Il parlait, du reste, de toutes les choses du cœur avec une facile éloquence, et son esprit n’était pas sans ressource ; mais il n’avait aucune teinture de ce qu’on appelle littérature, et qui est, aux yeux du monde, le plus beau fruit de l’éducation. […] » Cette fois, le génie a enfin parlé net chez Rousseau, et il éclate par tous les signes évidents, soit dans l’éloquence de ses discours, soit dans les désirs orageux de son âme. […] On ne parlait pas encore en ces termes-là du temps de Montesquieu et avant les doctrinaires.
Je tâcherai, Messieurs, sans répudier cette sympathie que je déclarais tout à l’heure, de n’y pas trop céder, et de vous parler de Larroumet sans donner dans l’éloge funèbre, avec la simplicité, avec la vérité qu’il aimait : vous vous souvenez de quel sourire il accueillait les panégyriques indiscrets qu’on voulait lui présenter comme des essais de critique et d’histoire littéraire. […] Larroumet n’était pas le premier qui parlât de Marivaux. Qu’avaient trouvé, pensé, dit ceux qui en avaient parlé avant lui ?
En m’entendant parler ainsi, vous pensez sans doute au radium, ce grand révolutionnaire des temps présents, et en effet je vais y revenir tout à l’heure ; mais il y a autre chose ; ce n’est pas seulement la conservation de l’énergie qui est en cause ; tous les autres principes sont également en danger, comme nous allons le voir en les passant successivement en revue. […] Malheureusement, les physiciens se sont longtemps désintéressés de cette question ; on concentre de la lumière pour éclairer la préparation microscopique, pensaient-ils ; la lumière ne va pas sans chaleur, de là des inégalités de température, et dans le liquide des courants intérieurs qui produisent les mouvements dont on nous parle. […] Le principe de Newton. — Parlons maintenant du principe de Newton, sur l’égalité de l’action et de la réaction.
Il affectait avec ses familiers le parler ardennais, plein de saveur. […] Il nous offrit des cigarettes du Levant dans un précieux étui qu’il tenait du duc de M…, timbré à ses armes et, finalement, parla de nous emmener tous souper dans un cabaret du boulevard. […] Toute la racaille du heu ne lui parlait qu’avec déférence.
Cette maladie a fait de nos jours bien des victimes ; je parle aussi des lecteurs. […] C’est qu’au fond toute disposition naturelle, toute faculté est une force neutre, qui pareille à la langue dont parle Esope, peut-être bonne ou mauvaise dans ses effets, suivant les conditions où elle s’exerce. […] Et qu’on ne dise pas que nous sortons ici du domaine scientifique, parce que nous parlons de choses conjecturales.
Conclusion I On peut se demander si les psychologues dont nous venons de parler constituent proprement une École. […] Si j’ouvre Carpenter279 je vois qu’il parle à beaucoup d’égards, comme Herbert Spencer ou Bain : « L’objet de la psychologie, c’est de rassembler sous une forme systématique les phénomènes qui se produisent naturellement dans les esprits pensants, de les classer et de les comparer, de façon à en déduire les lois générales suivant lesquels ils se produisent et leurs causes assignables. » Il compare la querelle des spiritualistes et des matérialistes aux deux chevaliers qui se battaient pour la couleur d’un écu qu’aucun deux n’avait jamais pu voir ; et il ajoute : « L’esprit a été étudié par les métaphysiciens, sans s’occuper en rien de ses instruments matériels ; tandis que le cerveau a été disséqué par les anatomistes et analysé par les chimistes, comme s’ils espéraient dessiner le cours de la pensée, peser ou mesurer l’intensité des émotions ». […] Mais elle ne peut ni ne doit s’isoler des sciences voisines, notamment de la physiologie ; et même, à rigoureusement parler, on ne peut tracer entre elles aucune ligne de démarcation, parce que certains phénomènes appartiennent à l’une comme à l’autre.
Plus y chardonne l’anarchie que la liberté n’y verdoie : car tous ont le droit de parler, quoiqu’ils disent — et ceux qui disent quelque chose n’ont pas le droit de se faire entendre — car en même temps qu’eux parlent ceux qui ne disent rien. […] Car voici que les dramaturges (et je parle ici des meilleurs), n’entendent plus les romanciers qui eux, ignorent tout à fait les poètes.
Il me faut chaque jour d’énormes hécatombes, Je mange tous les soirs un morceau d’univers… « Voici la Dame à la Faulx qui parle : « Enfin, écoutez l’amante, Divine, soupirer à son amant : Maître, N’es-tu pas ma raison d’être ? […] Si nous ne parlons pas ici de M. […] Il est évident que nous ne parlons pas du théâtre d’auteurs illustres et consacrés comme Henri Lavedan et Jules Lemaître !
Elle a fait place à une langue composée des idiomes divers qu’ils parloient. […] Voilà ce qui le fait parler. […] L’artifice d’Agricola réussit, et les bretons qui dédaignoient de sçavoir parler latin, voulurent se rendre capables de haranguer en cette langue.
Ils ont cru légitime la prétention de la femme en matière d’égalité cérébrale avec l’homme ; et, si philosophiquement, ils ont reculé devant la thèse elle-même et l’absolu des termes sur lesquels elle s’appuie, la plupart, dans la pratique, ont parlé comme s’ils l’admettaient, même ceux qui devaient s’y connaître, les brasseurs de choses intellectuelles, les gens qui, par métier, font observation d’esprit humain. […] … Et elles publient des livres pour le prouver ; des livres curieux de physiologie, d’histoire et de théologie, dans lesquels, toujours protestantes, elles interprètent la Bible dans le sens de leurs idées, culbutent la Genèse, démontrent que la chute d’Adam est la gloire d’Ève, à qui le serpent parla de préférence à l’homme, parce qu’elle était la plus spirituelle des deux. […] Ordinairement les femmes sont enchantées, quand on exprime sur elles des opinions impertinentes ; quand, en conversation, par exemple, on essaye de leur couper la tête avec ce vieux sabre turc qui ne coupe plus : « il faut avoir sur les femmes les opinions de l’Asie », ou encore quand on parle de ce fameux concile qui n’a jamais existé, où l’on décréta « que les femmes n’avaient pas d’âme ».
Voici un livre d’observateur sur le vif, de voyageur en dehors des livres, d’homme qui a fait le sien à la sueur de son front et à la poussière de ses sandales, qui a vécu dix ans dans le pays dont il parle, plongé dans les difficultés de la langue de ce pays et dans le secret de ses mœurs, et qui, de la plus haute moralité, — de cette moralité de prêtre qui donne à la parole humaine, toujours suspecte quand elle nous revient de si loin, l’autorité qu’elle doit avoir pour être acceptée, — nous apporte sur la Chine un de ces renseignements, éclairés et complets, tels qu’on n’en avait pas revu depuis la publication des Lettres édifiantes. […] Publié en 1854, L’Empire Chinois 17 en est déjà à sa seconde édition, et nous croirions venir bien tard pour en parler, si, comme tant d’autres ouvrages, il ne devait avoir qu’une destinée de passage. […] … À part les horreurs dont nous parlions, et que Huc prédit à la Chine d’après l’expérience qu’il a de la férocité foncière de son peuple, la victoire, certainement, n’entraînera rien que de grêle, de petit, d’insignifiant, — des changements dans l’ordre des fonctionnaires, dans le personnel du mandarinat.