Il ne restait en hommes, à madame de Rambouillet, que ses plus anciens amis, Chapelain, Cottin, Ménage, Vaugelas, Montausier quelquefois ; le comte de Grignan demeurait avec sa belle-mère, mais homme du monde fort dissipé, il n’était nulle part plus rarement que chez elle. […] Boileau trouvait fort bon que l’on vantât dans Chapelain, l’honneur, la foi, la probité. […] Voltaire aussi le déclare mauvais poète, mais homme fort savant, et, ce qui est étonnant, bon critique. […] Madame de Coulanges en augmentait la bonne compagnie Monsieur de Barillon, amoureux de madame Scarron, mais maltraité comme amant, fort estimé comme ami, n’était pas ce qu’il y avait de moins bon dans cette société. […] Elle paraît avoir aussi fait grand cas de la marquise de Sablé et de la comtesse de Maure, fort recherchées alors comme beaux esprits.
que Pascal voulait défendre la religion ; que La Bruyère faisait son chapitre des Esprits forts, et Massillon son sermon de la Vérité d’un avenir ; que Bossuet, enfin, lançait ces paroles foudroyantes sur les athées ? […] Les écrivains modernes se sont fort étendus sur la puissance de l’opinion, et c’est Pascal qui le premier l’avait observée. […] Les lois fondamentales changent, le droit a ses époques ; plaisante justice qu’une rivière ou une montagne borne ; vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » Certes, le penseur le plus hardi de ce siècle, l’écrivain le plus déterminé à généraliser les idées pour bouleverser le monde, n’a rien dit d’aussi fort contre la justice des gouvernements et les préjugés des nations. […] Quand leurs ouvrages ne prouveraient pas qu’ils ont eu des idées philosophiques, pourrait-on croire que ces grands hommes n’ont pas été frappés des abus qui se glissent partout, et qu’ils ne connaissaient pas le faible et le fort des affaires humaines ? Mais tel était leur principe, qu’il ne faut pas faire un petit mal, même pour obtenir un grand bien 168, à plus forte raison pour des systèmes, dont le résultat est presque toujours effroyable.
Avec ce procédé, on peut être un mosaïste fort ingénieux, on ne sera jamais un écrivain. […] Fiorentino serait fort attrapé qu’on le prît au mot. […] Cette méprise de leur part me rappelle une anecdote dont fut le héros un gentilhomme fort brave, mais fort ignorant, au service du grand Condé. […] Seulement il les porte fort mal. […] Mais voici quelque chose de plus fort.
Faites-nous grâce, homme au cœur fort ! […] Car, pour les partager, il serait bon d’être aussi fort, aussi austère et aussi évidemment désintéressé que lui. […] Zola en personne ; et ce romancier était fort, était généreux, était magnanime : une manière de bon Dieu ! […] Alphonse Daudet le hait d’une haine si féroce, qu’il oublie de nous dire que cet imbécile est un fort honnête homme, et que je le prenais, moi, de la meilleure foi du monde, sinon pour un vieux gredin, du moins pour un fort plat personnage. […] On a dit que les personnages de l’Immortel n’étaient que des pantins fort expressifs, qu’ils n’avaient pas de « dessous ».
Dans l’alexandrin ancien, l’accent est toujours en principe à la sixième syllabe ; et, si cet accent principal doit être déplacé, si l’affirmation de la pensée exige un temps fort avant ou après la sixième syllabe, cette sixième syllabe garde néanmoins un accent second. […] Kahn : le vers est un ; il ne comporte pas de césure fixe ; le rythme doit tendre à faire coïncider ses temps forts avec les temps forts de la pensée. […] Qu’on veuille bien remarquer que, sauf le cas d’élision, cet élément, l’e muet, ne disparaît jamais même à la fin du vers ; on l’entend fort peu, mais on l’entend. » Il a fallu citer ce passage pour montrer combien l’analyse des sons est difficile puisqu’un poète tel que M. […] L’e muet à la fin du vers, « on l’entend fort peu, mais on l’entend ». […] Il est même, les muettes rayées, fort curieusement combiné, ce vers, avec ses groupes en nombres décroissants, six, cinq, quatre, trois, et bien conforme aux principes que le poète s’est à lui-même posés.
