent ensemble ; si l’on prétendait que l’association des idées dépend de l’action soit simultanée, soit successive, de ces corpuscules, — on ne ferait que se perdre au milieu d’hypothèses vagues et dépourvues de tout fondement72. » De tout ce qui précède, je ne crois pas qu’il soit bien téméraire de conclure que nous ne savons rien, absolument rien, des opérations du cerveau, rien des phénomènes dont il est le théâtre lorsque la pensée se produit dans l’esprit. […] II, 3e partie, chap. 

23. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345

Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. […] Le Pere Buffier a traité presque toutes les parties de la Philosophie, en divers vol. […] Les Observations curieuses sur toutes les parties de la Physique, en trois vol. […] Il y a de très bonnes choses dans la partie mathématique, & dans la partie physique de cet ouvrage, lorsque les points qu’on y traite n’ont aucun rapport direct ou indirect avec la religion & les bonnes mœurs. […] L’Astronomie est une partie de la Physique trop intéressante pour être oubliée.

24. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Tout ce que j’ai compris de ma vie du clair-obscur » pp. 26-33

S’il nous arrive de nous promener aux Tuileries, au bois de Boulogne, ou dans quelque endroit écarté des Champs Elysées sous quelques-uns de ces vieux arbres épargnés parmi tant d’autres qu’on a sacrifiés au parterre et à la vue de l’hôtel de Pompadour, sur la fin d’un beau jour, au moment où le soleil plonge ses rayons obliques à travers la masse touffue de ces arbres dont les branches entremêlées les arrêtent, les renvoient, les brisent, les rompent, les dispersent sur les troncs, sur la terre, entre les feuilles, et produisent autour de nous une variété infinie d’ombres fortes, d’ombres moins fortes, de parties obscures, moins obscures, éclairées, plus éclairées, tout à fait éclatantes ; alors les passages de l’obscurité à l’ombre, de l’ombre à la lumière, de la lumière au grand éclat, sont si doux, si touchants, si merveilleux, que l’aspect d’une branche, d’une feuille arrête l’œil, et suspend la conversation au moment même le plus intéressant. […] Avec tout cela ce n’est pas là la grande partie, la partie difficile du clair-obscur. […] La perspective rapproche les parties des corps ou les fait fuir, par la seule dégradation de leurs grandeurs, par la seule projection de leurs parties vues à travers un plan interposé entre l’œil et l’objet, et attachées ou sur ce plan même, ou sur un plan supposé au-delà de l’objet. […] Mais vous avez vu cent fois ces deux scènes se succéder en un clin d’œil, lorsqu’au milieu d’une campagne immense quelque nuage épais porté par les vents qui régnaient dans la partie supérieure de l’atmosphère, tandis que la partie qui vous entourait était immobile et tranquille, allait à votre insu s’interposer entre l’astre du jour et la terre. […] On a dit qu’en architecture il fallait que les parties principales se tournassent en ornement ; il faut en peinture que les objets essentiels se tournent en repoussoirs.

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