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522. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Avouons qu’elle est un des beaux morceaux de rhétorique, incontestablement, qu’il y ait dans la langue française. […] En 1773, une troupe de comédiens français qui courait l’étranger vint donner des représentations à Naples. […] La belle prose italienne est montée d’un ton plus haut que la belle prose française. Pareillement, la bouffonnerie italienne est d’un degré ou deux plus voisine du cynisme que la bouffonnerie française. […] le voilà, l’initiateur du public français à la connaissance du beau !

523. (1914) Une année de critique

Moraliste, il a un style de moraliste, et qui peut se réclamer d’une très riche tradition française. […] André Hallays d’être un bon Français ? […] André Hallays est la plus propre à resserrer les amitiés françaises. […] Il est, avant tout, un écrivain amoureux de son art, de la forme de la phrase française. […] Quand vos fils auront vingt ans, Madame, tous les petits Français penseront, je l’espère, comme M. 

524. (1923) Nouvelles études et autres figures

Elle savait le français et leur servirait de truchement. […] Elle est exquisément française. […] Pas une goutte de sang français ne coule dans ses veines. […] Elles ont trouvé des Français pour les applaudir. […] L’art seul en était français.

525. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

De pareils contresens se comptent par centaines dans les cinq cents pages du texte français. […] Guizot à l’Académie française n’a pas été moins singulière que son élection. […] Pourquoi donc l’Académie française a-t-elle choisi M.  […] De la critique française. […] De la langue française.

526. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Il représentera l’image du peuple géant, du peuple français. […] tel était le Français d’autrefois ! […] tel est le Français d’aujourd’hui !  […] Il était premier consul de la république française. […] Périssent les Français !

527. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bonnières, Robert de (1850-1905) »

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).] […] En vers français, il présente de légendaires anecdotes de Fées, de Saints, de Rois, Héros divers, que, sur un fond changeant, J’ai de mes mains vêtues d’or et d’argent, Et que ma voix, afin de mieux vous plaire, Ne fait parler qu’en une langue claire. […] Remonter à la tradition du conte français en vers est, d’un contemporain de MM. 

528. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Son histoire a été assez mal traduite en françois par du Ryer. […] D’Ablancourt l’a traduit en françois. […] L’Abbé Mongault a traduit son histoire en françois avec autant de fidélité que d’élégance. […] Cette histoire a été traduite en françois en 4. vol. […] Il a été traduit en françois en 1729. en deux vol.

529. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

Guillaume Favre, appelé dans sa jeunesse Favre-Cayla, et aussi depuis son mariage Favre-Bertrand, mort le 14 février 1851 à quatre-vingts ans passés, était un de ces Genevois de la belle époque, qui avaient trente ans en 1800 ; qui, après les années de la domination française, assistèrent à la restauration cantonale en 1814 ; qui, dès ce moment surtout, vécurent au bord de leur lac à côté d’Étienne Dumont, l’ami de Mirabeau, du libre publiciste d’Ivernois, du spirituel observateur Châteauvieux, de l’illustre naturaliste de Candolle, du Bernois le plus naturellement français et voltairien Bonstetten, de l’historien Sismondi, et de Rossi plus tard, des Pictet, des de La Rive, des Diodati. […] Il fut dans d’étroits rapports d’intelligence et d’amitié avec Guillaume Favre ; une section très précieuse des deux volumes que nous annonçons comprend une correspondance française de Schlegel (1807-1819), en tout trente-cinq lettres ou billets. […] On a publié depuis sa mort des poésies françaises de sa façon, presque toutes dirigées contre nous ; elles ne tournent que contre lui, tant elles décèlent une absence complète de goût et de sentiment français ! […] Notez que ce même volume où l’on a recueilli ces misérables vers, ces lourdes et plates épigrammes, contient de lui d’admirables pensées en prose française sur les plus sérieux problèmes de l’histoire et de la philosophie41. […] [NdA] Les Œuvres de Schlegel écrites en français ont été publiées en trois volumes, par M. 

530. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Il n’est pas Français de naissance et de nation, ce qu’il ne faut jamais perdre de vue en le jugeant. […] Attaché comme volontaire au maréchal Ney, il continuait de porter dans l’armée française l’uniforme suisse ; il avait à transmettre des ordres à de brillants lieutenants du maréchal ; lui-même, Ney, avait ses vivacités, ses brusqueries d’homme de guerre. […] À cette vue, le maréchal s’emporta : « Comment pouvez-vous supposer que des Français conduits par l’Empereur puissent reculer ? […] Un Français, Guibert, parla de lui aux Français avec feu, avec savoir, avec éloquence ; mais, dans ses laborieux traités, il fit presque aussitôt fausse route, s’enfonça dans les détails de tactique et d’ordonnance, dans l’école de bataillon, et laissa de côté les grandes vues. […] C’est encore sous ce titre, et comme suite, que parut en 1806 et par anticipation un volume intitulé : Relation critique des campagnes des Français contre les coalisés depuis 1792, qui commençait l’Histoire des guerres de la Révolution.

531. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Je ne sais si Richelieu, qui aimait tant les ballets, et qui savait qu’on les aime en France, a pensé à cela en fondant l’Académie française ; mais il se trouve que c’est assez vrai103. […] L’Académie française, entre toutes les autres, est la seule qui ait gardé le privilége de donner des bals, ou pour parler moins légèrement, de vraies fêtes. […] Molé, qu’a-t-elle fait, sinon de se donner l’élu que lui aurait offert en tout temps, et lorsque la chose comme le nom existait le plus, la société française elle-même ? […] La Harpe, au Lycée, rouvrait son cours ; les acteurs français, sortis de prison, rendaient la vie aux chefs-d’œuvre. […] Perrault, qui mettait les modernes si fort au-dessus des anciens, comptait parmi les plus beaux avantages de son siècle cette cérémonie académique dont il était le premier auteur : « On peut assurer, dit-il, que l’Académie changea de face à ce moment : de peu connue qu’elle étoit, elle devint si célèbre qu’elle faisoit le sujet des conversations ordinaires. » Les Grecs avaient les jeux olympiques, les Espagnols ont les combats de taureaux, la société française a les réceptions académiques.

532. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Ducis n’était pas Français d’origine. Né à Versailles le 23 août 1733, d’une mère française et d’un père savoisien, il avait beaucoup de ce dernier. […] Voltaire à l’Académie française, et il avait réuni presque toutes les voix. […] Les éloges qu’on y entend de la vertu, de la liberté, de la mélancolie, donnent la date française : c’était l’heure où Legouvé faisait un poème sur ce dernier sujet, La Mélancolie. […] Ô Poésie française, me suis-je dit bien des fois en lisant Ducis, que tu es femme du monde, volontiers capricieuse et infidèle, et que tu sais aisément trahir ceux qui t’aiment !

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