À gauche de celui qui regarde, la Paix qui descend du ciel et qui présente au monarque une branche d’olivier qu’il reçoit et qu’il remet à la femme symbolique de la ville de Paris ; d’un côté la générosité qui verse des dons ; de l’autre un génie armé d’un glaive qui menace la Discorde terrassée sous les pieds du monarque ; les rivières de Seine et de Marne étonnées et satisfaites.
Si son sombre regard, d’une ardeur angélique, se pose tout à coup sur la fine pâte sculptée d’une rose ou sur le visage rayonnant d’une jeune femme, il perçoit, sous ces gracieuses apparences, un sens supérieur ; il les interprète d’une façon neuve, il leur découvre avec le reste du monde une analogie mystérieuse et des correspondances encore cachées. […] Car, ce qu’il y a de surprenant chez Zola, c’est qu’il n’ait point créé de héros ou de monstres, d’anges ou de démons, mais simplement des hommes et des femmes. […] Désormais, quand nous envisagerons la nudité délicate de la femme, nous éprouverons la même joie esthétique qu’à nous pencher amoureusement sur l’organisme enivré d’héliotropes voluptueux. […] Est-ce à vous, d’ailleurs, descendants ou coreligionnaires de leurs anciens bourreaux, qu’il convient de leur faire mauvais visage, à vous, nobles paladins ou austères bourgeois, qui recherchez leurs filles en mariage pour vos fils et qui ne dédaignez pas toujours de les avoir eux-mêmes comme amants de vos femmes, à vous, chers cléricaux de mon cœur, dont l’antisémitisme, si bouillant à la Cour d’Assises, se refroidit, si vite et si singulièrement, dans les salons de la Finance ! […] à l’heure où l’épouvantable système capitaliste écrase et tue des millions d’êtres humains dans l’atelier ou dans la mine, à l’heure où des millions de femmes sont arrachées aux foyers et des millions d’enfants aux écoles afin de faire baisser le salaire de l’homme dans la production industrielle, à l’heure où il est reconnu par tout observateur de bonne foi que la femme ne peut pas vivre de son travail et que toute femme, pauvre et sans famille, est obligée de se prostituer, à l’heure où l’on comprend de plus en plus que les inégalités naturelles sont déjà suffisantes et qu’il est vraiment abominable que les injustices sociales viennent encore les aggraver, à l’heure enfin où un immense cri de misère traverse le monde… vous osez invoquer le nom de la grande Déesse en faveur d’un cas particulier !
Il est vrai, ma journée n’est point encore au soir, et pourtant, et déjà semblable au céleste, à l’ineffable regard des femmes, ton regard, ô Dieu, s’est posé sur moi pour jamais. […] Mais tandis que l’Angleterre se donne à lui, le Centaure ne pense qu’à son développement intérieur : il n’a vu dans son triomphe qu’une femme d’une beauté délicate et d’un charme profond : lady Lilian Irondale dont il devient éperdument amoureux. […] De la vie sauvage du Centaure, il s’est élevé à l’Amour-passion pour une seule femme ; de là à la vie héroïque de conquérant, de celle-ci à l’amour des humbles et de l’humanité. […] de ces concours de poésie, comme des concours de beauté où de jeunes femmes, ambitieuses de la couronne de roses, viennent s’offrir sans voiles aux regards d’un jury. […] C’est ainsi, si je peux dire, qu’une jeune femme au corps parfait peut paraître nue, sans désagrément pour les yeux, mais qu’une grosse femme gélatineuse sera horrible sans corset.
Voici la suite : « Enfant par la foi, vieillard par l’expérience, homme par le cerveau, femme par le cœur, géant par l’espérance, mère par la douleur et poëte par les rêves ; à toi qui es encore la Beauté, cet ouvrage où ton amour et ta fantaisie, ta foi, ton expérience, ta douleur, ton espoir et tes rêves sont comme les chaînes qui soutiennent une trame moins brillante que la poésie de la pensée, que le poëme gardé dans ton âme, semblable à l’hymne d’un langage perdu dont les caractères irritent la curiosité des savants. »
. — Les Femmes qui font des scènes (1872). — Marie et Ferdinand (1873). — Panier fleuri (1873). — Gastronomie (1874). — Les Amours du temps passé (1875). — Scènes de la vie cruelle (1876). — Lettres gourmandes (1877). — Poésies complètes (1881). — Monsieur de Cupidon (1882)
Des pastels anciens, des portraits de famille se fanaient aux murs, tristement, et tandis que, près de nous, rôdait un doux sourire de femme attentive, surveillant la bouilloire où chantait l’eau des tisanes, le moribond, comme dans une protestation dernière, en dépit du mauvais sort, me confiait ses projets d’avenir.
Cependant, en considérant la position de Molière, et le plaisir que le roi prenait à diriger son talent, on se persuaderait sans peine qu’en approchant l’oreille des rideaux du roi, on sur prendrait quelques paroles dites à demi-voix, pour désigner à Molière ce caractère qui, bien que respecté au fond du cœur, avait quelque chose d’importun pour les maîtresses et pour les femmes qui aspiraient à le devenir.
