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1298. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Une âme en péril »

Mais, comme il avait pourtant une imagination de poète et beaucoup de sincérité, il lui arrivait d’exprimer, avec un accent assez pénétrant, la tristesse de sa solitude morale et la mélancolie d’une âme qui se croit supérieure à sa destinée.

1299. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

Le programme du baccalauréat ès lettres comprend une composition française sur un sujet de critique, de morale ou d’histoire.

1300. (1887) Discours et conférences « Discours à l’Association des étudiants »

Mon opinion est que la règle morale et légale du mariage sera changée.

1301. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »

Une philosophie modérée, une morale froide et sérieuse conviennent à la Muse de l’histoire ; mais cet esprit de sévérité, transporté à l’Épopée, est peut-être un contresens.

1302. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

L’Église ne pouvait donc prendre, dans une question qui a partagé la terre, que le parti même qu’elle a pris : retenir ou lâcher les rênes, selon l’esprit des choses et des temps ; opposer la morale à l’abus que l’homme fait des lumières, et tâcher de lui conserver, pour son bonheur, un cœur simple et une humble pensée.

1303. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544

On apprécie les incertitudes ; on calcule les chances ; on fait sa part et celle du sort ; et c’est en ce sens que les mathématiques deviennent une science usuelle, une règle de la vie, une balance universelle ; et qu’Euclide, qui m’apprend à comparer les avantages et les désavantages d’une action, est encore un maître de morale.

1304. (1912) L’art de lire « Chapitre VII. Les mauvais auteurs »

Il est possible que la lecture des mauvais livres soit une catharsis d’une très précieuse utilité morale.

1305. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Ce qui passe avant, c’est la fierté, c’est la pureté, c’est la hauteur morale de la vie.

1306. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Supposez dans l’auteur du Blessé une intelligence plus mâle, un observateur plus profond, et le livre manqué, autant en esthétique qu’en morale, pouvait devenir une œuvre hardie d’effet, imposante d’enseignement et de conclusion.

1307. (1893) Alfred de Musset

Il ne s’agit pas seulement ici de tiédeur religieuse, mais de cette espèce d’anémie morale qui fait qu’on n’a plus foi à rien. […] Elle avait cru que le monde comprendrait qu’il ne fallait pas juger leur histoire d’après les règles de la morale vulgaire. Mais le monde ne peut pas admettre qu’il y ait des privilégiés ou, pour parler plus exactement, des dispensés en morale. […] A l’exemple des héros romantiques, il avait demandé à la passion le point d’appui de sa vie morale, et l’appui s’était brisé, le laissant meurtri et épuisé. […] Cette agonie morale dura plus de quinze ans.

1308. (1932) Les idées politiques de la France

Il y avait une singulière illusion dans cette réponse de Jules Ferry à un député qui lui demandait quelle morale enseignerait l’école laïque : « Mais elle enseignera la vieille morale de nos pères !  […] La morale que l’école laïque enseigne n’a pas seulement échappé au contrôle des pères, mais au contrôle de l’État. […] L’affaire Dreyfus n’a pas diminué la situation littéraire de ses protagonistes de droite : Barres et Maurras, malgré leur désastre moral et politique, en sont sortis littérairement moins diminués que Zola et France, ces maréchaux de la victoire morale et politique. […] C’est sans doute un de ces anticomitards qui, lorsque Paul Desjardins créa l’Union pour l’Action morale, disait à Faguet : « Très dangereux, cette machine que fonde Des jardins ! […] Héritier du patriotisme jacobin, il ne nourrit évidemment aucun dessein agressif, il ne désire que la paix, mais la paix avec le statu quo des traités, et le panache de quelque suprématie morale française ; il est même devenu colonial, et ses hommes politiques ont le goût des vice-royautés.

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