Et Sapho — avec les différences que vous sentez et qui sont toutes à l’avantage de Daudet — est simplement la Manon Lescaut de ce siècle : c’est notre version, à nous gens d’à présent, de l’éternelle aventure des captifs de la chair ; version parfaite et définitive, d’une signification si générale et d’une couleur si particulière !
Il faut des sentiments généraux et profonds pour une forme que la plénitude du sens fait trouver si simple, que des pensées vagues ou communes font trouver si vide ; il faut des diamants pour de pareils chatons.
Armand n’est pas un jeune homme pauvre, après tout : le fils d’un receveur général a du crédit sur la place.
L’un d’eux dessine trois corbeaux, et c’est vraiment merveilleux de savoir, dans un dessin qui n’a jamais d’enveloppe ni de contour général, réserver les lumières, et d’être fixé d’avance si sûrement sur les places et les valeurs de sa composition.
Les ames douces et tendres (et c’est le plus grand nombre, car la faiblesse est l’attribut le plus général de l’humanité) préféreront les peintures de l’amour.
Baudelaire, on savait qu’il existait quelque part, dans les entrailles fécondes de cette ville qui contiennent tant de germes pour l’avenir, un poète original, un esprit bien trempé, trop poète ou trop artiste selon quelques-uns, mais dont les qualités vivaces et surabondantes devaient faire diversion à l’ennui et à la médiocrité générale.
Seul, le Théâtre-Français, reste encore immobile au milieu du mouvement général, c’est la dernière forteresse du scholastique.
Il m’était resté à vous parler, aujourd’hui, de deux catégories des fables de La Fontaine qui sont, à mon avis, des plus importantes mais qui ne peuvent pas nous retenir très longtemps, et ensuite nous passerons aux conclusions générales que j’ai à vous présenter sur notre grand poète.
Dumas par exemple, dont les compositions se ressentent uniquement de l’action d’un public assez peu lettré, il en est tel autre, comme M. de Balzac, qui, pour satisfaire à une production démesurée, gâte tout à plaisir des facultés déjà bien classées dans l’estime générale et qui, trouvant moins de lecteurs sans doute que M. […] Les chapeaux pointus, les longues barbes, les grands cheveux, poètes, romanciers philosophes, tous les turbulents du parti devinrent les objets ridicules de l’animadversion générale, tandis que quelques têtes empanachées, sans avoir besoin de chercher des trous pour asiles, se virent plus honorées qu’elles n’étaient lorsque, guidant de tumultueuses armées, elles faisaient la loi partout.
. — Plumes noires et plumes blanches pour généraux. — Concessions de monopoles élastiques pour financiers. — Concessions à perpétuité pour meurt-de-faim. — Sénateurs pudiques. — Peaux de Malgaches tannées. — Pantoufles commémoratives pour le Chef de l’État… Maintenant, voici une barrique tricolore que blasonne une tête de juif sur champ d’écus. […] Ceux de la foule qui leur promettent la pâture et qui leur persuadent qu’étant le grand nombre ils sont infaillibles, trouvent seuls à se faire entendre en leur prêchant l’égalité, c’est-à-dire l’abaissement général sous un niveau commun. […] Grymalkin s’aperçoit de cette disposition d’esprit, et, s’arrachant à l’éloquence financière du Baron, tente de rendre la conversation plus générale.
A*** ne voulait me voir autrement qu’apparaissant au milieu d’une porte ouverte à deux battants dans un bal aux Tuileries ; le général me comparait à une Vestale, les autres à… que sais-je ? […] Ma tante, Dina, moi, le général et M., aussitôt vient le marquis R. […] Du reste, l’enthousiasme est général… C’est un triomphe, et ce Jules Massenet est un homme bien heureux.