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2151. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

En fait de mères chrétiennes, on y trouve, par exemple, Blanche de Cas-tille, — une sainte qui n’était pas qu’une femelle, qui avait mieux qu’un flair, et dont le fils, le roi saint Loys, n’était pas un petit !

2152. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Ne faut-il pas dire avec Feuerbach : « Le sentiment intérieur de notre liberté peut être une illusion ; nous avons seulement ce sentiment parce que nous ne découvrons pas les fils qui unissent Les causes aux effets. » C’est Kant qui a eu le redoutable honneur d’introduire dans la philosophie moderne ce scepticisme critique fondé sur la distinction du subjectif et de l’objectif.

2153. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Nous attirons en même temps la vésicule du fiel vers les parois de l’abdomen ; un aide la maintient dans cette position en nouant sur un petit morceau de bois les fils qui ont servi à fixer la vésicule sur la canule du trocart, et cela afin qu’il se forme des adhérences entre les parois de l’abdomen et la vésicule. […] Au bout de trois ou quatre jours, les adhérences seront établies, les fils tomberont, et nous aurons une fistule permanente. […] Alors on serre sur la tige du thermomètre des fils passés au-dessous de la veine cave, de façon à empêcher le sang de cette veine de remonter. Puis, toujours par la même plaie faite à l’abdomen, on saisit le tronc principal de la veine porte avant son entrée dans le foie, en ayant soin préalablement aussi de passer des fils sous cette veine, de manière à empêcher le sang de s’écouler après qu’on aura placé le thermomètre. […] L’injection étant faite, nous plaçons la deuxième ligature sur la veine, nous coupons les fils et nous mettons notre animal en liberté.

2154. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Depuis une génération ou deux, la religion s’est retirée de lui, et, dans des coins que nul ne remarque, elle se tisse silencieusement de nouveaux vêtements dans lesquels elle apparaîtra de nouveau pour nous ranimer, nous, nos fils, ou nos petits-fils1442. » — Une fois le christianisme réduit au sentiment de l’abnégation, les autres religions reprennent par contre-coup leur dignité et leur importance. […] —  Vous avez perdu votre fils unique ; vous êtes muet, écrasé, vous n’avez pas même de larmes ; un importun, avec toutes sortes d’importunités, vous offre de célébrer pour lui des jeux funéraires à la façon des anciens Grecs1461 ! 

2155. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Mais, à la différence de la Grèce, qui renvoyait les fils de Rome dans leur pays, policés par ses philosophes et ses poètes, et conquis au goût des lettres et des arts, l’Italie du seizième siècle renvoyait en Espagne ses élèves espagnols, gâtés par le bel esprit, qu’elle tenait plus en honneur que le génie. […] Celui qui leur déclara la guerre était le fils d’un greffier, sans autre appui que ses vingt-quatre ans, et cette haine que lui avait inspirée, dès quinze ans, tout sot livre.

2156. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

Ô Marcus Drusus (c’est au père que je m’adresse), tu avais coutume de dire que la patrie était un dépôt sacré ; que tout citoyen qui l’avait violé en avait porté la peine : la témérité du fils a prouvé la sagesse des discours du père. […] Nous ne pouvons lire sans être attendris les péroraisons touchantes de Cicéron, pro Fonteio, pro Sextio, pro Plancio, pro Flacco, pro Syllâ : qu’on imagine la force qu’elles devaient avoir dans la bouche de ce grand homme ; qu’on se représente Cicéron au milieu du barreau, animant par ses pleurs et par une voix touchante le discours le plus pathétique, tenant le fils de Flaccus entre ses bras, le présentant aux juges, et implorant pour lui l’humanité et les lois ; on ne sera point surpris de ce qu’il nous rapporte lui-même, qu’il remplit en cette occasion le barreau de pleurs, de gémissements et de sanglots.

2157. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Par la grande avenue à gauche débouchent ceux de mes fils qui reviennent des champs, après avoir ramené les bœufs à l’étable ; d’autres, avec mes petits-fils, font rentrer les charrettes remplies de foin. […] C’est là que nous nous sommes tous mariés, les pères et les fils.

2158. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Vos fermes qui ne se louent pas, vos forêts qui brûlent, vos intendants qui vous volent, vos fils qui font des dettes pour des cocottes ! […] Il fallait, à la coulée divine de la famille Froment, à l’admirable progression de ses enfants et de sa fortune laborieuse, l’ombre des familles qui s’éteignent, qui s’abandonnent à la mort, et à la déchéance, il fallait ces Seguin légers, inconscients, peu à peu vicieux et dégénérés, ces Beauchêne débauchés ou atrocement orgueilleux, dénaturés pour l’amour du nom, cette Séraphine éhontée, calme dans ses dérèglements, corruptrice et triomphante, jusqu’au moment où, de n’être plus femme, elle ne sera plus vivante, et ce déplorable Morange, deux fois veuf de sa femme et de sa fille, pour n’avoir amassé, travaillé, que pour la fille unique, qu’il voulait riche, belle et heureuse ; il fallait, surtout, cette fatalité de tous les fils uniques mourant et ne laissant, après leur disparition tragique, que le désespoir, la ruine, et la honte des stérilités volontaires. […] Leur désolation et leur cruauté ne furent jamais égalées et paraîtront, à quelques-uns, excessives et pas toujours justifiées… Elles sont nécessaires, pourtant, car le réconfort est certain à retrouver le lait, le sang pur, le soleil, les moissons, les arbres de la famille Froment, et ce domaine de Chantebled, verdoyant, jaunissant, repris sur la jachère et sur le désert, toujours accru, humanité d’épis, rayonnement d’étoiles qui s’uniraient pour jaillir en sources… Là, la mort hideuse peut frapper, elle peut enlever les plus beaux, les plus chers de la famille, un fils, une fille… Qu’importe ! […] Il dit cependant : Je l’aimai comme la vie, et toute joie, Me sentant naître d’elle comme un fils Pour quelque jour sans fin dont l’aube poigne (sic).

2159. (1900) La culture des idées

Il y a là un grand mystère, puisque ces deux mondes sont infiniment loin l’un de l’autre, c’est-à-dire parallèles : il faut y voir peut-être une sorte de télégraphie sans fils : on constate que les aiguilles des deux cadrans se commandent mutuellement, et c’est tout. […] Le genre n’est pas nouveau, il a été de tout temps cultivé par les écrivains chez lesquels le goût du savoir n’a pas entièrement tué l’imagination ; ou qui, incapables d’user alternativement de leurs lectures et de leurs inventions, se résignent à entremêler la fiction et le document ; ou encore qu’un besoin de prosélytisme porte à choisir pour messager d’un enseignement, d’une morale, de vérités peu amènes, la nef des Argonautes ou le cheval des Quatre Fils Aymon. […] On est allé chercher jusqu’en Chine le pressentiment de la Vierge Mère et l’on a trouvé que la vierge Kiang-Yuen conçut son fils Heou-Tsi miraculeusement, par la lueur d’un éclair ! […] Fils, comme tout le monde, de parents mariés à la veille de l’impuissance et de la sénilité, vous avez hérité dès l’adolescence et votre tuteur vient de vous rendre ses comptes.

2160. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Le fils du marquis de Parny, brillant, aimable, nouveau venu de Versailles, dut être une bonne fortune pour la société de Saint-Paul ; sa condition lui ouvrait toutes les portes, ses talents lui ménagèrent des familiarités.

2161. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Jenin, servi par ses fils et ses filles.

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