Eh bien, mettons trois ! […] C’est pour cela qu’il y veut mettre son empreinte. […] Et qui nous a mis en si triste état ? […] Leurs succès le mettent plutôt d’assez méchante humeur. […] Question délicate ; mais je me mets du côté de M.
Le point final des vieilles luttes n’est pas encore certainement bien mis. […] L’héritage seul met une mystique et une foi sous l’écorce peu avenante des Intérêts. […] Léon Blum ne réclame pas la mise en quarantaine ou en « fourrière » de toutes les dictatures ? […] Elle mettait fin au plus dur procès de races de l’Europe. […] Il mettra hors la loi les idées politiques qui ne respectent pas la règle du jeu.
Aussi (le second recueil de Larivey mis à part) ne s’étonnera-t-on pas de ne pas rencontrer plus de quatre ou cinq comédies entre 1598 et 1627. […] Faisons la part du vrai : les négligences abondent dans Molière, et son style a tous les défauts, les taches, les bavures que l’extrême 1 rapidité de la rédaction y peut mettre. […] N’y mît-il que de très légères retouches, comme dans ses fameux plagiats, elles sont si délicates et si justes qu’elles dégagent avec puissance le caractère du portrait. […] Cette forme est employée souvent à mettre en scène des anecdotes : la comédie nous fournit pour ainsi dire le journal satirique et bouffon de la vie parisienne. […] pourquoi diable s’est-il donc mis dans les affaires !
Ce n’est pas qu’il n’y ait encore parfois de la boursouflure et du pédantisme dans les plaidoyers de Patru : mais, en général, il sait se passer d’éloquence ; on lit encore avec intérêt certains de ses discours qui nous mettent bien au courant des affaires. […] L’oraison funèbre et le panégyrique, comme discours d’apparat, restent singulièrement au-dessous des sermons, où la nécessité d’instruire et d’édifier met des limites aux excès du bel esprit. […] De là sa correspondance avec Leibniz, et des négociations entamées de 1692 à 1694, reprises de 1699 à 1701, qui n’eurent d’autre effet que de mettre à nu l’irréductible incompatibilité de la tradition catholique et du rationalisme protestant. […] Alors il rappelle et met en pratique les enseignements de Vincent de Paul ; il fait taire sa science, et laisse couler de son cœur des homélies familières, exquises et efficaces dans leur petitesse volontaire. […] Il a saisi dans leur caractère, dans leur activité, un trait, un caractère, qui mettaient bien en lumière une vérité importante du dogme ou de la morale : et c’est sur cette vérité qu’il prêchait son panégyrique.
Wagner n’a pas son pareil à mettre à nu le sentiment des personnages dramatiques. […] Beckmesser accorde son luth, qui rend des sons miraculeusement faux et bizarres et se met à croasser je ne sais quelle rapsodie saugrenue. […] C’est une vraie page de Rabelais mise au théâtre et traduite musicalement avec une verve nonpareille. […] La mise en scène du premier acte est également empruntée à Wagenseil. […] Ein Stoll bestehet aus ettlichen Versen und pflegt dessen Ende mit einem Kreuzlein bemerckt werden.
