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1466. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Les nouvelles de la guerre sont mauvaises, pour nous, et pour Gertrude qui ne doute pas d’avoir chez nous sa patrie. […] Ils ont la plus mauvaise tenue… « Ils trinquèrent, heureux, épanouis en une béatitude discrète. […] Son édition de Chénier n’est pas mauvaise. […] L’église est en mauvais état, menace ruine et réclame des réparations. […] Mais l’inspiration mauvaise ne lui vint-elle pas du Parlement ?

1467. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

Mais vous me reprochez vous-même d’avoir fait uu poërne, d’avoir été classique dans le mauvais sens du mot, et vous me battez avec les Martyrs ! […] « Pour ce qui est d’Hannon (le lait de chienne, soit dit en passant, n’est point une plaisanterie, mais il était et est encore un remède contre la lèpre : voyez le Dictionnaire des sciences médicales, article Lèpre ; mauvais article d’ailleurs et dont j’ai rectifié les données d’après mes propres observations faites à Damas et en Nubie), — Hannon, dis-je, s’échappe, parce que les Mercenaires le laissent volontairement s’échapper.

1468. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Nous avions mis de sales paletots et de mauvaises casquettes pour avoir bien l’air de méchants marchands de lorgnettes : les… s’y seraient mépris. […] La peinture est une maîtresse qui passe de main en main sans jamais vieillir ; avec un peu de jugement on doit s’en éloigner avant quelle ne vous joue de mauvais tours ; du reste, c’est le secret de la vie tout entière.

1469. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

J’ai vu bon nombre d’eux à l’île d’Elbe : gauches, mauvaise tournure, ne sachant pas entrer dans mon salon ; mais, sous l’écorce, on trouvait un homme, des idées justes, profondes, du bon sens au moins. » La conversation se détourna quelque temps sur l’Angleterre, dont Sismondi était dès lors moins enthousiaste qu’autrefois : il remit l’auguste interlocuteur sur la voie, en disant le bien qu’il pensait des Français. […] Il avait un serrurier si mauvais et si maladroit, que tout le monde l’avait quitté ; il ne laissa pas de le garder jusqu’à la fin, malgré tous ses dégâts, pour ne pas lui faire perdre sa dernière pratique.

1470. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »

Le Tiers, à l’exemple de Rousseau, sait aux nobles mauvais gré de tout ce qu’ils font, bien mieux, de tout ce qu’ils sont, de leur luxe, de leur élégance, de leur badinage, de leurs façons fines et brillantes. […] Si les privilèges sont mauvais, celui du prince est le pire, car il est le plus énorme, et la dignité humaine, blessée par les prérogatives du noble, périt sous l’arbitraire du roi.

1471. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

Le public le veut ainsi, nous disent-ils ; mauvaise excuse, même quand elle est réelle, et bien plus quand elle ne l’est pas. […] Ce n’en est pas moins un travers plus inexcusable, de ne rien omettre et de ne rien voiler ; d’amener devant nous des filles de joie pour découvrir des complots, de nous introduire en un mauvais lieu, où un ambassadeur, dans l’ivresse des plus honteux plaisirs, trahira les secrets du roi son maître.

1472. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Souvenirs wagnériens Ce n’est jamais sans émotion que je pense à l’époque de ma vie où j’ai vécu, pour ainsi dire, en communauté absolue avec l’œuvre de Wagner, allant presque chaque soir l’entendre à l’Opernhaus, aux concerts de Bilse, à l’Académie de chant où la jalousie des Berlinois siffla madame Materna, ou à l’une des auditions du « Wagner-Verein » dans lesquelles le grave talent de Betz interprétait des fragments de la tétralogie encore inconnue dans l’Allemagne du Nord ; — déchiffrant tant bien que mal, sur un mauvais piano de louage, les partitions que je ne connaissais jamais assez ; — lisant ses écrits qui venaient d’être réunis en édition définitive ; — causant surtout de lui avec quelques jeunes musiciens enthousiastes comme moi. […] — par un mauvais hiver pluvieux qui faisait couler dans les rues de Berlin une intarissable boue — j’étudiais censément la philologie.

1473. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

. — « Les Patrons ne doivent pas prendre en mauvaise part ni des artistes ni de l’auteur, si ceux-ci ne répondent pas aux applaudissements en s’avançant sur la scène ; ils se sont décidés à cette abnégation pour se tenir dans le cadre de l’œuvre d’art qu’ils ont à présenter au public. » Sur l’usage du texte. — « Pour obtenir le juste effet scénique il faut pendant la durée de l’acte diminuer l’éclairage de la salle au point de rendre impossible la lecture du texte. […] Alors, ce drame : l’âme livrée primitivement à la mensongère tromperie de l’Apparence, et niant l’amour ; puis, cette heure (l’heure possible parmi les pâles existences banalement dévouées aux vies mauvaises, dans le croupissement des animalités, sous l’aveuglement de l’être faux), l’heure (suprême) où le rêve, vague emportement de la pensée, hors le monde habituel te prend, âme, et t’enveloppe de ténèbres majeures et te donne cette vision du Vrai, donc ce choix, — l’heure, extraordinaire, (l’heure du Breuvage) où l’âme songe tout à coup qu’il est une autre vie, qu’elle peut vivre, qu’elle vivra ; dès lors, la lutte ; et le bien heureux moment où, âme, libre tu t’en iras, âme libre, libre du monde faux, éclosant dans le plein ciel de ton monde authentique, ô joyeuse de ton libre amour !

1474. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Dupaty, que vous connaissez de réputation ; une autre liaison non moins précieuse avec une femme aimable que j’ai trouvée ici, et qui a pris pour moi tous les sentiments d’une sœur ; des gens dont je devais le plus souhaiter la connaissance, et qui me montrent la crainte obligeante de perdre la mienne ; enfin, la réunion des sentiments les plus chers et les plus désirables : voilà ce qui fait, depuis trois mois, mon bonheur ; il semble que mon mauvais Génie ait lâché prise, et je vis, depuis trois mois, sous la baguette de la Fée bienfaisante. […] Il n’épargne pas plus les gens de lettres ses confrères qu’il n’a épargné la société et la nature : Au ton qui règne depuis dix ans dans la littérature, la célébrité littéraire me paraît une espèce de diffamation qui n’a pas encore tout à fait autant de mauvais effets que le carcan, mais cela viendra.

1475. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Madame de Sevigné l’accuse encore d’avoir ramassé le mauvais délicat des ruelles. […] Adulateur perpétuel des auteurs protestans, il copie leur ouvrages avec peu de discernement, sans savoir démêler le bon du mauvais, faute de théologie, faute de précision & de rectitude dans l’esprit.

1476. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

En effet, pour les sociétés comme pour les individus, la santé est bonne et désirable, la maladie, au contraire, est la chose mauvaise et qui doit être évitée. […] Il faut renoncer à cette habitude, encore trop répandue, de juger une institution, une pratique, une maxime morale, comme si elles étaient bonnes ou mauvaises en elles-mêmes et par elles-mêmes, pour tous les types sociaux indistinctement.

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