On en voit un exemple remarquable dans l’hôtel des Invalides et dans l’École militaire : on dirait que le premier a fait monter ses voûtes dans le ciel, à la voix du siècle religieux, et que le second s’est abaissé vers la terre, à la parole du siècle athée.
Le dessein de leur être utile, est même un des motifs qui m’engagent à publier ces reflexions que je donne comme les répresentations d’un simple citoïen qui fait usage des exemples tirez des tems passez, dans le dessein de porter sa republique à pourvoir encore mieux à l’avenir.
répondit celui-ci, qui se doutait de quelque stratagème de son compère et s’apprêtait à en faire son profit en s’inspirant de l’exemple qu’allait lui donner le lièvre ».
Que tout ce role est plein de nuance délicate que personne n’avait connues jusqu’alors, plein d’un pathétique pénétrant dont il n’y avait aucun exemple ! […] Les exemples ne me manqueraient pas sans doute. […] Il est trop vrai, et cet exemple ne le prouve que trop. […] Et si vous voulez avoir sans cesse sous les yeux des exemples de ce beau et de ce vrai, relisez sans cesse Racine.
On en peut citer un exemple bien remarquable dans les belles spéculations des géomètres grecs sur les sections coniques, qui, après une longue suite de générations, ont servi, en déterminant la rénovation de l’astronomie, à conduire finalement l’art de la navigation au degré de perfectionnement qu’il a atteint dans ces derniers temps, et auquel il ne serait jamais parvenu sans les travaux si purement théoriques d’Archimède et d’Apollonius ; tellement que Condorcet a pu dire avec raison à cet égard : « Le matelot, qu’une exacte observation de la longitude préserve du naufrage, doit la vie à une théorie conçue, deux mille ans auparavant, par des hommes de génie qui avaient en vue de simples spéculations géométriques. » Il est donc évident qu’après avoir conçu d’une manière générale l’étude de la nature comme servant de base rationnelle à l’action sur la nature, l’esprit humain doit procéder aux recherches théoriques, en faisant complètement abstraction de toute considération pratique ; car nos moyens pour découvrir la vérité sont tellement faibles que, si nous ne les concentrions pas exclusivement vers ce but, et si, en cherchant la vérité, nous nous imposions en même temps la condition étrangère d’y trouver une utilité pratique immédiate, il nous serait presque toujours impossible d’y parvenir. […] C’est ainsi, pour en citer l’exemple le plus important, qu’on doit envisager la belle conception de Monge, relativement à la géométrie descriptive, qui n’est réellement autre chose qu’une théorie générale des arts de construction. […] Quelques exemples suffiront d’ailleurs pour rendre sensible cette division, dont l’importance n’est pas encore convenablement appréciée. […] Nous en verrons dans la suite de nombreux exemples.
Victor Hugo, de Lamartine et Alfred de Vigny, autant à cause de la hauteur de leur talent que parce qu’ils l’ont appliqué à des genres dont notre langue n’offrait point d’exemples ou dont elle n’offrait que des modèles incomplets. […] Au surplus, pour faire sentir l’injustice de quelques préventions défavorables, il est bon de rappeler que les poètes ont en général été de bons écrivains en prose, quand ils l’ont bien voulu, tandis qu’il n’y a peut-être pas d’exemple de grands écrivains qui soient montés de la prose à la poésie. […] Mais, ainsi que nous l’avons déjà montré, la France n’a plus besoin d’aller chercher des exemples hors de chez elle ; ses jeunes poètes, nourris des souvenirs de son passé, enrichis des trésors littéraires de ses voisins, et tout palpitants encore des événements extraordinaires qui ont remué le monde autour d’eux, ne se laisseront point intimider par tant d’obstacles, et la monarchie constitutionnelle aura son beau siècle comme la monarchie absolue. […] Mais les théories sont bien peu efficaces, quand les exemples ne s’y joignent pas.
On a vu des hommes qui, par une suite quelconque d’altérations dans les facultés intellectuelles, en sont venus à perdre absolument la mémoire du substantif ; je puis attester un exemple de ce singulier phénomène physiologique. […] Cet exemple suffit pour nous donner une idée a-la-fois et de l’union intime de la langue écrite avec la langue parlée et de la séparation de ces deux langues. […] On fera sentir, par des exemples, ces nuances fines et délicates qui séparent deux synonymes ou deux sens d’un même mot. […] Fabre d’Olivet a fait une remarque qui trouve ici sa place, parce qu’elle peut servir à établir, par un seul exemple, ce qu’il y aurait à faire pour la perfection des langues, s’il était permis à l’homme de porter la réforme dans leur construction essentielle.
Nous savons ce que c’est qu’être curieux en pareil cas par l’exemple de Froissart, qu’on a vu dans ses voyages s’attacher à tous ceux qu’il rencontre et qui peuvent lui apprendre quelque particularité sur les grands faits d’armes et les entreprises. […] Et continuant le portrait de celui qu’il connaissait si bien pour l’avoir servi de près, d’Aubigné insiste sur ce que Henri IV, dans sa grande promptitude d’esprit, était servi par deux sens dont la nature l’avait merveilleusement doué, l’ouïe et la vue, qu’il avait perspicaces, aiguisées et sûres à un degré inimaginable : d’Aubigné en cite des exemples.
Mlle Pascal avait un certain talent, ou du moins une grande facilité pour les vers : la mère Agnès, plus rigide qu’à elle n’appartient, lui écrit : « Vous devez haïr ce génie, et les autres qui sont peut-être cause que le monde vous retient ; car il veut recueillir ce qu’il a semé » ; et elle lui cite en exemple sainte Lutgarde, « qui refusa le don que Dieu lui avait fait d’entendre le psautier ». […] La mère Agnès la rassurait ou du moins essayait de la consoler en lui citant son propre exemple ; car privée de l’odorat, disait-elle, dès l’âge de dix-huit ans, elle avait fort bien vécu depuis sans s’apercevoir de la privation.
M. de Viel-Castel a ici des pages fort justes, et où il tient compte de toutes les nécessités, de toutes les conditions de ce régime qu’il s’agissait de fonder : Le rétablissement d’un pouvoir renversé, dit-il, d’une dynastie déchue, ce qu’on appelle une restauration, n’est pas un accident rare ; l’histoire en offre de nombreux exemples. […] [NdA] L’exemple de Henri IV ne me paraît pas répondre exactement à la situation des Bourbons restaurés en 1814.
À tout moment les exemples manquent à l’auteur pour illustrer ou pour animer ses pages ; le conseil est d’ordinaire juste et bien donné, mais il est court, et rien ne le relève. Cette Amérique, qui revient chaque fois comme unique exemple allégué, est d’une grande monotonie à la longue.