En tous cas, il fut, avec le Bataille de la Chambre Blanche, l’initiateur d’une sensibilité nouvelle.
Georges Seurat, le premier, a présenté un paradigme complet et systématique de cette nouvelle peinture.
Il n’y a que les blasés du xviiie siècle, les écœurés de plaisir de ce temps libertin, qui aient pu donner du génie à Rousseau, à ce déclamateur qui parlait parmi eux de vertu comme Diogène ou Antisthène chez Laïs, et par reconnaissance d’une sensation nouvelle qui leur paraissait piquante.
Malgré le désir très marqué, quand elle parut, de se jeter à genoux devant cette œuvre inconnue et nouvelle, on est resté debout, et même assis… Il a manqué bien des tambours dans cette batterie aux champs… Il est vrai que l’Empereur n’était pas sorti !
Nous sommes loin, Messieurs, de méconnaître les services que l’induction anatomique a pu rendre ; nous voulons seulement ici limiter son rôle, et prouver qu’elle ne peut seule, et sans l’expérimentation, faire découvrir aucune propriété nouvelle. […] Je ne pense pas, Messieurs, que ce soit en se posant la question de cette manière qu’on arrivera jamais à quelque découverte nouvelle sur ces organes. […] Sept minutes après ce premier essai, on provoqua encore la sécrétion d’une nouvelle quantité des deux salives, dans lesquelles on trouva de même la présence très évidente de l’iodure, sans aucun indice de prussiate jaune de potasse ni de sucre. […] Ce qui nous fournira une nouvelle source de caractères différentiels pour distinguer des tissus que l’anatomie avait confondus et signalés comme identiques. […] L’inflammation qui s’était d’abord formée autour du conduit finit par disparaître si complètement, que l’on peut, par exemple, au bout d’un mois, pratiquer une seconde opération sur le même chien, en se servant du conduit de nouvelle formation.
Il fallait cela pour que la dévoration de cette inquiétude, atténuée dans une race atténuée, émoussée dans une ancienne race, habituée dans une race habituée, gagnât dans une nouvelle race, et presqu’instantanément, une profondeur enfin incurable. […] Ils ne seraient pas de l’ancienne loi, ils seraient de la nouvelle. […] Je n’en dirai point autant de la loi nouvelle. […] Il est un point d’une nature propre et tout passe par ce point et Jésus même, étant homme et temporel, y a passé et l’advenue, l’événement, la survenue de Jésus sur Moïse, de la nouvelle loi sur l’ancienne loi, du monde chrétien sur le monde antique, de la grâce sur la nature, des Évangiles sur les prophéties n’est pleinement évaluable et pleinement saisissable, sinon pleinement intelligible que pour celui qui a considéré la singulière advenue, l’événement, la survenue du futur sur le passé par le ministère du présent. […] Le monde moderne a créé une situation nouvelle nova ab integro.
Les grands artistes dont l’influence devait déterminer cet impétueux mouvement avaient antérieurement accompli leurs œuvres et fourni les canons dont la génération nouvelle allait s’inspirer. […] Mais, nouvelle contradiction, si les poèmes de M. de Montesquiou se présentent ainsi, c’est par volonté réfléchie. […] Que ses récits soient brefs comme une nouvelle à la main, ou étendus aux dimensions d’un volume entier, on se croit toujours sous le charme d’un narrateur cordial près de qui l’on vient s’asseoir familièrement.
Et la Fronde, quelle moisson nouvelle de récits de toutes sortes, quelle brusque volée d’historiens inattendus elle a enfantés parmi ses propres acteurs en tête desquels Retz se détache et brille entre tous comme le plus grand peintre avant Saint-Simon !
Dans l’idiome du canton de Vaud, on dit encore vulgairement je me suis pensé, pour j’ai pensé ; ainsi dans les Contes et les nouvelles Récréations attribuées à Bonaventure Despériers, à la nouvelle LXV du tome II, on lit : « Ce regent se pensa bien que, pour aller vers une telle dame, il ne falloit pas estre despourveu… » Toutes les locutions singulières du patois genevois ou vaudois sont loin sans doute de pouvoir ainsi s’autoriser par d’authentiques exemples.
reforge sur une nouvelle enclume le tranchant des armes de Rome contre ses ennemis !
Quiconque, dans une souveraineté nouvelle, jugera qu’il lui est nécessaire de se garantir de ses ennemis, de se faire des amis, de réussir par force ou par ruse, de se faire aimer ou craindre des peuples, suivre et respecter par les soldats, de détruire ceux qui peuvent lui nuire, de remplacer les anciennes institutions par de nouvelles, d’être à la fois sévère et gracieux, magnanime et libéral ; celui-là, dis-je, ne peut trouver des exemples plus récents que ceux de César Borgia. » Était-ce là, aux yeux de Machiavel, de l’histoire ou des principes ?