Mais on pourra déterminer ses conditions d’existence, découvrir la merveille intime d’une organisation où les parties se correspondent, se soutiennent et se renforcent, et se subordonnent enfin à une conception première, une préconception de beauté. […] L’œuvre dramatique parfaite a deux existences en propre, l’une scénique, l’autre livresque, et qui ne peuvent se faire tort.
Bientôt on attaqua ses principes & ses mœurs, son enthousiasme, son ardeur « à faire des prosélytes, son indépendance des rois & des dieux, qu’elle n’a pas la folie de combattre, comme firent les Titans, mais dont elle nie l’existence » ; ses cris, lorsqu’on s’élève contre ses maximes ; son horreur des sifflets, ses enchantemens, sa magie, & principalement son penchant invincible au vol, vice qui gagne tout étranger qu’elle naturalise. […] Il est affreux, dit-il, de rendre une société de gens de lettres responsable d’une thèse dont elle n’a sçu l’existence que quinze jours après quelle a été soutenue.
Hugo, ne soupçonne l’existence de cette fleur en Espagne, et la reine, en retrouvant chaque jour une fleur de sa patrie, remercie l’ami mystérieux qui devine ses goûts, qui s’attache à les contenter sans se nommer.
font germer en province, à savoir les appétits de luxe, de fausse poésie et de fausse passion qui développent [il faut lire sans doute que développent] les éducations mal assorties à l’existence future, inévitable. […] Entre ce qui est épuisé et ce qui n’est pas encore développé, il y a un mal inconnu qui pèse de diverses manières sur toutes les existences… C’est la fin de l’aspiration au romantique de 1840 se brisant aux réalités bourgeoises, aux roueries de la spéculation, aux facilités menteuses de la vie terre à terre… » En effet, c’est bien toute une époque que Flaubert a voulu dépeindre dans l’Education sentimentale.
In the first place, let my pupil, as he tenders his own peace, keep up a regular warm intercourse with the Deity… You may perhaps think it an extravagant fancy ; but it is a sentiment that strikes home to my very soul : though sceptical in some points of our current belief, yet I think I have every evidence for the reality of a life beyond the stinted bourne of our present existence… O thou great unknown Power, thou Almighty God !
Tout être vivant est sollicité, par le sentiment de son existence, à produire, en de certains moments, des accents plus ou moins mélodieux, suivant la nature de ses organes.
La nature est laide, et je préfère les monstres de ma fantaisie à la trivialité positive. » Cependant il eût été plus philosophique de demander aux doctrinaires en question, d’abord s’ils sont bien certains de l’existence de la nature extérieure, ou, si cette question eût paru trop bien faite pour réjouir leur causticité, s’ils sont bien sûrs de connaître toute la nature, tout ce qui est contenu dans la nature.
Évidemment, leur littérature diffère de toute la distance des temps, des lieux et des deux existences, de toute la différence des deux esprits et des deux éducations.
Croyez-vous, par exemple, que j’aie été fâché, moi qui me pique parfois de « savoir le théâtre », d’apprendre l’existence d’une certaine Alceste espagnole, La Fuerza latimosa, qui se dévoue à la mort pour que son mari puisse épouser l’infante qu’il a séduite ? […] J’excepterais un peu Çakountala, et un peu le Chariot de terre cuite, où en fait d’homme, il y a au moins une femme, ce qui est quelque chose ; mais en général cet être, non pas compliqué, ne soyons point par trop moderne, mais cet être autre que végétatif, au moins, que nous appelons l’homme, cet être qui a, au moins deux ou trois sentiments, sinon contraires, du moins différents, cet être qui a deux ou trois aspects d’existence morale, autrement dit une espèce de caractère ; cet être, en vérité, dans ces drames indiens, on ne le trouve pas. […] Mais sait-il, dans une existence consacrée à des travaux plus importants, s’il pourra l’écrire ?
Je serai peut-être un vieux battu (des événements de cette gueuse d’existence). […] Nous aimons mieux les tenir valables, nous les tenons valables pour l’existence ; pour toute notre vie ; pour tout notre temps.
Tandis qu’il n’y avait jadis qu’un petit nombre de divisions générales, il y en a aujourd’hui une infinité, et nous assimilons à nos fonctions, à nos goûts, à nos mœurs, tout ce qui nous entoure et participe à notre existence. […] En même temps, l’âme de Fritz, soustraite soudain aux liens matériels de son existence, s’élève et s’unit, dans une commune émotion, avec celle de Sûzel que la belle musique fait toujours pleurer.