Ce sont quelques plaisanteries sur les divisions de Scot avec saint Thomas, sur l’obstination de chaque ordre à se ranger aux sentimens particuliers de ses docteurs ; sur la diversité des écoles, école des jacobins, école des franciscains, école des jésuites ; sur l’état où seroit encore la physique, si l’on ne l’avoit arrachée à l’esprit de corps & de société ; sur l’impossibilité que, dans les productions d’une seule tête, il y ait dequoi meubler celle de tous les franciscains qui existeront à jamais, & sur leur obligation de ne penser que par Scot, lui qui n’a point pensé du tout. […] Il reçoit le Baillon comme la juste punition de ses crimes, & joue encore un plaisant rôle dans ces vers au père Commire : S’il existe en mon cœur quelque trace de crime, Punis-moi ; le métail s’épure par le feu.
Il oublie que ces grandes forces ne sont que la somme des penchants et des aptitudes des individus, que nos termes généraux sont des expressions collectives par lesquelles nous réunissons sous un de nos regards vingt ou trente millions d’âmes inclinées et agissantes dans le même sens, que lorsque cent hommes poussent une roue, la force totale qui déplace la roue n’est que l’assemblage des forces de ces cent hommes, et que les individus existent et opèrent aussi bien dans un peuple, un siècle ou une race que les unités composantes dans une addition dont on n’écrit que le chiffre final. — Pareillement encore il vous reproche de transformer l’homme en machine, de l’assujettir à quelques rouages intérieurs, de l’asservir aux grandes pressions environnantes, de nier la personne indépendante et libre, de décourager nos efforts en nous apprenant que nous sommes contraints et conduits au dehors et au dedans par des forces que nous n’avons pas faites et que nous devons subir. […] D’ailleurs, cette forme d’esprit est un type ; elle a droit d’exister au même titre que toute autre ; ce qui serait déraison ailleurs est raison chez elle. […] L’édition18 L’éditeur ne met point en tête de ces Mémoires : Nouvelle édition ; c’est dire que les précédentes n’existent pas ; en effet, il le pense, non sans raison.
Partant de cette donnée, très contestable assurément, qu’il faut créer pour le peuple une littérature entièrement nouvelle, dont il n’existerait, à son avis du moins, aucun modèle dans le passé, il vanne hardiment les noms les plus célèbres de l’Europe moderne, et n’y trouve que paille et poussière. […] Depuis le jour où Descartes écrivit : Je pense, donc j’existe, jamais la logique ne s’est montrée si puissante. […] Huyot avait l’intention d’enrichir les quatre faces de l’arc de colonnes de marbre, mais ces colonnes n’ont jamais existé que sur le papier ; et quelle que soit la liberté accordée à la poésie, il est au moins maladroit d’admettre parmi les ruines d’un monument des éléments imaginaires.
S’il n’existait pas, le bien n’existerait pas non plus.
Entre l’insecte enserré dans son corselet et l’homme bouclé en sa cuirasse existent les analogies qui le ravissaient.
L’avarice, l’envie, l’hypocrisie, la flatterie, tous ces vices et une infinité d’autres existeront partout où il y aura des hommes, et partout ils seront regardés comme des vices ; ce qui assure à jamais le succès du comique qui attaque les mœurs générales.
Nous sommes décidés à garder une Église établie, une monarchie établie, une aristocratie établie, une démocratie établie, chacune au degré où elle existe et non à un plus grand. » Nous révérons la propriété partout, celle des corporations comme celle des individus, celle de l’Église comme celle du laïque.
L’histoire les représente en détail ; elle raconte les actions de tels et de tels hommes qui ont eu le plus de part aux événemens célébres ; mais elle ne s’embarasse pas de faire convenir ces actions entr’elles ; elle n’est responsable que de la vérité, quelque bizarre qu’elle puisse être : elle allie sans dissimulation dans la même personne, la sagesse et l’imprudence, la timidité et la valeur, l’injustice et la probité : et c’est par ces portraits fidéles d’originaux qui ont existé, qu’elle donne la connoissance générale de l’homme, en faisant voir dans les exemples particuliers le bien et le mal dont toute l’espece est capable.
L’imagination existe déjà là où la raison n’est pas née encore ; elle subsiste encore là où la raison n’est plus.
Cette histoire est peu entrée en Belgique, et peut-être ne la connaissez-vous pas, tout en sachant qu’elle existe.
. — Cette comédie, faite tout exprès pour nous montrer un fantôme, est devenue une tragédie véritable ; le fantôme est un être réel, l’abîme existe et chacun de nous peut en sonder la profondeur.