Une passion profonde, dévorante, s’empara de toutes ses facultés, et il n’était pas encore au bout des six mois que devait durer cette rude épreuve, qu’il était fou d’amour, le pauvre enfant !
Une Université est proprement un corps composé de gens gradués en plusieurs facultés ; de professeurs qui enseignent dans les écoles publiques, de précepteurs ou maîtres particuliers, et d’étudiants qui prennent des leçons et aspirent à parvenir aux mêmes degrés ; au lieu qu’une Académie n’est point destinée à enseigner ou professer aucun art, quel qu’il soit, mais à en procurer la perfection ; elle n’est point composée d’écoliers que de plus habiles qu’eux instruisent, mais de personnes d’une capacité distinguée, qui se communiquent leurs lumières et se font part de leurs découvertes pour leur avantage mutuel.
Le Lai de l’Oiselet La sagesse des Indiens et leur faculté d’invention ingénieuse leur ont fait créer la plus grande partie des courtes fictions qui, sous forme de contes ou de fables, ayant franchi à des époques diverses les mers qui font communiquer l’Inde avec l’Égypte, ou les montagnes qui la séparent de la Perse, circulent depuis des siècles parmi les diverses nations de l’Orient et de l’Occident, les charment par leur sujet et les instruisent par leur morale. […] Voici comment il le rapporte : Un oiseleur144 avait pris un des oiseaux les plus petits (on l’appelle un rossignol), et il allait le tuer avec son couteau, mais l’oiseau reçut la faculté de parler et lui dit : « quoi te servira-t-il de m’ôter la vie ?
Mlle de La Vigne, fille de Michel de la Vigne, doyen de la Faculté de Paris et médecin de Louis XIV, est un peu plus connue que Mlle Dupré. […] Cette faculté de plaisanter à propos, ou pour mieux dire de plaisanter utilement, elle ne s’enseigne, ni ne s’emprunte, ni ne s’achète au marché. […] C’est alors que des lettres patentes, données en 1624, transférèrent à quatre censeurs désignés par le roi, le droit qui n’avait appartenu jusqu’alors qu’à la Faculté tout entière assemblée.
Il est certain que la faculté de léguer arbitrairement ses biens ne fut pas reconnue d’abord comme un droit naturel ; le principe constant des époques anciennes fut que toute propriété devait rester dans la famille à laquelle la religion l’avait attachée. […] Il suppose qu’un homme, à son lit de mort, réclame la faculté de faire un testament et qu’il s’écrie : « Ô dieux ! […] Ce code autorise le testament ; encore le fragment qui est relatif à cet objet est-il trop court et trop évidemment incomplet pour que nous puissions nous flatter de connaître les vraies dispositions du législateur en cette matière ; en accordant la faculté de tester, nous ne savons pas quelles réserves et quelles conditions il pouvait y mettre237. […] La faculté de tester n’était donc pas pleinement reconnue à l’homme, et ne pouvait pas l’être tant que cette société restait sous l’empire de la vieille religion.
Cette femme, comme tant d’autres, s’était, à l’entrée de sa carrière, lancée vers le monde, qu’elle ne connaissait pas, avec le sentiment d’une grande force d’âme et de facultés vraiment puissantes.
et si les tisanes de la faculté ne sont pas puisées dans ce fleuve qu’on appelait le Léthé du temps des classiques, et qui, vous le savez du reste, mon cher Monsieur, faisait oublier le passé.
C’est ainsi : la faculté de traduire les choses dans des représentations plus belles et plus expressives que les choses mêmes, cette faculté, chez celui quien est éminemment doué, abolit presque la vulgaire puissance d’aimer des personnes : Car des emplois de feu demandent toute une âme.
Première conférence1. Son enfance. — Son éducation Pourquoi vous parlé-je cette année de Racine ? Tout simplement parce que c’est Racine qu’on m’a le plus « demandé », et que, d’ailleurs, cela ne me déplaisait point. Je pourrais vous dire aussi qu’ayant étudié Jean-Jacques Rousseau l’an dernier, j’ai cherché un effet de contraste : Racine, traditionaliste ; Rousseau, révolutionnaire ; Racine, catholique français, monarchiste ; Rousseau, protestant genevois, républicain ; Racine, artiste pur ; Rousseau, philosophe et promoteur d’idées… Mais ce parallèle, suggéré par un hasard, serait fort artificiel, et j’aime mieux vous avouer qu’il y a peu de rapports, sinon antithétiques, et encore pas sur tous les points, entre les deux personnages (quoiqu’il y en ait peut-être entre la Nouvelle Héloïse et le théâtre de Racine, père indirect du roman passionnel). Ce qui est sûr, c’est que je suis content de n’avoir plus à examiner et à juger les idées.
Quelques philosophes désabusés y trouvent l’emploi de leurs facultés et la sécurité de leur vieillesse. […] D’autres personnes, un peu plus raisonnables, vont aux Salons et y reviennent, afin d’exercer leurs facultés critiques.
Quelques-uns prononcèrent que la faculté de voir n’était pas entièrement détruite dans l’un, qu’on la lui rendrait en dissipant les obstacles, et que, par des moyens énergiques et salutaires, l’art restituerait à l’autre l’usage de ses membres ; mais que peut-être il était dans les décrets des dieux que la cure s’opérât merveilleusement par l’entremise de César ; qu’au reste, si le remède sollicité produisait un heureux effet, l’honneur en serait pour l’empereur, et le ridicule pour ces affligés, s’il n’en produisait aucun.