Tout cela est vrai, mais il ne nous vient jamais à l’idée que notre supériorité dans la méthode pourrait bien provenir un peu de notre infériorité comme imagination. […] Procédons chronologiquement : si humble que soit une besogne, un peu de méthode ne nuit pas.
Il était d’accord avec lui contre le progrès, « cette grande hérésie de la décrépitude » ; contre l’envahissement du matérialisme, toute certitude étant dans les rêves ; sur la valeur de l’imagination, « faculté quasi divine qui perçoit tout d’abord, en dehors des méthodes philosophiques, les rapports intimes et secrets des choses, les correspondances et les analogies. » Rien ne lui semblait plus juste et plus beau que ses définitions de la poésie, « un enlèvement de l’âme », « un accent d’immortalité ».
Aussi, moi, je suis loin de suivre cette méthode.
Elle est bien du siècle qui a su causer (si c’était là causer) avec le plus d’ordre, d’application et de méthode, et qui a le plus soigneusement étudié, dans les salons, au théâtre, dans les livres, dans la chaire, partout, le mécanisme général de l’âme humaine et des passions. […] Améliorer l’âme en améliorant la diction, voilà sa méthode.
Nous l’accusions de faire de ses pièces des modèles en bois, et il riait de l’accusation, répondant que ce serait en effet la meilleure méthode.
J’ai visité le musée de la Révolution, organisé avec beaucoup d’art et de méthode par l’excellent peintre Fernand Calmettes, qui est, par surcroît, un érudit et un écrivain.
Telle je l’admire dans le Discours de la méthode et les Méditations, les Oraisons funèbres et les Sermons, le Télémaque, les Caractères, les Fables, les Tragédies, les Comédies et avant tout et surtout dans les Pensées, mais aussi jusque dans les écrits secondaires de cette époque vraiment admirable en ce qu’elle fut, si douloureusement qu’on pense à ce qu’elle ne fut pas. […] — « Rien connu », Descartes, qui a fondé la méthode philosophique moderne, appliqué l’algèbre à la géométrie et ouvert la voie où l’Allemagne a trouvé les idées dont nous vivons encore !
Les méthodes préconisées dans la chaire, les formules, les catégories surannées, qui ne valaient guère mieux que le Trivium et le Quadrivium des écoles italiennes, rebutaient les intelligences où fermentait déjà, comme chez les condisciples de l’Allighieri, la sève des temps nouveaux. […] Il surmonte les répugnances de son organisation délicate pour suivre les leçons de l’amphithéâtre et la clinique d’un savant professeur dont il vante la belle méthode hippocratique.
Gassendi leur enseigna la philosophie d’Épicure, « qui, bien qu’aussi fausse que les autres, a dit Voltaire, avait du moins plus de méthode et plus de vraisemblance que celle de l’école, et n’en avait pas la barbarie ». […] Nous avons changé de méthode ; Jodelet n’est plus à la mode, Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas.
Toutefois, il ne mourra pas sans laisser quelques disciples qui garderont ses faciles méthodes et manipuleront après lui, quoiqu’avec des mains moins délicates, les mortels virus historiques dont il se glorifie d’avoir popularisé les combinaisons.
Eh bien, il a fait pour lui-même et pour les siens ce qu’il avait fait pour les Français des divers états ; il a été vrai, sincère, complet, et, afin que la méthode et la logique fussent, cette fois encore, ses compagnes fidèles, il a écrit un chapitre à part pour son père, un chapitre à part pour sa mère ; en un mot, autant de chapitres que sa famille en pouvait contenir.