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1937. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Ils ont vécu en même-temps que Le Nostre, si célebre pour avoir perfectionné et même créé en quelque façon l’art des jardins, en usage aujourd’hui dans la plus grande partie de l’Europe.

1938. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Je me trompe : il y en a une autre, aussi grande à sa façon que celle de Bonaparte l’était à la sienne ; il y a Madame Royale de France, la fille de Louis XVI, que Napoléon lui-même admirait, cette femme surnaturelle de force et de douleur, et cependant impopulaire, à qui nous en avons trop fait, sans doute, pour pouvoir jamais lui pardonner !

1939. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Parce que cet admirable génie de Shakespeare, qui était une intuition et non le résultat d’une expérience, a eu la divination de toutes choses et a peint les plus beaux et les plus purs sentiments de la vie (comme il a peint du reste les plus laids et les plus terribles), voilà que, selon François Hugo, ce grand raisonneur, Shakespeare en était capable et a dû nécessairement les éprouver ; comme justement aussi il y avait l’amitié parmi ces sentiments, et qu’il s’agit des AMIS, dans l’arrangement des titres de sa façon dont François Hugo a orné Shakespeare, il se trouve que Shakespeare a dû être, de réalité, le plus charmant, le plus adorable, le plus magnanime et le plus vertueux des amis.

1940. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Ses romans attestent qu’elle est en lui abondante, profonde, inépuisable ; mais nulle part elle n’a mieux jailli, elle n’a mieux coulé que dans cette histoire qu’il nous fait des Jésuites, et à travers laquelle il introduit, d’une façon si piquante, sa sensible personnalité.

1941. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Il est comparable à celui des insectes en ce qu’il implique deux organisations, deux systèmes indivisibles de qualités (dont certaines seraient des défauts aux yeux du moraliste) : nous optons pour l’un ou pour l’autre système, non pas en détail, comme il arriverait s’il s’agissait de contracter des habitudes, mais d’un seul coup, de façon kaléidoscopique, ainsi qu’il doit résulter d’un dimorphisme naturel, tout à fait comparable à celui de l’embryon qui a le choix entre les deux sexes.

1942. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Les langues se conservent de deux façons. […] Ainsi la langue latine s’enrichissait d’une façon singulière. […] Les génies supérieurs sont-ils distribués de telle façon que nulle circonstance heureuse ne puisse en développer un de plus, s’il n’est pas sorti par une destination providentielle ? […] On peut en détacher des stances qui, lues devant vous sembleraient appartenir à une époque plus avancée de notre langue : J’aloie, l’autre ier, errant,      Sans compaignon, Sor mon palefroi, pensant      A faire une chançon, Quand je oi, ne sai comment,      Ès un buisson, La vois dou plus bel enfant K’onques vist nul hom, Et n’estoit pas enfés si N’eust quinze ans et demi ; Onques nul rien ne vi      De si gente façon. […] « Ainsi que j’allais de Bleicourt à Saint-Urban, qu’il me falloit passer auprès du chastel de Joinville, je n’osai oncques tourner la face devers Joinville, de peur d’avoir trop grand regret, et que le cœur ne me faillit de ce que je laissois mes deux enfants et mon beau chastel de Joinville, que j’avois fort au cœur. » Puis, quand il monte sur un vaisseau, il faut voir son admiration du vaisseau et de la mer, et de quelle façon le merveilleux de la croisade commence pour lui, au moment de quitter le port : « Nous entrasmes au mois d’aoust, celui an, en la nef à la roche de Marseille, et fut ouverte la porte de la nef pour faire entrer nos chevaulx, ceulx que devions mener oultre-mer.

1943. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Les plus grands génies des littératures modernes y eussent été caractérisés non pas d’une façon abstraite, ainsi qu’il arrive trop souvent dans de pareils ouvrages, mais avec une connaissance approfondie de leurs œuvres et en partant d’un point de vue spécial nettement défini.

1944. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

Que sa façon est brave et sa mine assurée !

1945. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Parce que je cite Les Femmes savantes, à titre d’exemple, je ne voudrais pas que personne, parmi mes auditeurs, pût s’imaginer que j’approuve Molière en aucune façon d’avoir écrit cette comédie.

1946. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Et nous voilà dans un petit recoin, en forme de loge, dont les murs vous font blancs, à la façon des meuniers, et d’où, comme d’une lucarne, le regard plonge, non sans une espèce de vertige, dans la salle.

1947. (1925) La fin de l’art

Cette façon détournée des vendeurs de latin à donner raison aux espérantistes n’est-elle pas ingénieuse ?

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