Et c’est aussi un petit livre, à l’adresse de cette société détournée des choses littéraires, qui se rue au gain avec une ardeur famélique, et qui ne lit plus, par suite d’affaires, comme dit si comiquement le vieux Turn-Penny dans le Redgauntlet.
Homme d’un esprit littéraire, il s’y lia avec Émile Deschamps et avec son frère, également lettrés, qui logeaient dans le voisinage. […] Ce rôle s’associait très bien avec une certaine célébrité littéraire, modeste et à demi-jour, qui ne demandait rien à personne, mais qui se créait elle-même, et qui savait attendre sa sanction de la postérité. […] Ce m’a toujours paru l’extrême danger de ce genre de composition littéraire, inventé par Mme de Genlis, idéalisé par Walter Scott, popularisé en France par M. de Vigny. En bonne police littéraire, ce devrait être interdit : Dieu et les hommes n’ont pas livré la vérité historique, héritage du genre humain, au caprice adultère de l’imagination des hommes. […] La vanité la plus vaine est peut-être celle des théâtres littéraires.
Indépendamment de ce que lui avait valu le prix des Études et surtout de Paul et Virginie, et de quelques modiques pensions littéraires que Louis XVI et le duc d’Orléans lui avaient données pour récompenser ses ouvrages et secourir sa pauvreté, il avait reçu la dot de sa femme et il appartenait par elle à une famille riche qui pouvait l’aider à tirer parti de ses œuvres. […] Il lui donnait, par ses pensions littéraires et celles de ses frères, tout ce qui pouvait lui enlever les soucis amers de la vie. […] Tout en se séparant de Martin pour vivre seule avec sa mère, elle se réservait la possibilité de le revoir pour ses intérêts littéraires. […] Aimé Martin avait quelque fortune et mademoiselle de Pelleport quelques pensions littéraires et quelque héritage de Paul et Virginie, que le travail de son nouveau mari accréditait tous les jours. […] Peu de temps après, la classe de morale fut supprimée, et l’Institut put aspirer à la gloire de redevenir le premier corps littéraire de l’Europe.
Mais, indépendamment de ces patrons littéraires, le jeune Béranger en avait trouvé un plus haut et plus puissant dans Lucien Bonaparte. […] Lucien était le représentant de ce murmure sourd de la république déçue ; il était de plus orateur et poète ; à tous ces titres une popularité aussi littéraire que politique s’attachait à son nom. […] Ce traitement, tout littéraire de sa nature, inutile à l’opulent césarien, n’était que le gage de l’indépendance au lieu d’être la solde de la servilité. […] C’était un premier degré à des fonctions littéraires plus lucratives et plus élevées, un prétexte à traitement. […] Ce billet était daté de cinq heures du matin ; le prince, que l’on aurait supposé si peu susceptible d’une impression poétique et d’une insomnie littéraire, disait à son amie « qu’il n’avait pas dormi avant d’avoir lu le volume, et qu’un poète était né cette nuit. » M. de Talleyrand et Béranger, deux hommes si semblables d’esprit, si divers de caractères, parrains de mon avenir !
Car ce n’était, au fond, chez lui, qu’un besoin littéraire, une soif ardente de connaître, et la juvénile assurance qu’il allait, par la science, entrer dans le monde merveilleux de la vie. […] Dans l’Enquête sur l’évolution littéraire, M. […] Parmi les productions littéraires courantes, où c’est presque toujours le même livre qui reparaît — et cruel figurant — sous des titres et avec des signatures variés, celui de M. […] Donc, tant que cette désastreuse affaire de Panama ne sera pas réglée et enterrée définitivement, je suis obligé d’être exclusivement anecdotique et littéraire ! […] Ses débuts littéraires remontent, je crois, à la fondation de la Revue blanche.
