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1672. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Mais il se laisse entraîner à dire, comme Bonald, qu’elle est nécessaire pour penser, que les opérations de l’entendement « ne peuvent se faire sans elle »80 ; et, par une réminiscence évidente du même auteur, il définit ainsi son rôle : « Elle tire la pensée du sanctuaire obscur de l’intelligence, où elle était confondue dans la foule de toutes les pensées qui la composent (sic), pour la porter à la surface et nous la rendre sensible en lui donnant un corps, sans lequel elle resterait voilée pour nous81. » Dans un chapitre précédent, il n’a pas osé réfuter le paradoxe de la révélation du langage ; entre Condillac et l’école théologique, il s’est abstenu de prononcer82.

1673. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Et dans un autre livre du même André Gide, on lit : « Je sens en moi, toujours assemblée, une foule contradictoire ; certaines fois, je voudrais agiter la sonnette, me couvrir et quitter la séance. […] Mais vous savez ce que Platon répondit à Antisthène, ce philosophe en guenilles qui marchait sur ses beaux tapis en disant : Je foule aux pieds l’orgueil de Platon !

1674. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Nous nous étonnons que le visionnaire de foules qui a brossé d’un si large pinceau la fresque épique de Germinal, que le tragique aquafortiste du début de la Bête humaine ait pu parler de roman expérimental. […] Une foule commence d’affluer que vous coudoyez. […] Si l’on considère la maladie comme l’extrême limite vers laquelle tendent une foule d’états qui en sont l’ébauche, la psychologie morbide n’est que le tableau, poussé et complet, des désordres qui s’esquissent et s’estompent dans la psychologie saine encore.

1675. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

Tout son être physique et moral est né de Milly, y a jeté des racines profondes, y a poussé en plein sol de craie et en plein air… » Excellente page de critique divinatoire et qui fait comprendre comment l’ampleur et la force de la poussée lyrique sont les dominantes du génie lamartinien et pourquoi le jeune homme de la délicieuse cantilène Sur la plage sonore où la mer de Sorrente… fut très naturellement l’homme de la place de l’Hôtel-de-Ville et de la fameuse harangue à la foule soudain arrêtée. […] Les trois cents représentations, la foule faisant queue à la porte du théâtre, la frénésie des applaudissements, c’est la vogue. […] Avec M. d’Haussonville, on voit descendre de sa voiture de voyage le vieux diplomate, acclamé par la foule, et soulevant, pour répondre à cet accueil, son chapeau rond, chargé d’une cocarde tricolore qui le cache presque tout entier.

1676. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Je ne rappellerai de cet écrit peu connu, non réimprimé depuis, que l’entrée en matière et l’exorde ; on aura du moins le ton, on prendra une juste idée de l’homme qu’admira et qu’aima Mme de Staël : « Et moi aussi, homme indépendant, j’ai suivi la foule : j’ai voté pour le Consulat à vie.

1677. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

lui disait-on ; le sommeil reviendrait peut-être, et cela du moins repose. » — « Les pensées, répondait-il, viennent alors en foule, le mieux encore est de se lever, de se mettre à paperasser ; c’est encore la meilleure manière d’exister 129.

1678. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Il excelle à préciser une idée, à démêler un principe, à le retrouver sous une foule de cas différents, à réfuter, à distinguer, à argumenter.

1679. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Werther et Faust, Child-Harold et don Juan, suivent l’ombre d’Hamlet, suivis eux-mêmes d’une foule de fantômes désolés qui me peignent toutes les douleurs, et qui semblent tous avoir lu la terrible devise de l’enfer : Lasciate ogni speranza.

1680. (1904) Zangwill pp. 7-90

La foule des simples gens devinera son ennemi avec un instinct profond.

1681. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

15 août Avoir roulé dans la foule, ce soir, aux Champs-Élysées, jour de la fête de l’Empereur.

1682. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

» Nous allons au trou du rideau, essayant de voir dans la salle, et n’apercevons, dans une sorte d’éblouissement, qu’une foule très éclairée.

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