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2256. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Elle commença pour lui par cette courte et enivrante aurore, que suit la trahison des mauvais jours.

2257. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

En cela il se rapproche de Taine qui terminait ses Origines de la France contemporaine par cette déclaration : qu’à toute diminution du christianisme correspond une décadence dans les mœurs. « Les mœurs publiques et privées se dégradent… L’égoïsme brutal ou calculateur reprend l’ascendant, la cruauté et la sensualité s’étalent, la société devient un coupe-gorge ou un mauvais lieu. […] La société devient un coupe-gorge ou un mauvais lieu… » Et à ces pages en succèdent d’autres, proclamant que « ni la raison philosophique, ni la culture artistique et littéraire, ni même l’honneur, aucun code, aucune administration, aucun gouvernement ne suffit à suppléer le vieil Évangile. » Mais sur quoi est-il fondé, cet Évangile ? […] De ce dernier sont conservées au palais municipal deux fresques : Le Mauvais et le Bon Gouvernement.

2258. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Ce sont là de ces contradictions scéniques qu’on doit considérer comme absolument mauvaises : c’est de l’art incohérent. […] D’ailleurs le procédé qui consiste à renouveler les rôles un à un, soit par le moyen de doublures, soit en utilisant les nouvelles acquisitions du théâtre, est utile s’il ne s’agit que de remédier à un accident imprévu ou de favoriser les débuts d’un acteur ; mais en soi il est mauvais, parce qu’il porte le trouble dans un ensemble habilement combiné, et parce qu’il ne permet pas de plus larges corrections qu’autorise seule une nouvelle mise en scène. […] Quant aux spectateurs placés de face, ils échappent aux conditions médiocres ou mauvaises dont se plaignent ceux de gauche ou de droite. […] Ainsi nous constatons une confusion constante entre les actes et les tableaux, et il est manifeste que parfois on emploie le mot tableau uniquement parce que la durée paraît un peu petite pour un acte, ce qui est une très mauvaise raison, un acte n’ayant pas en soi de durée déterminée.

2259. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

Elle ne peut, me dit-elle, mieux le comparer qu’à un mauvais rêve ». — Beaucoup d’hallucinés font, après leur guérison, des déclarations semblables. — L’analogie du rêve et de l’hallucination est certaine.

2260. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

C’était la sainteté de la jeunesse enveloppée du respect qu’elle inspire ; il n’y aurait pas eu sous les tentes de Madian un homme assez dépravé et assez hardi pour profaner, par une mauvaise pensée, cette vision d’ange féminin, et cependant elle regardait jusqu’au fond de l’âme l’étranger qui lui parlait de ses petits frères et de sa petite sœur, et, quand elle souriait, il y avait tant d’abandon et tant de sécurité dans ce sourire qu’on croyait voir en elle une sœur avec laquelle on avait souri.

2261. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

Comme un jeune olivier sauvage dont les enfants ont barbouillé en passant le tronc d’ocre et de chaux, Mistral rejeta cette mauvaise écorce ; il reprit sa teinte naturelle, et il éclata dans son tronc et dans ses branches de toute sa séve et de toute sa liberté, en pleine terre, en plein soleil, en pleine nature.

2262. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

En suivant son instinct, elle est bonne ou mauvaise par rapport à nous seulement ; il n’y a pas vouloir, c’est-à-dire choix, dans les actions animales, et par conséquent ni bien ni mal, ni paradis ni enfer.

2263. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Pendant ce temps, il ne trouve point mauvais que la comtesse, privée de la fortune de son mari et peu riche de la sienne, sollicite une pension de la reine de France, Marie-Antoinette, et l’obtienne par l’intervention de Léopold de Toscane, frère de cette princesse.

2264. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

Diderot faisait de Greuze cet éloge inquiétant : « Le choix de ses sujets marque de la sensibilité et de bonnes mœurs » ; le Mauvais Fils puni lui semble un excellent tableau-leçon ; dans l’Accordée du village, il relève un détail qui lui plaît, et il s’écrie : « Voilà un petit trait de poésie tout à fait ingénieux ! 

2265. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Parsifal représente pour nous, au commencement de l’œuvre, l’homme ignorant l’essence de la vie, se contentant de satisfaire ses désirs (Wille zum Leben) ne sachant ce qui est bon ou mauvais. « Wer ist gut ? 

2266. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Excitation de mauvais augure : des hordes haranguées par le fouet manquent d’enthousiasme, l’élan imprimé par la bastonnade est sujet aux chutes.

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