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1782. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

La sagesse des Goethe ou des Vinci, la beauté de leurs passions et de leurs amours, la grandeur de leur activité sont fondées sur le développement de toutes leurs facultés de connaître.

1783. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

» Dimanche 8 octobre Retour de Cernay, d’une assez lugubre auberge de paysagistes, où nous étions arrivés hier, en repassant par Dampierre, le royaume des Luynes : une de ces grandeurs mortes tristes à faire pleurer et qui enversaillent l’âme.

1784. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Officier, il n’écrivit qu’une fois Servitude et Grandeur militaire ; mais poète il recommença sans cesse dans la moitié de ses poèmes, dans Chatterton, Stello, les Destinées, le Journal, une Servitude et Grandeur Poétique.

1785. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Elle y déclarait : « J’aime l’Angleterre pour la grandeur de ses traditions, son activité, son intelligente curiosité des autres peuples, même la largeur d’idées que les colonies nombreuses étendent autour d’un pays ; pour le parti qu’elle a su tirer d’un climat triste… » Max Lyan ne nous dit pas pourquoi elle aime l’Angleterre qu’elle n’a jamais vue mais dont elle a lu tous les livres. […] Rose Romain est malheureusement une souffrante sans stoïcisme, sans grandeur et sans art.

1786. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

XI Il y avait, accroché au mur de la première pièce, tout près de la porte d’entrée, un tableau qui représentait un enfant à mi-corps, de grandeur naturelle. […] Au mur principal, était suspendu le portrait, grandeur naturelle, de la mère défunte, si différente, physiquement, de tous ceux de sa descendance : blonde, au nez aquilin, aux yeux bleus, à la peau rosée.

1787. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

De ces derniers, l’oiseau appelé Albatros est le plus remarquable comme le premier en grandeur entre les oiseaux de mer … » Le morceau n’est pas des plus  ; mauvais ; il ferait avec quelques retouches un bon modèle d’ampleur pour M.  […] Racine a écrit : toute interdite et même : Tes yeux ne sont-ils as tous pleins de sa grandeur ?

1788. (1903) Le problème de l’avenir latin

L’essentiel est que, le papisme et ses dogmes fussent-ils tombés en universel discrédit parmi nous, nous ne serions pas pour cela libérés, car il nous manquerait cette purification intérieure, cette rédemption des consciences, cette palingénésie morale qui se manifestèrent au temps de la Réforme, et qui en constituèrent la grandeur et la fécondité. […] Songeons à la fin du monde antique, débordé par les « barbares », à cet écroulement colossal, empreint d’une telle grandeur que l’image en est demeurée vivante par-delà les siècles.

1789. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Un cercle étroit s’y forme et va s’élargissant, Et disparaît enfin dans sa grandeur sans terme, La Mâya te séduit, mais, si ton cœur est ferme, Tu verras s’envoler comme un peu de vapeur La colère et l’amour, le désir et la peur, Et le monde illusoire aux formes innombrables S’écroulera sous toi comme un monceau de sable… Ainsi parle le vieux Viçvamitra, debout dans sa clairière depuis des années ; Et gardant à jamais sa rigide attitude, Il rêvait comme un Dieu fait d’un bloc sec et rude… Oui, c’est bien l’attitude, ce sont bien les paroles, ce sont bien les rêves qui conviennent à l’homme enveloppé, emporté, roulé par la formidable marée des phénomènes. […] Une sensibilité d’une hérédité singulièrement complexe se révèle à chaque page : sensibilité amoureuse de l’action brillante ou lointaine, et cependant toute contemplative, — sensibilité de curieux amusé aux joliesses d’un bibelot japonais ou à la ciselure d’une poignée de dague, et cependant éprise de grandeur, — sensibilité de philosophe en proie à cette mélancolie devant la fuite irréparable des choses humaines que l’historien Tacite a si énergiquement traduite quand, parlant des légionnaires qui traversent un champ de bataille, il les montre troublés par la grande incertitude du sort : Incerta rerum humanarum.

1790. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Il y a dans chaque esprit une action élémentaire qui, incessamment répétée, compose sa trame et lui donne son tour : à la ville ou dans les champs, cultivé ou inculte, enfant ou vieillard, il passe sa vie et emploie sa force à concevoir un événement ou un objet ; c’est là sa démarche originelle et perpétuelle, et il a beau changer de terrain, revenir, avancer, allonger et varier sa course, tout son mouvement n’est jamais qu’une suite de ces pas joints bout à bout ; en sorte que la moindre altération dans la grandeur, la promptitude ou la sûreté de l’enjambée primitive transforme et régit toute la course, comme dans un arbre la structure du premier bourgeon dispose tout le feuillage et gouverne toute la végétation88.

1791. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Mercredi 26 septembre Le cousin Marin, qui vient de chasser chez Chandon, me parlait de la grandeur des affaires de cette maison, où arrivait un Anglais, fameux dégustateur de vin de Champagne, qui, après avoir goûté un certain nombre de cuvées de vin de Champagne, s’arrêtait à une, disant : — Combien avez-vous de cette cuvée ?

1792. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux.

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