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1309. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

C’est bien là l’obole, et encore celui qui la donne n’est pas bien sûr qu’elle ne soit pas de la fausse monnaie ; seulement, toujours prudent, il ne la risque qu’en supposant qu’elle n’en est pas !

1310. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »

Idée chimérique et fausse, et risible même, qui n’est pas, elle, éveillée, comme le monde selon Pichat, de ce matin, puisqu’elle traîne partout dans tous les livres modernes, où, fat pour le compte de son temps, Pichat l’a ramassée.

1311. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Lamartine, un sentimental souvent faux, à travers quelques inspirations d’une passion sublime.

1312. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

« Les lettres de l’alphabet m’appartiennent », disait ce joyeux bandit de Casanova quand on lui demandait pourquoi il s’était donné un faux nom.

1313. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

Quand Chateaubriand, à son début, imitait Rousseau, il était plus déclamatoire, plus faux que lui, plus ardemment morbide ; il élevait les défauts de Rousseau à leur plus haute puissance, mais c’était sur ces défauts exagérés et rejetés plus tard qu’il devait monter jusqu’à la hauteur de son propre talent, à lui-même.

1314. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

La Critique, qui doit tout comprendre et tout embrasser, excepté le faux, la Critique, qui doit même se réjouir de ce que la science ait investi l’art d’une force nouvelle, devait non-seulement applaudir à l’influence physiologique dans le roman, et dans le roman de la moralité la plus spirituelle, mais elle devait même encourager, sous toute réserve, le genre spécial du roman, qui allait fatalement tendre à se constituer, et qu’on peut appeler le roman purement physiologique.

1315. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

Ce commerce continuel de mensonges… cette hypocrisie universelle par laquelle on travaille ou à cacher de véritables défauts, ou à montrer de fausses vertus, ces airs mystérieux qu’on se donne pour couvrir son ambition, ou pour relever son crédit, tout cet esprit de dissimulation et d’imposture ne convint pas à sa vertu.

1316. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Quand le faux enthousiasme des éloges ne l’eût point ennuyé, cet enthousiasme l’eût fait rire, il se connaissait.

1317. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

En premier lieu parce que les protestants, qu’encourageaient à ce moment même les succès de la grande guerre de la Ligue d’Augsbourg, ont cru qu’ils profiteraient de tout ce que perdrait le catholicisme, ce qui s’est trouvé politiquement vrai, mais moralement faux. […] Je ne crois pas qu’il y ait de livre, de livre célèbre, et justement célèbre, où l’antiquité nous soit présentée sous de plus fausses couleurs que dans le Télémaque ; non ! […] Ce Jean-Baptiste est le modèle ou le type du faux homme de talent. […] VII, p. 140, 141] ; — et qu’il fausse l’emploi de l’histoire de la tragédie. […] Cousin, Études sur Pascal ; et en sens opposé, Droz, Étude sur le scepticisme de Pascal, p. 18 et suiv.], — et, à ce propos, de la quantité d’idées fausses que V. 

1318. (1913) Poètes et critiques

Ses petites filles saluent comme si elles faisaient des faux pas. […] Sur la fausse interprétation de l’Évangile, sur la conception politique dont M.  […] Une fausse doctrine s’est introduite dans la vie, c’est un « fétu de paille » dans la montre : « rien ne marche plus ; mais enlevez cette paille, et subitement, tout se remet à marcher ». […] Impression fausse. — III. […] Cette Impression fausse est bien la suite naturelle de la série de pièces des Romances sans paroles : Birds in the night, avec on ne sait quoi de plus subtil et peut-être de plus poignant.

1319. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Le père aimait tendrement son fils, et il craignait également de lui transmettre une idée fausse, ou de faire germer dans son esprit des pensées dangereuses. […] Ducis avait la voix rauque, fausse et très-basse. […] Déjà, depuis août 1793, les anciennes académies, regardées comme le réceptacle de doctrines fausses ou erronées, étaient détruites. […] Ce fait se répandit dans la ville, mais en passant d’abord par tous les ateliers de peinture du Louvre, ce qui lui fit prendre un coloris un peu plus cru, mais absolument faux. […] … Celui-là est vraiment un pape ; c’est un vrai prêtre… Il est pauvre comme saint Pierre ; les dorures de ses habits sont fausses !

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