Il nous a redonné — énervés, diffus, alambiqués, dans un style plus lâché que simple — l’amour-estime, les discours sur les matières d’État, et la politique en maximes, les grandioses scélérats qui raisonnent leur scélératesse, les orgueilleuses princesses qui combattent leur amour par leur gloire. […] Sa tragédie est donc simple, chargée de peu de matière, aussi purgée que possible de roman. […] Moins il y a de matière, plus l’immatériel a de liberté pour se développer.
L’étude approfondie de telles matières suffirait à remplir un volume tout entier ; néanmoins quelques remarques peuvent être présentées à titre d’indications. Si l’harmonie est une science fermée, c’est-à-dire une science où les règles, posées une fois pour toutes, ont la valeur d’axiomes et ne sauraient être transgressées, Wagner doit être regardé comme un pitoyable harmoniste ; si, au contraire, elle a le droit d’étendre son domaine, et, sans gâter pour cela le plaisir exigé par l’oreille, de s’enrichir de conquêtes nouvelles, Wagner offre en ses travaux une matière digne d’intérêt. […] Les matières du calendrier de 1886 sont : Une préface de Hans von Wolzogen (3 pages) ; Puis, 1° un article sur le centenaire de Weber, par L.
Nous ne connaissons pas plus l’essence de la matière que l’essence de l’esprit, pas plus l’essence de l’esprit que l’essence de la matière. […] On défend le dogme orthodoxe contre le rationalisme protestant ; mais voilà bien longtemps que les catholiques ont signalé cette conséquence extrême du principe de la libre croyance, du libre examen, appliqué aux matières sacrées.
Oui, c’est ainsi qu’on peut doser la matière, oui, c’est à peu près cela, six volumes. […] Invoque des neuf Sœurs la troupe tout entière : Tente tout, au hasard de gâter la matière : On le souffre, excepté tes Contes d’autrefois. » J’ai presque envie, Iris, de suivre cette voix. […] Vous ne la goûtez point ; D’autres propos chez vous récompensent ce point : Propos, agréables commerces, Où le hasard fournit cent matières diverses, Jusque-là, qu’en votre entretien La bagatelle a part ; le monde n’en croit rien.
J’entre en matière sans plus tarder. […] Mais ce que je sais de lui en fait de politique, ses propos spontanés et ses reparties sur ces matières me l’ont toujours donné comme un républicain très mauvais teint, du moins républicain au sens actuel, aristocratique un peu d’éducation, et de prétentions beaucoup, qu’il n’a jamais cessé d’être. […] Mais, puisque la loi, dura lex, nous interdit l’appréciation de ces hautes matières, il ne nous reste plus qu’à magnifier comme il convient la sublime Déclaration de Paix qui clôt le livre. […] Certes, les pages sur les applications de l’art au mobilier sont, comme celles qui précèdent et celles qui concluent, un fin régal de lettrés en même temps que l’indispensable vade-mecum des aficionados en la matière. […] Nous sommes en 1830, date moyenne, formule historique pour ce qui va nous occuper, millésime commode et commun en nôtre matière.
Mais, si quiconque affecterait de la mépriser ne pourrait aboutir, dans le roman et dans la poésie, qu’à la niaiserie sentimentale ou l’abstraction symbolique, elle n’est toutefois qu’une matière, une matière confuse, à qui le propre de l’art, son objet et sa fin, est de donner une forme. […] Mais où donc alors voulez-vous que l’on prenne la matière, l’étoffe, la substance d’une littérature, sinon dans la vie contemporaine elle-même ? […] Et la question revient plus souvent qu’on ne croit, en matière d’art comme de science. […] Et puis, ce qui est, en matière d’art comme de littérature, la justification suprême, l’œuvre vivait. […] Et d’une matière qui pouvait fournir un intéressant sujet d’étude, il n’a su tirer que le roman des amours d’une fille qui serait au théâtre.
L’entrée en matière, j’allais dire l’entrée en scène de son discours a été pittoresque, et telle que M. de Salvandy l’eût aimée : « En 1837, j’étais au collège Henri IV… » et ce qui suit.
On pourrait dire aussi que Soumet récite à l’un de ses amis quelques vers de sa Clytemnestre, de sa voix la plus flûtée, et ajoute : « En voilà, mon cher, et du meilleur, on vous en fera ainsi tant que vous en voudrez. » Le succès de Lucrèce, si légitime qu’il soit, me suggère ces deux pensées, ces deux petits axiomes critiques : 1° En France, pour réussir en matière littéraire, il ne faut rien de trop, mais toujours et avant tout une certaine mesure.
Écrire donc, c’est achever de penser ; la forme, c’est l’organisation de la matière, et la pensée n’est véritablement née que lorsqu’elle est exprimée.
Dégager perpétuellement le grand à travers le vrai, le vrai à travers le grand, tel est donc, selon l’auteur de ce drame, et en maintenant, du reste, toutes les autres idées qu’il a pu développer ailleurs sur ces matières, tel est le but du poète au théâtre.
Pour la pratique du style, il y aurait là matière à des avis motivés que M.