Il perdit sa première femme en 1836. […] J’ai attaché tous ces rubans, et j’ai vu de douces larmes de reconnaissance couler sur des visages bronzés ; j’ai senti des cœurs bien nobles et bien fermes devant l’ennemi battre comme le cœur d’une femme, et le mien battait à l’unisson. » — Et à Varna, quand il sera général en chef et pendant le fléau du choléra, revenant de visiter les hôpitaux : « J’ai vu là onze cents malades et deux mille malingres qui ne me sortent pas de la pensée. […] Moi je penserai à vous tous, à ma femme, à mes enfants. » Un moment viendra où il entendra la messe pour elle-même, le sacrifice pour le sacrifice : il a en lui un commencement de disposition, qui de la tête lui descendra dans le cœur. […] À sa noble femme, la maréchale de Saint-Arnaud qui l’avait accompagné jusqu’à Constantinople et qui avait songé à aller même plus loinae, il écrivait de Varna, à cette heure du départ pour la Crimée : Il vaut mieux que je ne te voie pas. […] À sa noble femme, la maréchale de Saint-Arnaud qui l’avait courageusement accompagné jusqu’à Constantinople et qui avait songé à aller même plus loin af.
La petite Thérésina bâillait quelquefois de la cantilène monotone du professeur, qui lisait toujours ; la comtesse Léna avait des distractions en passant ses longs doigts dans les boucles cendrées de sa fille ; j’en avais moi-même en regardant plus complaisamment ces deux ravissantes figures de femmes que les fantômes du poème flottant dans la brume de l’âme sous mes yeux ; enfin le chanoine frappait de temps en temps du pied les dalles sonores de la grotte, comme un homme qui s’impatiente d’un entretien trop prolongé. […] L’Arioste, dans cette stance digne de Pétrarque ou du poète de Françoise de Rimini, laisse échapper de son cœur un cri de pitié ou d’envie qui révèle toute une âme amoureuse de Virgile : « Cloridan était parvenu jusqu’à la tente où le duc d’Albret dormait dans les bras de sa femme, tellement rapprochés l’un de l’autre que l’air lui-même n’aurait pas pu passer entre eux. […] « L’habitation du berger, assez commode et assez belle pour une chaumière, était située dans un petit vallon en plaine entre deux montagnes ; il l’habitait avec sa femme et ses petits enfants. […] Les saintes cérémonies consacrèrent ce mariage, où elle eut pour marraine la femme du berger sous les auspices du tendre amour. […] vraiment, quand vous auriez autant de trésors qu’en pourrait désirer une femme intéressée, vous n’auriez pas de quoi payer seulement une des petites pattes de mon chien, et pour vous prouver que je dis la vérité, venez au moins avec moi », dit-il à la nourrice en la tirant à part.
Cette munificence acquit à mes yeux un triple prix parce qu’elle me fut transmise par madame Récamier, femme digne de cette société avec les illustrations de Londres, de Paris et de Rome, et qui m’a légué elle-même un souvenir immortel, le beau portrait de notre ami commun le duc Matthieu de Montmorency. […] Un dimanche, — c’était le 1er mars, — comme il revenait avec sa femme de Saint-Michel à Ripa, quatre soldats, échauffés par le vin et par la luxure, se mirent à les suivre. D’abord à l’aide de paroles, ensuite par des actes indécents, ils tourmentèrent la pauvre femme et cherchèrent à la faire accéder à leurs désirs. […] Mais voyant que, malgré cela, ils voulaient exécuter leur projet et qu’ils touchaient les vêtements de sa femme, il fit volte-face et leur dit avec douceur que c’était son épouse, et qu’il les priait de cesser leurs poursuites et leurs obsessions. […] Les soldats le saisirent avec violence, ils l’arrachèrent d’auprès de sa femme.
L’Homme, immaculé et libre, Siegfried, le Waelsung, — possesseur de l’Or et non souillé par l’Or, — commence l’œuvre par qui le monde sera libéré, — l’Exaltation de l’Homme, la Fin des Dieux : — Siegfried va éveiller Brünnhilde, la morte déesse, faite femme. […] Le Voyageur — Eveille toi, — Wala, éveille toi : — du long sommeil — je t’appelle, ô Dormeuse, à l’éveil ; — je t’évoque ; — monte, monte ; — hors de la nuageuse fosse, — hors du nocturne fond, monte. — Erda, Erda. — Eternelle Femme, — hors du gouffre, où tu sièges, — glisse vers la hauteur : — je chante ton chant d’éveil, — pour que tu t’éveilles ; — hors du Pensant Sommeil, — je t’incante. — Tout-Sachante, — Première-Terrestre-Sage, — Erda, Erda, — Eternelle Femme, — éveille toi, Wala, éveille toi. […] — Elle brava le Forceur-des-tempêtes : — quand, le plus dûrement, soi même, il se forçait, — ce que lui, le Maître du combat, — désirait faire, — mais s’interdisait, — se violentant, — elle, pourtant, confiante, — elle osa, la présomptueuse, — l’accomplir pour soi, — Brünnhilde, en le brûlant combat. — Le Père-de-la guerre — a puni la Vierge ; — en son œil il imprima le Sommeil ; — sur un rocher elle dort, fortement ; — elle s’éveillera, — la Consacrée, seulement, — pour aimer un homme, en femme. — La questionner me servirait-il ? […] Le Voyageur — Ô Mère, je ne te laisse pas aller, — puisque je suis maître du Charme. — Première-Sachante, — tu as piqué, jadis, — la pointe du souci — dans le hardi cœur de Wotan : — la crainte de la honteuse Fin ennemie — lui a été donnée par ta Science, — pour que l’inquiétude enchaînât son esprit. — Si tu es de la Terre — la plus sage Femme, — dis moi donc — comment le Dieu peut vaincre le souci.