Il n’est pas plus facile d’expliquer comment l’équilibre ne s’est pas encore rétabli que d’expliquer comment l’équilibre s’est rompu.
Aujourd’hui dîne Taine, avec son regard un peu fuyard sous ses lunettes, son attention, pour ainsi dire, affectueuse, sa parole facile, imagée, nourrie de notions historiques et scientifiques, sa distinction légèrement malingre ; enfin ce semblant d’air d’homme du monde, qu’attrapent les jeunes professeurs, ayant fait l’éducation d’enfants d’une grande famille.
lui, Diderot, l’homme heureux à qui le succès a été si facile, n’a sur la Critique que cette opinion injurieuse et misérable, que cette opinion de rancune qu’ont les esprits maltraités par elle ?
Cette similitude du processus va si loin qu’une des grandes lois affirmées par Geoffroy Saint-Hilaire, celle, par exemple, du balancement des organes, si facile à vérifier chez les Espèces animales, ne l’est pas moins pour les Espèces sociales. […] III La logique voulait, semble-t-il, que ces données aboutissent à une littérature de grâce facile et spirituelle, très analogue à la peinture des délicieux petits maîtres dont Boilly reste le type, et il y a de ce charme dans les romans de France, mais leur substance intime est faite d’un autre élément.
La vie enfermée et l’obéissance leur sont plus faciles.
Il faisait toujours comme les autres faisaient ; jamais il ne jouait le grand homme et ne se donnait des airs en compagnie. » Devenu plus âgé et plus grave, il n’en resta pas moins aimable, le plus aimable des hôtes, si bien qu’un de ses voisins, fermier, je crois, au sortir de chez lui, disait à sa femme : « Ailie, ma fille, je vais me coucher, et je voudrais dormir douze mois pleins, car il n’y a qu’une chose dans ce monde qui vaille la peine de vivre, c’est la chasse d’Abbotsford. » Joignez à ce genre d’esprit des yeux qui voient tout, une mémoire qui retient tout, une étude perpétuelle promenée dans toute l’Écosse, parmi toutes les conditions, et vous verrez naître son vrai talent, ce talent si agréable, si abondant, si facile, composé d’observation minutieuse et de moquerie douce, et qui rappelle à la fois Téniers et Addison.
Nous irons frapper à la porte des humbles, au logis des déshérités, aux carrefours noirs et rouges où rôdent les prostituées, et nous célébrerons les trésors de beauté qui sont enfouis dans les replis de leur cœur, nous leur chanterons la Vie d’Amour dont il leur est si facile à tous de goûter les joies.
« En effet, quelle apparence que le bon Dieu n’ait fait la religion que pour les esprits pointus, et qu’il n’y ait pas quelque manière facile de connaître ce qui est faux ?
D’instinct et sans effort, ils ont rencontré le geste aisé, la parole facile, l’élégance soutenue, le trait piquant, la clarté parfaite.
Mais le passant n’a pas de temps à perdre, ses affaires le réclament, il veut comprendre tout et sans délai, et il affirme que le premier des devoirs des Poëtes est de « se placer à son point de vue », de lui offrir des choses d’une assimilation prompte et facile, et qui n’aillent point lui bourreler l’esprit de trop graves pensées : « car, qu’est-ce que la littérature, sinon un délassement des gens instruits, une distraction d’après-dîner ? […] Rien n’est facile à faire comme un roman, selon cette formule, et toutes les médiocrités s’y sont jetées.
Mais rassurez-vous, Halévy, il est plus facile de changer le dessus que le dessous, que le dedans. Il est heureusement plus facile de modifier les aspects que d’altérer les réalités profondes.