L’auteur avait voulu peindre les guerres et discordes des comtes et des prélats d’Alsace, ranimer les cadavres de l’histoire, mettre en actions les légendes ou chroniques qui se rattachaient aux débris des vieux châteaux : ils passeront devant les yeux du lecteur dans leur costume antique, disait-il de ses personnages, ils agiront suivant les mœurs de leur siècle ; en un mot, je copierai fidèlement la nature, même lorsque je suppléerai par la fiction aux faits que le temps a ensevelis dans les ténèbres de l’oubli. […] Une femme intrigante et criminelle, Mme de La Motte, se mit, vers le même temps, à exercer sur le cardinal son ascendant funeste et vraiment fabuleux, qui conduisit ce malheureux prince à acheter des joailliers de la reine le fameux Collier, en croyant n’obéir qu’à un ordre de sa souveraine. […] Voulant embrasser les Pyrénées dans leur ordonnance et dans leur ensemble, en bien comprendre le système de formation et les lois, Ramond croit devoir les attaquer d’abord par leur centre, du côté de Bagnères-de-Bigorre et de la vallée de Campan ; il pense que s’il monte avant tout au sommet du pic du Midi, il pourra de là, comme du haut d’un observatoire, débrouiller le chaos des montagnes centrales, se fixer sur celles qu’il lui importe de visiter, et se tracer un plan de campagne et d’invasion qui le mettra à même d’asseoir ensuite des comparaisons étendues avec la partie correspondante des Alpes. […] Mais ces premiers paysages faits à dessein et composés avec art, qui sont relevés d’images et de souvenirs mythologiques ou classiques (Arcadie, épée de Damoclès, autels d’Esculape, etc.), me plaisent moins que ceux qui seront retracés chemin faisant et avec des traits plus naturels, sans que l’auteur ait l’air de se mettre exprès à son chevalet. […] On hésite toujours à se mettre en avant quand l’opinion de la foule ne nous a pas frayé le chemin : il faut même, pour cela, une espèce particulière de courage, ce que j’appelle le courage du jugement.
Il se mit donc à enregistrer et noter tout ce qui se passait sous ses yeux, s’abstenant de toute réflexion, et ne s’appliquant qu’à relever les faits avec toute l’exactitude possible. […] Dussieux et Eudore Soulié ont eu l’idée de mettre au jour ces Mémoires du duc de Luynes, dont ils connaissaient l’existence, et ils ont été secondés dans leur désir par l’obligeance du duc actuel, qui a donné le dernier lustre à cette curiosité héréditaire dans sa famille par son amour éclairé des arts, par ses collections célèbres, et par le goût aussi bien que par la munificence qu’il y a portés. […] M. de Nangis se mit derrière tout le monde ; le Roi, ayant tourné, l’aperçut, et, lui adressant la parole, lui dit : « Que dites-vous de ma chienne, trouvez-vous qu’elle chasse bien ? […] Colbert les envoya quérir aussitôt après la conversation qu’il eut avec le roi, et leur demanda pour quel prix ils mettaient le domaine de Paris dans les fermes générales. […] La mort subite de Mme de Vintimille à Versailles, à la suite de sa première couche, vient tout confondre et porter un coup bien rude au cœur de Mme de Mailly comme à sa fortune ; et quand une autre sœur (car on ne sort point d’abord de cette famille de Nesle) se présente pour disputer l’héritage de Mme de Vintimille, cette fois c’est une rivale qui s’annonce, une ambitieuse véritable, non plus une femme à rien partager : Mme de La Tournelle, la future duchesse de Châteauroux, veut et impose des conditions éclatantes, qui vont mettre fin au règne traînant de son aînée.
Il m’a reproché un jour de m’être occupé de Rabelais, de qui La Bruyère a dit que c’est tantôt « le charme de la canaille », et tantôt « le mets des plus délicats. » Je viens à lui au même titre, comme à un grand satirique et railleur, quoiqu’au fond je le trouve souvent moins raisonnable que Rabelais. […] Élevé au hasard, mis pour toute école à la mutuelle, puis petit clerc d’avoué, il s’est formé lui seul ; il a dû faire lui-même son éducation, acquérir sans maître sa littérature : il a commencé d’écrire avant de commencer à étudier. […] Quand il s’y met, c’est tout un carnage. […] Veuillot, et que je les rencontre à côté de tant de jugements fermes, sagaces, bien frappés : tel est dans ce chapitre le jugement sur Hugo et sur Musset, en six lignes qui disent tout. — Entre les classiques français qu’il se mit à lire régulièrement, il n’en est aucun auquel il fut plus redevable qu’à La Bruyère ; il l’étudia à fond, tour et style. […] L’auteur a mis là, sous forme dramatique, ses observations de journaliste en province ; il a réuni tous les personnages plats et ridicules auxquels il a eu affaire, dans un chef-lieu idéal qu’il appelle Cignac.
