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28. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

Genre I. […] Genre II. […] Genre I. […] Genre II. […] Genre I.

29. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Tous sont importunés de cet idéal de chaque genre que leur présente Boileau, et de cet autre idéal d’une langue parfaite, d’obligation pour tous les genres, sans laquelle il ne s’écrit rien de durable. […] Est-elle assujettie à quelque système, ou circonscrite à de certains genres d’écrire ? […] Boileau a-t-il seulement exprimé une préférence pour le genre dans lequel il excellait ? […] A la vérité, invention, genres, style, il veut que tout se subordonne à la raison. […] Chacun donnait, ou son sentiment, comme auteur, sur le genre qu’il cultivait, ou son jugement, comme lecteur, sur les genres que traitaient ses amis.

30. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306

Il faut une grande finesse pour rendre compte des causes de l’effet comique ; mais il n’en est pas moins vrai que l’assentiment général doit se réunir sur les chefs-d’œuvre en ce genre comme sur tous les autres. […] Congrève et plusieurs de ses imitateurs entassent, sans mesure comme sans vraisemblance, des immoralités de tous les genres. […] Quelques écrits de Fielding et de Swift, Peregrin Pickle, Roderick Random, mais surtout les ouvrages de Sterne, donnent l’idée complète du genre appelé humour. […] Les Anglais ont très rarement admis sur la scène le genre d’esprit qu’ils nomment humour ; son effet ne serait point théâtral. […] L’imitation sied particulièrement mal aux Anglais ; leurs essais dans le genre de grâce et de gaieté qui caractérise la littérature française, manquent pour la plupart de finesse et d’agrément.

31. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »

Harris, dans son Hermès, a remarqué que le genre masculin, attribué à la mort par Milton, forme ici une grande beauté. […] La mort est aussi du genre masculin en grec, θάνατος. […] Voltaire n’est pas plus heureux sur le mot sin, péché, dont le genre féminin le scandalise. Pourquoi ne se fâchait-il pas aussi contre ces vaisseaux, ships, man of war, qui sont (ainsi qu’en latin et en vieux français) si bizarrement du genre féminin ? […] De là Milton a pu et dû, en personnifiant le péché, le faire du genre féminin.

32. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

De même pour les autres genres. […] Un des plus vieux genres restaurés par l’école moderne, le sonnet, a produit récemment des recueils dont on s’est occupé. […] Un des plus habiles ciseleurs en ce genre est M.  […] On adopte de propos délibéré un genre, on en outre tout, et l’on n’est qu’imitateur et copiste. […] Dans un genre plus uni et plus simple, j’aime aussi à noter une comédie en vers, Les Familles (1851), de M. 

33. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

Les langues italienne, espagnole, anglaise et allemande, ne nous offrent presque rien de célèbre dans ce genre. […] En Espagne, on connaît le genre des oraisons funèbres, mais nous ne connaissons point d’orateurs qui s’y soient distingués. Ce genre serait né en Allemagne, s’il n’avait point été inventé ailleurs. […] En Angleterre, le genre des éloges est peu connu ; la constitution même, qui partout dirige la pente des esprits, s’oppose à ce genre de littérature. […] Leurs fameux poètes se sont exercés dans ce genre.

34. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Croce a déclarée à la théorie des « genres littéraires » est une conséquence logique de son système esthétique. […] Pour prouver l’inanité des genres littéraires, M.  […] De nos jours on a vu quelques essais de ce genre ; pourquoi pas ? […] L’Évolution des genres, p. 13. Et notez que le « genre » dont il s’agit ici est la Tragédie, laquelle, selon moi, n’est qu’une forme du genre dramatique.

35. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

Tous les individus de la même espèce, et toutes les espèces du même genre ou même les groupes encore plus élevés doivent provenir de parents communs. […] De plus, les espèces des plus grands genres, qui contiennent le plus grand nombre de variétés ou espèces naissantes, gardent elles-mêmes, jusqu’à un certain degré, le caractère de variétés : car elles diffèrent les unes des autres par de moindres différences que les espèces de genres moins nombreux. […] Comment expliquer, dans la théorie de création, l’apparition variable de rayures sur les épaules et sur les jambes de plusieurs espèces du genre Cheval ou de leurs hybrides ? […] Pourquoi, par exemple, la couleur d’une fleur serait-elle plus sujette à varier dans certaines espèces d’un genre, si les autres, qu’on suppose avoir été créées séparément, ont des fleurs de couleurs diverses, que sitoutes les espèces du genre n’ont que des fleurs de même couleur ? […] Les mêmes principes nous expliquent comment il se fait que les affinités mutuelles des espèces et des genres de chaque classe soient si complexes et si tortueuses.

36. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

La rêverie, comme genre, est inconnue au dix-septième siècle. […] Unique dans son genre, en France comme en Europe, il n’a point excité de disputes. […] L’art de développer un sujet ou un genre par son propre fonds leur était inconnu. […] Le genre et le poète se confondent. Quand je crois analyser le genre, c’est le poète que je contemple.

37. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378

Il fallait que le roi s’appelât le premier gentilhomme de son royaume, pour exercer à son aise une autorité sans bornes sur des gentilshommes ; il fallait qu’il fortifiât son autorité sur les nobles par un certain genre de flatterie pour la noblesse. […] Cette crainte mettait souvent obstacle à l’originalité du talent, peut-être même pouvait-elle nuire, dans la carrière politique, à l’énergie des actions ; mais elle développait dans l’esprit des Français un genre de perspicacité singulièrement remarquable. […] Molière, et même après lui quelques autres comiques, sont des hommes supérieurs, dans leur genre, à tous les écrivains des autres nations. […] Le loisir que la monarchie laissait à la plupart des hommes distingués en tous les genres, était nécessairement très favorable au perfectionnement des jouissances de l’esprit et de la conversation. […] Quand l’amusement est non seulement permis, mais souvent utile, une nation doit atteindre en ce genre à ce qu’il peut y avoir de plus parfait.

38. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Ce genre de critique de détail me plaît peu ; mais comment admettre, je vous en prie, que M.  […] Comment, dans un autre genre, vous raconter Romieu, le pâle et sérieux visage qui faisait tant rire ? […] Lorsqu’on interroge sur lui, lui-même d’abord, bon témoin, des plus véridiques, et ceux qui l’ont connu, on arrive à se faire une idée fort juste de sa personne et de son genre d’originalité. […] Un pur homme de lettres, Duclos, n’eût point entendu de cette oreille et eût trouvé ce genre de grâce au-dessous de son caractère. […] La Vérité dans le vin, c’est mieux qu’un conte de Crébillon fils : c’est dans son genre, La Farce de Patelin du XVIIIe siècle.

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