Charmante créature qui mourait enfant ! […] Il mourut sans gloire, quoique né pour la gloire : il se pressa trop de la saisir là où il crut apercevoir son ombre ; le Ciel lui devait peut-être une meilleure occasion, et une meilleure mort. […] Tout est resté mystère, conjecture, énigme, dont un seul homme a le mot, l’illustre étranger aimé d’une femme morte, et qui ne peut, sans sacrilège, trahir sa vie et sa mort ! […] Notre faculté de souffrir est en raison de notre faculté de sentir : tel meurt d’un événement dont tel autre sourit ; en lui la note avait brisé le clavier. […] Elle ne dit plus rien ; elle est déjà morte, morte d’angoisse autant que de maladie, sans avoir revu ni son mari, compagnon encore robuste de sa longue vie, ni ces deux petits garçons, ces derniers-nés lancés à la mer avant l’âge. — Et que dit l’ensemble de toutes ces figures et de toutes ces physionomies répercutées les unes sur les autres ?
Cette suite de malheurs qui forment sa vie, un père assassiné une mère charmante morte de douleur, une captivité de vingt-cinq ans dans les donjons de l’Angleterre, un double veuvage en neuf ans, par la mort de deux femmes qu’il aimait, tant de sujets de deuil n’ont pu tirer de son âme un couplet touchant. […] Faut-il croire à cette maîtresse dont l’exil l’a séparé, à laquelle il a laissé son cœur, qu’il regrette et qu’il espère revoir, qui meurt enfin d’une mort inopinée ? […] Quoique résigné à mourir, comme le jeu ne lui plaisait pas, dit-il gaiement, il eut l’idée d’en appeler, contre l’usage, au parlement de la sentence du Châtelet. […] Quant à sa mère, elle mourra : Et le sçait bien la pauvre femme, Et le fils pas ne demourra. Pauvres et riches, sages et fous, nobles et vilains, dames de la cour « Mort saisit tout sans exception » ; Et meure Paris ou Hélène, Quiconques meurt, meurt à douleur.
Tout cela est devenu des assignats, et cette Elisabeth Lenoir, cette fille d’argent, comme on disait alors, et que M. de Courmont avait épousée pour sa fortune, — morte dans un grenier en compagnie d’un vieux chien, — a été enterrée dans la fosse commune, et notre cousine n’a qu’une toute petite rente viagère et une place au cimetière Montmartre, payée d’avance et bien à elle. […] Là je vivrais dans des idées d’or, le cœur réchauffé, l’esprit ensoleillé, dans une grande paix doucement chantante… C’est étrange comme, à mesure qu’on vieillit, le soleil vous devient cher et nécessaire, et l’on meurt en faisant ouvrir la fenêtre, pour qu’il vous ferme les yeux. […] Le tout est de savoir, si un homme qui meurt de male amour ou de male ambition, souffre plus qu’un homme qui meurt de faim. […] * * * — Un joli titre pour des souvenirs publiés de son vivant : Souvenirs de ma vie morte. […] C’est cependant de cette mort de sensitive que mourra mon frère.
Vous êtes morte, ensevelie sous terre, Et vous m’avez laissé au milieu des tourments. […] Un pauvre homme, d’ordinaire, Pour mourir a bien du mal. […] Vous figurez-vous quelqu’un qui se laisserait mourir de faim parce qu’on lui refuserait telle friandise ? C’est la situation d’un amant éconduit, et il y en a qui se laissent mourir ! […] Ma femme est morte, je suis libre !
… mourir ici ? […] mourir ! […] La morte est en colère… Elle ne veut pas que Jan t’épouse. […] Elle meurt. […] Je suis madame Privat, je mourrai madame Privat ; ça, je te le jure !
» Le a Qu’il mourût ! […] Et c’est pourquoi Bérénice veut mourir ; Antiochus veut mourir ; Titus lui-même veut mourir. […] Meurs encor, meure longtemps, pour que tes artifices. […] » Un silence, puis tous deux meurent. […] Et, la tante morte, sœur Gudule doit quitter la maison.
Elle la crut morte. […] cette fois, il ne faut pas que l’enfant meure ! […] Il commença à mourir durant la guerre du Mexique. […] Ta mère n’est pas morte en te mettant au monde. […] meurt-on ?
