Comme si l’œuvre d’art jamais ne devait être que la mise en valeur artistique d’une opinion ! […] En entrant au spectacle, on est tenu d’admettre à priori que tous les personnages ont sur l’ensemble de la vie une opinion uniforme ; que ceci, pour eux tous, est bien, et ceci mal ; qu’ayant atteint ensemble au même point de culture, seules des nuances les séparent et caractérisent chacun. […] Ce flottement, ce compromis ont perdu momentanément notre cause devant le tribunal de l’opinion moyenne, en perpétuant indûment la notion du vers organisme dont nous n’avons que faire ici.
Je t’avoue que j’ai pourtant fort bonne opinion de mes observations… non pas observations, mais comment dirai-je ?
Cette imperturbable assurance dans la vérité de ses opinions est encore relevée d’une manière tout à fait heureuse par les plus beaux traits de caractère.
Quant à la tradition des deux oiseaux au sexe différent, dont l’un chanta six notes graves et l’autre six notes douces, on voit que l’opinion des Chinois était qu’il y avait des notes mâles et des notes femelles.
» Il croit que la sagesse des opinions s’épure, en montant par le loisir, l’étude, l’aisance, la philosophie, de classe en classe sociale, et que la division du travail est aussi nécessaire dans l’œuvre du gouvernement libre que dans les œuvres manuelles de l’artisan ; il pardonne donc une aristocratie intellectuelle dont il est lui-même le premier exemple, et il recommande à ses disciples d’en tenir compte.
Comme exemple à l’appui de son opinion, il cite l’invasion des mots français dans la langue allemande.
Nous avons pris d’autres mœurs ; et les temps ont exagéré la monogamie de vos opinions.
L’opinion de ce Russe, c’est que Tourguéneff n’a de valeur qu’en ces premiers ouvrages, dans les scènes retracées du temps de son adolescence, où il a donné de véritables photographies de son pays.
— Soudain toute cette foule et tout ce peuple et cette domination, s’arrêtent, le bonnet, le chapeau, ou la couronne à la main, devant l’opinion d’une douzaine de consciences que rien ne peut fléchir, et qui se dressent au milieu de ces abjections et de ces émeutes, semblables aux monts Apennins si quelque géant Adamastor les transportait sur la lisière de la plaine Saint-Denis !
Jusqu’où n’auroient point été les hommes capables de traiter ainsi de pareilles matieres, si leurs Philosophes sécouant le joug des opinions qui dans tous les âges ont subjugué le génie, s’étoient plus occupés du soin d’étendre & de perfectionner leurs propres lumieres, que des revêries de leurs prédécesseurs ?
L’opinion de Henri Martin (Histoire de France, tome XIV) est intéressante à connaître à ce sujet : « Louis avait longtemps conservé quelques scrupules sur la violation des engagements pris par son aïeul Henri IV ; mais ses derniers doutes avaient été dissipés, depuis quelques mois, par un conseil de conscience particulier, composé de deux théologiens et de deux jurisconsultes, qui avaient décidé qu’il pouvait et devait révoquer l’Édit de Nantes.