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21. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Don Carlos et Philippe II par M. Gachard Don Carlos et Philippe II par M. Charles de Mouy »

Jamais prince d’ailleurs ne ressembla moins à son père. […] On ne peut rien conclure de ces demi-mots mystérieux, sinon que le père et le fils étaient mal ensemble. Don Carlos espérait que son père irait à Bruxelles, et il comptait bien l’y accompagner. […] En un mot, c’est le roi qui fait justice sur don Carlos, ce n’est pas le père. […] Son père fut jusqu’au bout inflexible, et refusa de le voir.

22. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Au lieu de Léa, il voit entrer son père, Michel Forestier. […] Le père se trouve en face de la maîtresse de son fils ! […] Léa se justifie par le serment que lui a arraché son père. […] Dans la bouche du père, cette poésie domestique prend parfois une gravité imposante. […] Si Catherine avait un père ou un frère, ce n’est point par la porte que le baron ferait sa sortie.

23. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

Cette escapade n’eut pas de suite, son père l’ayant obligé de revenir à ses classes et à ses étudesn. […] Si j’étais isolé je n’aurais pas de courage ; mais pour son père, mais pour ses frères, ses sœurs, on ne peut qu’être des lions. […] Revenu dans sa ville natale, chez son père, il y rencontra des dangers moins beaux. […] Faites encore un effort, mon père, et un bon mariage raccommodera cela. […] [1re éd.] son père l’ayant obligé de revenir à ses classes et aux études.

24. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Rien n’existait, avant le Père souverain. […] Rien de plus grand que le Père. Du grand Dieu le Père est né le Verbe, le Fils éternel, image archétype, essence égale à son auteur ; car la grandeur du Fils est la gloire du Père, et il a brillé d’une gloire telle que la conçoit le Père seul, ou celui qui resplendit égal au Père. […] Ô Père, ô bienheureux ! […] Tu l’as retiré des ombres de la mort, par pitié pour ton suppliant, ô mon Père !

25. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

Les dimanches, après la messe, nous irons, ton père, Fior d’Aliza et moi, te porter ton linge et ta nourriture de la semaine. […] Elle dit tout à mon père. […] Et, en abandonnant ton père et ta tante, sais-tu seulement où les sbires ont emmené ton cousin ? […] s’écria mon père en se couchant sur le pas de la porte. […] Notre père et notre oncle eux-mêmes en avaient été émerveillés en nous l’écoutant jouer sur leurs zampognes.

26. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64

Que vouliez-vous que je pusse dormir, au milieu de tout cela, mon père et ma tante ? […] Tu as été le gagne-pain du père, sois le salut de sa malheureuse fille. […] Vous l’appeliez vous-mêmes ainsi, mon père et ma tante ! […] Disposez donc de moi, comme il vous conviendra ; j’obéirai avec fidélité à vos commandements, comme si vous étiez mon père et ma mère. […] dit avec fureur le pauvre père, ma vie !

27. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

Je ne sais où mon père avait pris de nous donner pour gouverneur un des sots hommes que j’aie connus ; il se nommait Andoche Gaillardot ; il était fol, imbécile, ignorant, libertin et hypocrite ; il rapportait tout à mon père, et voilà toutes ses armes pour nous réprimer. […] Le nom et la mémoire de son père lui servent beaucoup en tout lieu, et il le reconnaît. […] Houllier (son grand-père maternel) vivait encore et était lieutenant général du bailliage d’Angoulême… Il proposa de résigner sa charge à mon père. […] Ils se plaignaient, entre autres choses, de ce que mon père menait avec lui à l’auditoire (à l’audience) un grand chien à collier, à peu près comme était le mien, mort depuis peu et nommé Calot… Et il continue sur ce ton, en passant aux commencements de la fortune et de l’élévation de son père, due tout entière à son mérite et à ses talents dès qu’ils furent connus. […] Il nous rappelle le ton des pères et aïeux de Mirabeau.

28. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Il monte au palais de Priam, son père. […] je n’ai plus ni mon père ni ma mère ! […] Le père et la mère sourient tous les deux de son épouvante. […] Va-t-en, lui dit-il ; ton père ne nous convie plus à ses festins. […] Prends compassion de moi en songeant à ton père.

29. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

— Tu m’as répondu : Je suis née ici, j’y ai grandi ; restons dans la demeure de mon père ! […] Ici-bas, ou là-haut dans l’autre vie, le fils expie les fautes de son père : n’est-il pas appelé, dans les livres sacrés, Celui qui est le sauveur de l’âme de son père ? […] En te préservant toi-même, ô père ! […] Il la prit dans ses bras, la fit allaiter, et l’éleva avec la sollicitude d’un père. […] Ô mon père !

30. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Cela même étouffe et asphyxie, si l’on reste trop près de son père, comme le rejeton venu trop près du grand chêne : Nunc altæ frondes et rami matris opacant. […] Il a hérité de son père le mécanisme et le talent de la versification ; il a l’oreille et le doigté, le métier même. […] Il fut le premier à sentir son infériorité ; il se fit peindre les Œuvres de son père à la main, et les regards fixés sur les vers de la tragédie de Phèdre : Et moi, fils inconnu d’un si glorieux père ! […] Racine a beau faire, son père sera toujours un grand homme. » C’est un mot de Voltaire, et ces mots-là, quand vous les avez une fois entendus, vous restent attachés comme une flèche. […] Le malheureux père, depuis ce jour funeste, ne voulut d’autre remède à sa douleur que celui qu’avait autrefois trouvé dans son abandon l’infortunée Ariane.

31. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Son père n’y épargna rien, c’est tout simple. […] La considération dont jouissait son père lui ouvrait tous les accès : il sut bientôt se faire compter par son propre mérite. […] Lui-même il se fit inoculer : ce ne fut point sans en demander la permission à son père et sans l’agrément du roi. […] Blessé, il eut encore la force d’écrire quelques mots à son père : « Mon très cher père, je vous écris avant de me faire saigner ; je vous prie de n’être pas inquiet de ma blessure. […] Hors l’État, dont je suis le père ; Hélas !

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