L’empereur François, sans s’expliquer à ce sujet, voulut savoir à quoi Napoléon était disposé par rapport à l’armée russe.
Il touchait à ses années de grâce ; on ne lui demandait pas d’expliquer ces trois rôles contradictoires ; on était convenu de le laisser mourir en sphinx sans lui demander son mot.
On passe de là, avec une surprise que les mœurs seules du temps expliquent, à un chant rempli tout entier par l’histoire du petit chien qui sème les perles, conte de fées dont les détails égalent Boccace en grâce et le surpassent en poésie.
Au reste, le désir d’expliquer la philosophie, je l’ai conçu au milieu des malheurs et des guerres civiles de ma patrie, alors que je ne pouvais ni la défendre, selon ma coutume, ni demeurer oisif, ni trouver une occupation plus convenable et plus digne de moi.
Est-ce la philosophie française du dix-huitième siècle, qui pour expliquer l’œuvre divine commence par nier le Créateur, et qui révèle à la place des fins dernières, avec Condorcet, la stupide théorie du progrès continu et indéfini ?
Hâtons-nous d’ajouter cependant que la plupart des personnes qui sont tombées dans cette erreur ne connaissaient de l’ouvrage que ce seul passage, et que, le lisant séparé de l’ensemble qui l’explique, et le croyant placé dans la bouche du poète lui-même, l’accusation pouvait leur paraître plus plausible.
Pierre Gavarni me parle, ce soir, de dédicaces laudatives de Champfleury, mises en tête des livres envoyés à son père, et même de tentatives d’abouchement qui n’ont pas réussi… ça expliquerait un peu le jugement sévère du critique sur les dessins du peintre, dont le chic fait rire.
Le phénomène s’explique beaucoup mieux, ce me semble, par l’inspiration des grands modèles toujours présens en Italie.
apportez les présents. » Combien le sens expliqué de ces présents devait toucher l’âme chrétienne et la remplir d’un mystique amour, il la pensée du Dieu victime et sauveur !
J’ai refléchi sur tout selon ma portée ; j’ai voulu même écrire et ranger ce que je pensois, dès que j’ai cru penser quelque chose de raisonnable : car si l’on y prend garde, on n’a jamais bien achevé de penser, si l’on n’est parvenu à s’expliquer bien nettement. […] Quand Alphonse a écouté Henrique qui, malgré les obligations qu’il a à dom Pedre, prend contre lui le parti de la justice et de la tranquilité de l’état, ce monarque dont la vertu favorite est un respect inviolable pour les loix, et l’amour le plus attentif au bonheur de ses peuples, se sent piqué d’une émulation héroïque, si naturelle à la vûë d’un exemple qui est déja dans nôtre caractere ; et il est comme déterminé par les raisons du genereux vieillard : mais, pourtant il regarde alors les deux autres juges, en leur donnant tout le loisir de parler ; et voyant qu’ils ne s’expliquent que par leurs larmes, ce qui est assez sensiblement condamner dom Pedre, il s’écrie : j’entens trop vos conseils : ce silence, ces pleurs m’annoncent mon devoir, en plaignant mes malheurs. […] Nous voyons des auditeurs ; et dès-là, le parleur ne nous paroît pas ridicule ; ce n’est pas à eux qu’il s’adresse, mais c’est pour eux qu’il s’explique.
Le mysticisme de la gloire peut seul expliquer un tel caractère, une telle abstraction des joies et des passions de l’humanité. […] Quiconque, dans une principauté nouvelle, jugera qu’il lui est nécessaire de s’assurer contre ses ennemis, de se faire des amis, de vaincre par force ou par ruse, d’être craint et aimé des peuples, suivi et respecté par les soldats, de détruire ceux qui peuvent et doivent lui nuire, de remplacer les anciennes institutions par de nouvelles, d’être à la fois sévère et gracieux, magnanime et libéral, de former une milice nouvelle et dissoudre l’ancienne, de ménager l’amitié des rois et des princes, de telle manière que tous doivent aimer à l’obliger et craindre de lui faire injure ; celui-là, dis-je, ne peut trouver des exemples plus récents que ceux que présente la vie politique du duc de Valentinois. » César Borgia explique Machiavel : son Prince est calqué sur lui. […] Le tableau de genre explique souvent le tableau d’histoire. […] Elle explique sa perversité naïve, ses mœurs animales, son ignorance du lendemain, et pourquoi elle traverse indifféremment les villes et les forêts sans les distinguer l’une de l’autre.