Par sa ductilité, par les creux qu’il enferme et l’art de l’ouvrier, il offre, dans les décorations qui en sont sorties, une sorte d’immensité… En retirant son souffle à lui, le Créateur pourrait en désenfler le volume et le détruire aisément… » Comme sa métaphysique, sa critique littéraire n’est que métaphores, comparaisons, allégories. […] Il a étudié les « genres littéraires » un peu de la même façon que Taine étudiait les écrivains. […] Les genres littéraires sont devenus, dans son système, un je ne sais quoi d’organique, qui vivrait indépendamment des œuvres particulières et des cerveaux où elles ont été conçues ; abstractions végétatives, qui ont des troncs et qui poussent des branches ; entités réalisées à la manière scolastique. […] Musset lui-même s’évanouit : son nom ne désigne plus que le passage accidentel, à travers un cerveau, de deux « genres littéraires » à une certaine minute du développement de ces deux plantes… La logique de M. […] De même que la fantaisie de Cyrano de Bergerac répercute tout le pédantisme fleuri du temps de Louis XIII, de même qu’un grand nombre des facéties de Duvert et de Labiche supposent le romantisme : ainsi les écritures bizarres d’Alphonse Allais, par leurs tics, clichés et allusions, par le tour indéfinissable de leur rhétorique et de leur « maboulisme », impliquent toute l’anarchie littéraire de ces quinze dernières années… (Laissez-moi ouvrir ici une parenthèse.
Huysmans, principalement, qui, dans la préface d’un livre récent 1 , réclame le mot Mysticisme pour la seule tradition catholique et raille les tendances mystiques de la jeunesse littéraire. […] Depuis que tout le monde s’en mêle, c’est une profession qui tend à disparaître : car à propos d’art, et d’art littéraire surtout, chacun se réserve le droit de juger en dernier ressort. […] Vous vous demandiez peut-être comment il me serait possible de justifier de cet aspect dans l’art littéraire et comment, si par une douloureuse exception cet art doit rester limité au temps, il a pu mériter d’accaparer à son bénéfice l’expression générale, si belle d’évoquer le sens de création. […] On confond parfois son domaine avec ceux de la morale, de la psychologie, de l’histoire, et l’excuse de cette confusion est sans doute dans l’outil même de la production littéraire, l’outil matériel, la plume, qui sert également aux économistes, aux géographes, aux statisticiens et… aux poètes ! […] Dans une récente et retentissante enquête sur l’évolution littéraire en France, l’adroit journaliste qui nous a tous consultés a dû conclure que les directions de la littérature vivante sont presque unanimement orientées vers l’idéalisme.
Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) I Qu’ai-je dit, en effet, en commençant ce cours littéraire d’une nouvelle espèce ? J’ai dit que tous les arts étaient littéraires, parce que l’objet de tous les arts était d’exprimer des pensées ou de communiquer des sensations. J’ai prouvé ce caractère littéraire de la musique dans mes Entretiens sur Mozart, et ce caractère littéraire de la peinture dans mes Entretiens sur Léopold Robert.
On peut étudier une époque, une race, un peuple, une classe, uniquement dans les manifestations extérieures de leur activité politique ou littéraire, en ne s’attachant qu’aux faits et gestes des grands acteurs historiques. […] L’histoire littéraire et esthétique, telle que la comprennent les anciens, se traite dans le même esprit et par la même méthode que l’histoire politique. […] A côté des chroniqueurs et des historiens purement narrateurs, il y a eu sans doute des historiens éloquents ou profonds à la manière de Thucydide, comme Machiavel et Guichardin ; mais entre les mains des uns comme des autres, l’histoire est restée un genre littéraire, la représentation toute personnelle et toute dramatique des événements. […] Ainsi a été refaite la critique des littératures de l’antiquité ; ainsi a été fondée la critique des littératures modernes : sous l’empire d’une pareille méthode, l’histoire littéraire est devenue une science, de même que l’histoire politique.
On a nombre de lettres toutes littéraires concernant les Commentaires de Corneille, et que Voltaire adressait à l’Académie sous le couvert de Duclos. […] [NdA] Dans un article des Archives philosophiques, politiques et littéraires, t.
Pour en revenir aux qualités littéraires de ses éloges, il n’est pas seulement touchant et affectueux, il est souvent spirituel et fin. […] Une leçon littéraire à tirer de ceci, c’est que bien des gens, tribuns ou poètes, veulent se donner des airs féroces en temps de révolution, ils ne sont qu’ampoulés.