C’était jeune, cette voix, c’était presque enfantin, et ce n’était pas de Musset, pourtant ; de Musset, toute la jeunesse d’alors à lui seul ; de Musset, qui régnait sur les imaginations contemporaines, dont il avait fait autant de caméléons qui lui reflétaient son génie ! […] Seulement, comme ceux-là qui regrettent le mal accompli, lorsqu’il est irréparable, Brizeux, à qui l’Italie ne donna pas de facultés nouvelles, voulut revenir une dernière fois aux inspirations premières de sa jeunesse, et le poème de Primel et Nola marqua cette volonté du retour. […] Il n’y avait dans le poème de Marie qu’un peu de Bretagne et qu’un peu de jeunesse.
Ce principe, ce ne fut ni la volonté créatrice, ni la dictature d’un homme : ce fut la rencontre heureuse de l’état moral des Romains avec l’intérêt de leur chef, cette trêve de Dieu sur le monde qui permit à la nation conquérante, toute pleine encore de jeunesse et de génie, et aux nations assujetties qu’elle éleva bientôt jusqu’à elle, de se reposer dans une paix active de quarante années, embellie par la richesse et les arts. […] » Il y a sans doute un charme de poésie et même de pureté dans ce second Épithalame, réduit aux chants alternatifs de ces deux chœurs d’élite, qui souvent représentaient la jeunesse romaine aux fêtes des dieux. […] Mais, entre les rêves sanglants de Catilina et les cruautés des Triumvirs, quelle que fut encore la jeunesse de l’idiome et du génie romain, il n’y avait guère de place pour l’enthousiasme du beau et la puissance des arts.
Jamais l’auteur octogénaire de l’incomparable Épître à Horace n’avait, même dans sa plus ardente jeunesse, retrouvé sur la lyre les touches vives et savantes du poëte romain. […] Les poésies de sa jeunesse nous offrent en vers élégants quelques versions de Pindare, des bardes du Nord ou des poëtes d’Asie ; mais les grands souvenirs de la Bible et les fêtes de l’Église chrétienne sont sa plus touchante inspiration. […] Ce caractère, marqué dans les essais mêmes de sa jeunesse, dans un poëme sur la Palestine et dans presque tous ses hymnes, anima toute sa vie, comme il sanctifia sa mort.
Il oublie ses soixante ans, ébloui par la jeunesse qui s’offre à lui et, dédaigneux des lois sociales, s’unit à celle qui vient à lui. […] On ne craint pas de voyager avec une jeunesse aussi saine, et c’est plaisir de la suivre où sa gentillesse et son cœur nous conduisent. […] C’est que l’horizon du temps de la jeunesse de M. […] Tout en bouleversant ses papiers, il me lut en souriant des vers de sa jeunesse, des poésies fugitives ; il me parla art, musique et finalement me retint à déjeuner. […] Pour ma part, j’en ai rencontré un dans ma jeunesse qui terminait assez singulièrement sa vie.
La chair et l’âme se font entendre à la fois dans son livre très personnel et où le poète s’est mis lui-même tout entier sans arrière-pensée, avec la sincérité de sa jeunesse.
Il composa des vers à l’âge de près de quatre-vingt-dix ans, qui ressemblent assez à ceux de sa jeunesse.
Quoique d’une complexion foible, il vécut quatre-vingts ans, & conserva jusqu’à la fin de sa vie tous les charmes de la jeunesse, & cette bonté de cœur si désirable dans l’amitié ; c’est l’éloge qu’en fait Mademoiselle de Lenclos, dans une Lettre qu’elle écrit à S.
Je me souviens qu’à l’époque de ma jeunesse les professeurs de volonté abondaient. […] Il est mort il y a quelque vingt ans, laissant une œuvre mémorable, courte et qu’il avait achevée dès sa jeunesse. […] De la grande terrasse, je la surveille, et je surveille aussi, avec cette fin de journée, toute dorée, mais confuse de sa mort, palpitante (je ne dirai pas si tous ces adjectifs s’adressent à journée ou à jeunesse), ma jeunesse » Badinage ! […] Jouvence, jeunesse obtenue, authentique jeunesse et que la mort n’atteint pas ! il ne survivra que jeunesse, en dépit de cette apparence de toute une jeunesse tuée.
Cette étude n’étoit pas seulement celle de la jeunesse, elle l’étoit encore de l’âge avancé. […] Le concours de la noblesse de tous les pays du monde, & de la plus belle jeunesse, composoit la plus nombreuse & la plus brillante assemblée. […] Il est vrai qu’alors l’institution de la jeunesse étoit mâle & vigoureuse : aussi formoit-on des hommes. […] La jeunesse éveillée dès l’aube du jour, voloit à l’étude. […] Si cette méthode d’élever la jeunesse se fût conservée, nous aurions encore des hommes.
Une jeunesse hostile à l’Empire avait cru à deux choses chez les hommes nouveaux : à un relèvement de l’intelligence, à un relèvement de la morale, — et malheureusement, il faut bien reconnaître, que chez les gouvernants de l’heure présente, l’intelligence et la morale sont peut-être encore inférieures à l’intelligence et à la morale des gens de l’Empire. […] Le peuple est imbécile, n’est-ce pas, et la jeunesse aussi ! Et c’est le peuple et la jeunesse qui, à l’encontre des gens éclairés, intelligents, devinent les gouvernements et les grands hommes de l’avenir. […] Une heureuse jeunesse appartenant tout entière au bonheur sensuel de vivre, en cette contrée de lumière, d’amour et de vin du Château des Papes, et où, dans la cervelle du romancier futur, ne s’était point encore glissé le souci littéraire. […] Cette loge m’a rappelé une anecdote de ma jeunesse.
Il a donné dans sa jeunesse une Histoire de la Vie de Simonide & de son Siecle, Ouvrage plein d’érudition & de discernement, propre à faire naître quelques espérances, mais qui n’a été suivi d’aucun autre, du moins nous n’en avons pas connoissance.