Quand je mets en regard de ces publications élégantes mon petit volume des Contes de Perrault, édition première de 1697, avec les petites vignettes en tête de chaque conte, bien modestes et assez gentilles toutefois, et fort naïves, je suis tenté de dire : Que de luxe, que de progrès ! […] Mais il ne faut jamais dire cela au génie de l’homme, ni le mettre au défi ; car voici une édition nouvelle qui laisse bien loin en arrière toutes les autres ; elle est unique, elle est monumentale ; ce sont des étrennes de roi. […] Stahl, qui défend le merveilleux en homme d’esprit, et qui allègue, à l’appui des vieux contes, des anecdotes enfantines modernes, demi-gaies, demi-sensibles, et où il a mis une pointe de Sterne. […] Peau d’âne, mise en vers d’abord, puis retraduite en prose, n’en fait point partie, et mon admiration, je l’avoue, la laisse un peu en dehors. […] mais conte-le-moi toujours. » C’est celle de cet autre enfant qui attend avec impatience et avec un peu de crainte ce qui descend par la cheminée dans la nuit de Saint-Nicolas, ou ce qu’on trouve dans ses petits souliers le matin de Noël : « Je sais bien que c’est maman qui le met, mais c’est égal. » Il se vante, le petit esprit fort !
Mais quand le public a une fois goûté à ces mets fortement épicés et en a pris l’habitude, il veut toujours des ragoûts de plus en plus forts. […] Ce qui ne m’arrivait pas dans la vie, ce qui ne me brûlait pas les ongles, ce qui ne me tourmentait pas, je ne le mettais pas en vers, je ne l’exprimais pas. […] Je pourrais (si c’était le lieu) mettre ici la suite de ses jugements ou de ses impressions sur Hugo et ses divers ouvrages jusqu’à Notre-Dame de Paris inclusivement56, et l’on verrait, sans avoir besoin d’entrer dans aucune discussion du fond, qu’en parlant de la sorte il n’était que conséquent avec lui-même et sincère. […] Toujours lumineux, toujours clair, décidé, ayant à toute heure assez d’énergie en lui pour mettre immédiatement à exécution ce qu’il avait reconnu avantageux et nécessaire. […] De ces jugements de Gœthe sur Hugo, je ne donnerai que celui-ci, tiré d’une lettre à Zelter du 28 juin 1831 : « Notre-Dame de Paris de Victor Hugo éblouit par les qualités que lui donne une étude attentive et bien mise à profit des mœurs, de la physionomie locale, des événements du passé ; mais, dans les personnages, il n’y a absolument aucune apparence de vie naturelle.
Le régiment où il servait alors, et dans lequel il avait passé après la bataille de Lépante, était celui de Flandre, qui avait à sa tête Lope de Figueroa, mis deux fois en scène par Calderon. […] au milieu de ces mets exquis et de ces boissons glacées, il me semblait que j’avais à souffrir les misères de la faim, parce que je n’en jouissais pas avec la même liberté que s’ils m’eussent appartenu ; car l’obligation de reconnaître les bienfaits et les grâces qu’on reçoit sont comme des entraves qui ne laissent pas l’esprit s’exercer librement. […] Il reprit le service et rejoignit son frère, probablement dans le même régiment de Flandre qui était alors en Portugal : l’Espagne venait de mettre la main sur ce petit royaume. […] Dans cette première période de sa vie littéraire, Cervantes se mit donc pendant quelques années à composer bravement des pièces de théâtre, et il les fit représenter avec plus ou moins de succès par les troupes nomades qui desservaient alors les théâtres en plein vent des diverses capitales de l’Espagne4. […] Viardot est entré à ce sujet dans des détails et des explications qui mettent hors de cause la probité de Cervantes en tant que comptable.