Cependant, quand il s’agit de Louis XIV et de l’importance qu’avaient alors ces grâces d’entrées, ces permissions de suivre, ces faveurs singulières si fort recherchées du courtisan, il y a lieu de s’arrêter avec M. de Luynes, et de les relever comme des traits de mœurs qui ont leur signification et leur physionomie. […] Bontemps l’assura qu’il pouvait donner cette bonne nouvelle à celui que cela regardait ; enfin, ils s’expliquèrent plus clairement, et M. de Nangis, fort embarrassé de savoir si, sur cette conversation, il devait profiter de la permission, dit à Bontemps qu’il irait dès le lendemain, et que, si le Roi le trouvait mauvais, il le citerait. […] M. de Lassay, qui était fort jeune et n’avait encore jamais vu ces soupers, m’a dit qu’il fut d’un étonnement extrême de voir jeter des boules de pain au roi ; non seulement des boules, mais on se jetait des pommes, des oranges. […] C’était dans le temps que l’on venait de donner les fermes générales ; les fermiers craignaient fort qu’on ne leur retirât le domaine de Paris. […] Colbert un prix fort au-dessous de ce qu’il savait être la valeur réelle ; M.
Elle lui écrivait d’Anvers, le 18 avril 1674100 : « Madame, notre voyage a été fort heureux, et le prince se porte aussi bien que la marquise de Suger, tous deux également inconnus, tous deux très fatigués, tous deux fort surpris de ne pas trouver ici vos ordres. […] Il parla de fort bon sens sur son incommodité, il est tel qu’on vous l’a dit : fort doux, simple, point charlatan. […] Elle s’en exprime ainsi dans une lettre du 15 juin, à son frère : « La vie que l’on mène ici est fort dissipée, comme vous savez, et les jours y passent fort vite. […] C’est dans le même temps encore que madame de Montespan, d’accord avec madame de Richelieu, cherche à l’éloigner de la maison du roi en la mariant à un vieux duc, assez malhonnête homme et fort gueux 102. […] ce mot suppose qu’elle avait été en bonne intelligence avec lui ; l’indifférence ne se brouille point. « Elle me dit sur tout cela de très mauvaises raisons et nous eûmes une conversation assez vive, mais pourtant fort honnête de part et d’autre.
M. Paul Fort « éreinte M. […] M. Paul Fort de prodigieux poète et M. […] M. Paul Fort. […] M. Paul Fort que par l’indifférence ironique. […] M. Paul Fort comme le génie verbal de M.
Il rendit bon témoignage de sa taille et prôna fort sa figure, ses grâces. […] On dit qu’elle n’est point grande, que son nez est fort mal, et que, quoiqu’elle entende fort bien le français, elle le parle mal et avec peine. […] Sept ou huit places ou forts tombèrent successivement en peu de mois : ce fut la première partie de la campagne ; et, pour la seconde, on s’attendait de nouveau à une affaire générale, mais elle dépendait des mouvements du duc de Cumberland. […] Il aurait voulu l’être en réalité, sur un si lointain théâtre que ce fût, pour donner carrière à sa forte et libre nature sans gêne aucune, sans assujettissement ni subordination à la volonté ou à la dignité d’autrui. […] C’est trop fort.
On appelle un effet de lumière en peinture ce que vous avez vu dans le tableau de Corésus, un mélange des ombres et de la lumière, vrai, fort et piquant : moment poétique qui vous arrête et vous étonne. […] Plus elle est forte et vive, plus les ombres sont limitées, décidées et noires. […] Là, les lumières et les ombres seront fortes ; ici, tout sera faible et gris. […] C’est l’instant du jour, la saison, le climat, le site, l’état du ciel, le lieu de la lumière qui en rendent le ton général fort ou faible, triste ou piquant. […] Une loi assez générale, c’est qu’il n’y ait au fond aucune teinte qui comparée à une autre teinte du sujet, soit assez forte pour l’étouffer ou arrêter l’œil.
Ils sont fort jolis, ces discours, fort bien pensés et aussi élégamment tournés que possible. […] Poujoulat et Bossuet, de fort bons sur M. […] Je ne sais en vérité si Rigault, en le combattant si fort et en paraissant le honnir, détestait sérieusement M. […] » — Et voilà pourquoi, même en ayant l’air d’être fort animé contre lui, Rigault ne devait pas en vouloir bien fort à M. […] Quelques-uns de ces articles ont fort réussi.