/ 3301
1839. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 318

Celui-ci a composé l’Histoire de l’Eglise de Paris, c’est-à-dire qu’il a fait un Ouvrage diffus, où, parmi les recherches curieuses, on en trouve beaucoup d’inutiles, comme dans tant d’autres Ouvrages de cette nature, dont les Auteurs se sont trop attachés aux petits faits, en oubliant que les Histoires particulieres ne peuvent intéresser que par le choix, la maniere & la briéveté.

1840. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Adam » p. 252

Qui est-ce qui a jamais vu la nature dans cet état ?

1841. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Vouloir se substituer aux lois de la nature qui, elle, ne nous donne jamais de double ! […] Le symbole est une force de la nature, et l’esprit de l’homme ne peut résister à ses lois. […] Il est la fin de toutes les écoles, mais l’affranchissement des individualités, l’épanouissement des natures originales et sincères. […] La nature, pour enfanter des talents nouveaux, et la civilisation pour les mûrir, s’inquiètent peu qu’on les interviewe ! […] Je ne parle pas uniquement de la nature morte ; mais, et surtout, de la nature vivante, pensante, agissante et je recherche la puissance artistique dans la synthèse des vérités naturelles, philosophiques et humaines, naturellement, simplement, humainement présentées.

1842. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blot, Georges »

Sully Prudhomme Le spectacle de l’Océan, l’un des plus variés et des plus grands de la nature, vous a suggéré des enseignements moraux bien dignes d’un pareil maître.

1843. (1894) Critique de combat

C’est bien là le fond de sa nature. […] Sa conclusion définitive est : Laissons faire la nature ! […] Zola n’est pas de nature à satisfaire les générations montantes. […] Apprenez que la vertu est contre nature. […] Il y a aussi des descriptions de nature sobres et saisissantes.

1844. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Ce traitement, tout littéraire de sa nature, inutile à l’opulent césarien, n’était que le gage de l’indépendance au lieu d’être la solde de la servilité. […] Heureusement le génie résiste à tout ; la nature avait fait Béranger politique et philosophe, le Caveau ne put jamais en faire un buveur. […] Or dans ce qu’on appelle la Révolution en France il y a deux natures : une nature irréfléchie, inquiète, convulsive, incapable de repos, sans autre but que sa propre agitation, envieuse des supériorités et inhabile à en produire elle-même ; toujours prête à renverser sans savoir ce qu’elle veut construire, sorte de fièvre nerveuse nationale qui donne des convulsions au corps social au lieu de lui donner la croissance régulière et l’action progressive qui forment ce qu’on appelle la civilisation : c’est ce qui distingue l’esprit de faction et de démagogie de l’esprit de civisme et de liberté. […] Il voulait une liberté de penser et de croire respectueuse pour la pensée et pour la foi d’autrui ; une indépendance mutuelle de l’État, qui est le gouvernement des corps par les lois, et de la religion, qui est le gouvernement de Dieu par la conscience ; une égalité, non de nivellement, égalité contre nature, qui n’a fait que des inégalités dans toutes ses œuvres, égalité qui ne serait pas la perpétuelle violence des infériorités aux supériorités naturelles. […] Je n’ai jamais donné dans ces utopies de libertés illimitées et de vertus infaillibles qui sont les paradoxes de la nature humaine, et qui seraient en huit jours la perte de tous par tous.

1845. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »

Elle est d’ordinaire l’écho affaibli, mais fidèle, de notre voix individuelle ; mais elle peut aussi imiter des voix autres que la nôtre ; les timbres les plus divers, les prononciations les plus étranges, et, au même titre, tous les sons de la nature, peuvent être intérieurement reproduits. […] L’étendue semble leur vice rédhibitoire et la raison de leur exclusion ; on dirait que l’âme est venue à l’existence avec une haine innée contre l’étendue : plutôt que de l’admettre en elle, elle renonce à se bien connaître, elle refuse de se voir dans les modes étendus où se disperse une partie de son être ; l’étendue est une partie d’elle-même, mais c’est là, croit-elle, son imperfection ; ne pouvant en purifier sa nature, elle se concentre en idée dans la pure durée ; elle s’appauvrit par une fiction, et elle réussit à paraître à elle-même, non ce qu’elle est, mais ce qu’elle veut être. […] Cherchons d’abord quelle est la nature et l’origine de la première de ces deux associations. […] 1° La réflexion peut nous faire découvrir la liaison qui nous avait d’abord échappé : ce dont nous étions préoccupés, nous en avons rêvé ; cela est maladif, mais naturel. — 2° Tout son suppose un sonore ; si nous entendons des paroles et si nous ne parvenons pas à découvrir la bouche qui a dû les prononcer, nous nous prenons à douter ; nous ne pouvons localiser le son que nous avons entendu, et nous nous demandons si nous n’avons pas eu tort de l’externer. — 3° A ces deux raisons s’ajoute la connaissance que nous avons des lois de la nature. […] Quant au second jugement, il est peu à peu infirmé par les observations suivantes : petites émotions sans réaction sur les mouvements du cœur ; alliance intime de tout sentiment avec la pensée de ses causes, de son but, de sa nature ; en définitive, on localise le sentiment dans la tête avec la pensée.

1846. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Loriot, Charles-Florentin (1849-1905) »

Il a rapporté, de ces voyages, des études idéales et cependant prises sur nature, de Jérusalem vue de divers côtés et du Temple dont le mur doré brille d’une lueur symbolique dès le lever du jour.

1847. (1925) Portraits et souvenirs

N’est-ce pas un moyen d’avertir le public de la nature particulière de ce roman et de marquer son caractère de vérité ? […] Les illusions et les chimères de son esprit ne l’empêchèrent jamais de goûter les spectacles de la nature. […] Le poète, pensait-il, ne doit rien ignorer de la nature du Beau, ni des façons de le reproduire. […] La nature utilisée et conduite doit inspirer à l’homme le sentiment de sa supériorité volontaire, de sa puissance ordonnatrice. […] Il avait été, pendant plus d’un demi-siècle, le grand régulateur de la nature.

1848. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Cette supposition ne s’accorde pas avec la nature de Dieu qui est un être de bonté et de miséricorde. […] Est-ce un mérite d’être calme, quand ce calme est dans la nature ? […] J’aimerais que ce fût grandeur nature. […] Ce sera très grand, grandeur nature, 17 ou 18 figures. […] rien qu’en vous racontant l’effet produit par votre ruse pour connaître ma nature.

1849. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

Rien de plus, mais c’est assez pour donner un livre vivant, délicieux, enchanteur, parce que la nature y respire. […] ” C’était aussi le sentiment d’Hortense, et elle s’exprimait avec sa nature expansive : “Oh ! […] Encore une fois, les échappées lumineuses, les fugues exquises, les peintures de nature ensoleillée ne sont point absentes. […] — Je ne vois que toi dans la nature entière, — Veranet, plus que toi, je n’entends et je n’aime que toi ! […] Seulement cette étrange et fière nature d’écrivain n’a jamais pu se plier aux chatteries, aux flagorneries, qui sont, en quelque sorte, l’obligatoire cuisine d’un succès.

/ 3301