Il y va mourir : puisqu’il ne peut vivre avec Cosette, autant mourir pour le drapeau rouge ! […] Elle meurt en lui avouant son amour. Gavroche, le gamin de Paris, meurt en brave et en chantant un refrain contre les gendarmes. […] Il meurt ensuite dans son bouge de solitaire, et l’on est parfaitement heureux chez Marius. […] La mère n’a plus de lait, le nouveau-né se meurt, je n’en sais rien, mais considérez donc cette rosace merveilleuse que fait une rondelle de l’aubier du sapin examinée au microscope !
Toujours aimer — toujours souffrir — toujours mourir. […] L’homme est plus grand que Dieu, car l’homme, au moins, peut se donner et mourir pour ce qu’il aime. […] Il mourut en 1869 et fut enterré à Saint-Point.Éditions : Méditations poétiques, 1820, in-18. […] Il mourut en 1863 […] Il mourut en 1857.
Dans les lettres de cette date à Mme de Brinon, Mme de Maintenon entre dans les plus minutieux détails d’économie ; elle envoie du beurre, quelque argent chaque mois : « J’ai des tabliers pour elles, mais je veux leur donner moi-même, et voir si elles ont du potage raisonnablement, car je vous dirai librement que je ne leur ai jamais vu la moitié de ce qu’il leur en faut, et que j’ai quelque soupçon qu’elles meurent de faim. » Depuis qu’elle est gratifiée des bienfaits du roi, elle ne songe qu’à les faire retomber sur celles qui sont pauvres comme elle l’a été ; mais elle n’aime pas à demander, elle pense qu’il faut apprendre à se suffire. […] L’idée si élevée de faire de Saint-Cyr un abri et un foyer chrétien, un refuge et une école de simplicité vertueuse et pure, à mesure que la corruption et la grossièreté augmentent parmi les jeunes femmes de la Cour, se montre à découvert dans ces lettres de Mme de Maintenon : Que ne donnerais-je pas, s’écrie-t-elle (octobre 1703), parlant à l’une des maîtresses, pour que vos filles vissent d’aussi près que je le vois combien nos jours sont longs ici, je ne dis pas seulement pour des personnes revenues des folies de la jeunesse, je dis pour la jeunesse même qui meurt d’ennui parce qu’elle voudrait se divertir continuellement et qu’elle ne trouve rien qui contente ce désir insatiable de plaisir ! […] L’une de ces pièces s’adresse à un mort ou à une morte chérie : À un esprit qui s’en est allé Du haut des brillantes étoiles, ou du sein de l’air invisible, ou de quelque monde que n’atteint point l’humaine pensée, Esprit ! […] « As-tu gardé la foi au mort (ou à la morte) fidèle dont le lieu de repos est tout près d’ici ?
La Dauphine, près de qui Dangeau est chevalier d’honneur, meurt vers ce temps-là ; on a le cérémonial de ses funérailles dans la dernière précision. […] Il se fait montrer par le maréchal de Lorges les postes qu’occupaient à Sasbach Montécuculli et Turenne, l’endroit où celui-ci a été frappé à mort, et l’arbre au pied duquel on le transporta pour y mourir. […] Un Courtenay mousquetaire y fut tué, un descendant légitime de Louis le Gros et, à sa manière, un petit-fils de France. « Je voyais toute l’attaque fort à mon aise, écrit Racine à Boileau, d’un peu loin à la vérité ; mais j’avais de fort bonnes lunettes, que je ne pouvais presque tenir ferme tant le cœur me battait à voir tant de braves gens dans le péril. » Le roi, à ce siège de Mons comme l’année suivante à celui de Namur, s’offre bien à nous dans l’attitude sinon héroïque, du moins royale, et il satisfait à l’honneur, au courage, à tous ses devoirs, y compris l’humanité : « Jeudi 5 avril. — Le roi, en faisant le tour des lignes, a passé à l’hôpital pour voir si l’on avait bien soin des blessés et des malades, si les bouillons étaient bons, s’il en mourait beaucoup, et si les chirurgiens faisaient bien leur devoir. » La ville a demandé à capituler après seize jours de tranchée ouverte : « Le roi, dit Dangeau, a donné ce matin (9 avril) à Vauban 100000 francs, et l’a prié à dîner, honneur dont il a été plus touché que de l’argent. […] Je rends ce que j’éprouve en ces bons endroits, comme encore on me laissera citer ce mot de Louis XIV, conservé par Dangeau, lorsque deux ans après environ le vainqueur de Steinkerque et de Nerwinde, Luxembourg, se meurt : Vendredi 31 décembre 1694, à Versailles. — M. de Luxembourg à cinq heures du matin s’est trouvé mal, et sa maladie commence si violemment que les médecins le désespèrent.