Rien de plus juste. […] Dieu garde les grandes et justes causes de ces amers porteurs de couronnes funèbres ! […] Car l’un comme l’autre croyait que le sens commun fait partie des vices bourgeois, ou qu’il est l’apanage du juste milieu. […] Baudelaire est un aristo de la pensée, de l’inspiration, forte et courte (selon la juste remarque de Maurras) et de la sensation. […] Il avait de connaissances juste assez pour se figurer qu’il savait tout, pour alimenter son outrecuidance.
La Bruyère parle quelque part des grands et sublimes artistes qui sortent de l’art pour l’étendre et l’ennoblir ou le rehausser, qui marchent seuls et sans compagnie, et qui tirent de leur irrégularité même des avantages supérieurs ; et il ajoute : « Les esprits justes, doux, modérés, non seulement ne les atteignent pas, ne les admirent pas, mais ils ne les comprennent point, et voudraient encore moins les imiter.
S’il voulait envoyer les trente autres à M. de Noailles, ce serait perfectionner la grâce. » En cela, madame des Ursins pensait aussi juste qu’elle suppliait agréablement.
Toutes les hymnes si vives et si ferventes dont nous venons de parler, déposeraient assez contre une telle interprétation, et le poète lui-même prend soin de réduire ses doutes et ses craintes à leur juste mesure, en disant quelque part : Ah !
Vous ajoutez des milliers de lieues, vous multipliez des siècles ; chaque calcul est juste, et le terme est indéfini.
On tient en grande estime la grammaire et l’orthographe : les candidats aux diplômes écrivent correctement les mots dont ils ne comprennent pas le sens, et analysent très exactement toutes les proportions qui composent une phrase : il n’y a que l’idée, dont ils ne savent que dire, ni si elle est juste ni si elle est fausse, ni même quelle elle est.
Pour être justes, disons qu’on a fait au xviiie siècle des vers charmants, et beaucoup : dans les genres où l’esprit suffisait.
Et il est juste d’ajouter que les sophismes des sociologues et la verve déclamatoire des tribuns y ont contribué pour beaucoup.
Que la Vie est sainte et bonne, Que tout est juste et tout est bien… Voilà le cri d’amour qui se prolonge en écho de page en page, monotone et divers, assourdi ou sonore, comme une mélodie infinie.
Il serait juste du moins que, dans ce cas-là, il y eût le jury : car autrement il est bien difficile d’éviter les jugements à la Caïphe et à la Ponce-Pilate.
La favorite l’a appelée : « Envieuse. » Le Maître a déclaré : « Il est juste que celle-ci, qui est belle, ait la meilleure part. » Il a dit encore : « Il faut que tout le monde vive. » Il a conclu : « Tout travail mérite salaire. » L’esclave laborieuse est partie persuadée par ces paroles.