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2234. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

. — Les motifs musicaux du Parsifal dérivent d’un motit générateur qui est exposé dans sa forme la plus précise aux dernières mesures de la partition (motif en ré bémol par les trompettes et les trombones), et où je vois l’ascension de l’âme vers ce très haut.

2235. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

La femme, l’amour, toutes les folies nobles, galantes, y sont ramenées à la mesure étroite du ménage et de la dot.

2236. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

J’étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices ; Je leur semai de fleurs le bord des précipices ; Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; De mesure et de poids je changeais à leur gré.

2237. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Tout se compte, tout se mesure.

2238. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Legrand mesure des yeux cet arbre, il semble le reconnaître, et il ordonne à son esclave Jupiter d’y monter, en tenant à la main le scarabée, objet de l’effroi et des superstitions du pauvre nègre.

2239. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

Auguste Hesse L’évanouissement de la Vierge Voilà un tableau évidemment choquant par la couleur — c’est d’une couleur dure, malheureuse et amère — mais ce tableau plaît, à mesure qu’on s’y attache, par des qualités d’un autre genre. — Il a d’abord un mérite singulier — c’est de ne rappeler, en aucune manière, les motifs convenus de la peinture actuelle, et les poncifs qui traînent dans tous les jeunes ateliers ; — au contraire, il ressemble au Passé ; trop peut-être. — M. 

2240. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

À leur exemple, il mesure les moyens de frapper l’attention, d’aider l’intelligence, d’éviter la fatigue et l’ennui. […] Solitaire et indépendant dans son château, affranchi de tous les liens que la société, la famille, le travail, imposent d’ordinaire aux actions humaines, l’homme féodal avait tenté toutes les aventures ; mais il avait encore moins fait qu’imaginé ; l’audace de ses actions avait été surpassée par la folie de ses rêves ; faute d’un emploi utile et d’une règle acceptée, sa tête avait travaillé du côté du déraisonnable et de l’impossible, et la persécution de l’ennui avait agrandi chez lui, outre mesure, le besoin d’excitation. […] Ses boucles blondes, frisées comme des fils d’or,  — tombaient sur ses épaules, négligemment répandues,  — et, quand le vent soufflait au milieu d’elles,  — flottaient comme un étendard largement déployé,  — et bien bas derrière elles descendaient en désordre. —  Et que ce fût art, ou hasard aveugle,  — à mesure qu’à travers la forêt fleurie elle courait impétueuse,  — dans ses cheveux épars les douces fleurs se posaient d’elles-mêmes,  — et les fraîches feuilles verdoyantes et les boutons s’y entrelaçaient.

2241. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Il fut encore très habile dans la peinture dite Kiokou yé, peinture de fantaisie, faite avec des objets ou des services de table trempés dans l’encre de Chine, tels qu’une boîte servant de mesure de capacité, des œufs, des bouteilles 1 . […] A la dernière page de l’album, Hokousaï, avec son ironie habituelle, dit : « Si dans l’exécution des mouvements et des mesures il y a des erreurs, veuillez m’excuser. […] Or la natte japonaise mesure 90 centimètres de largeur sur 180 de hauteur, ce qui faisait à l’artiste un champ de peinture de 194 mètres.

2242. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Il ne permettait guère à la critique, même la plus bienveillante et la plus admirative, de prendre ses mesures et encore moins à la biographie de s’orienter autour de son œuvre ou de sa personne ; il a défendu, même au plus pieux et au plus filial des éditeurs, qu’un seul mot de préface fût mis en tête de ses Œuvres posthumes : il considérait volontiers tout appareil de ce genre comme un tréteau au pied d’une statue, comme une baraque au pied d’un temple ; mais lui-même, et ne se confiant qu’à lui seul, il dégageait et dressait amoureusement sur son socle de marbre blanc une figure élevée, pure, une image sereine, chaste, éblouissante, austère et sans tache, sa forme incorporelle, si l’on peut dire.

2243. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Tissot le remplaçait, il revenait parfois faire une apparition annoncée à l’avance, et débiter quelque épisode harmonieux, les larmes et l’enthousiasme n’avaient plus de mesure : on le remportait dans son fauteuil, au milieu des trépignements universels : c’était Voltaire à la solennité d’Irène  ; les adieux d’un chanteur idolâtré reçoivent moins de couronnes.

2244. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Or, il arrivait précisément, au sortir du moyen âge, ce qu’on éprouve en redescendant des montagnes ; d’abord on ne voit derrière soi à l’horizon que les dernières pentes qui vous cachent les autres ; ce n’est qu’en s’éloignant qu’on retrouve peu à peu les diverses cimes et qu’elles s’échelonnent à mesure, dans leur vraie proportion.

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