Mais un passage de la Consolation à Polybe qui a embarrassé tous les critiques, et dont aucun d’eux n’a tiré la conséquence qui se présentait naturellement, c’est celui où il exhorte Polybe à donner le change à sa douleur, en s’occupant de la littérature légère, de l’apologue, genre d’ouvrage, aujoute-t-il, sur lequel les Romains ne se sont pas encore essayés. […] Nous concertâmes d’essayer sur lui ce subtil et dangereux poison.. » ; Je n’approuverai pas ce complot.
— … Chaque bien nouveau que l’on possède Entraîne un nouveau désir de l’essayer, Et posséder pour moi c’est expérimenter. […] A Propos de « Shéhérazade » Je ne me donnerai pas le ridicule d’essayer de décrire spectacle d’une aussi insurpassable splendeur. […] Tel se cramponne à la vieille métrique comme l’ivrogne au réverbère, qu’il essaie de quitter mais rattrape aussitôt.
Son offre ayant été acceptée, le seul bruit de son approche avec de nouvelles troupes effraya tellement les rebelles qu’un grand nombre déserta secrètement ; et Macdowald, ayant essayé avec le reste, de tenir tête à Macbeth, fut mis en déroute et forcé de s’enfuir dans un château où il avait renfermé sa femme et ses enfants ; mais, désespérant d’y pouvoir tenir, et dans la crainte des supplices, il se tua, après avoir tué d’abord sa femme et ses enfants. […] Il se croyait précieux devant Dieu, soutenu par son bras, armé de sa puissance ; déchu de ce rang mystérieux où il s’était placé, il ne s’en connaît plus aucun sur la terre ; dépouillé de la force qu’il croyait son droit, il ne suppose pas qu’il lui en puisse rester aucune : aussi ne résiste-t-il à rien ; ce serait essayer ce qu’il suppose impossible : pour réveiller son énergie, il faut qu’un danger pressant, soudain, provoque, pour ainsi dire, à son insu, des facultés qu’il désavoue : attaqué dans sa vie, il se défend et meurt avec courage. […] Il est donc assez vraisemblable que Shakspeare, acteur alors et n’exerçant encore l’activité de son génie qu’au profit de sa troupe, aura essayé de remettre au théâtre, avec plus de succès, des pièces déjà connues, et dont le fond lui présentait quelques beautés à faire valoir.
Ils essayèrent, sur le théâtre de l’opéra, le goût du public, en donnant les meilleurs intermèdes Italiens. […] On a essayé d’en faire sur du marbre blanc, avec des teintures particulières & propres à la pénétrer : on en fait avec des laines & des soies, qui sont des broderies ou tapisseries travaillées à l’aiguille ou au métier : on en fait encore sur des étoffes de soie blanche ou sur des toiles de coton blanc, en y employant seulement des teintures qui pénétrent ces étoffes. […] D’autres jésuites l’ont essayé d’abord en Italie, ensuite en Espagne, en Flandre, en Portugal, en Allemagne, en France.
Nous n’essayerons pas de le justifier plus qu’il ne convient.
Enfin la duchesse de Chabot arrive avec la plus grande politesse, et me prie de me contenter du clavecin qu’elle me montre, aucun des siens n’étant prêt ; elle m’engage à l’essayer.
« Hier », écrivit le Tasse à son ami Constantin, « le chef de brigands Sciarra a pillé et tué sur la route plusieurs voyageurs ; toute la contrée retentit des cris de terreur et des gémissements des femmes ; j’ai voulu seul aujourd’hui marcher en avant, et essayer de teindre de sang l’épée que vous m’avez donnée. » Il sortit en effet à la tête de quelques braves chevaliers de Mola di Gaëta, pour éclairer intrépidement la route ; son caractère héroïque et chevaleresque abordait avec audace les plus grands périls.
Mais la monnaie de Wood a été essayée, disait-on.
Fait d’une importance capitale pour moi, je crus ne pouvoir m’empêcher de reconnaître que les divers arts isolés, séparés, cultivés à part, ne pouvaient, à quelque hauteur que de grands génies eussent porté en définitive leur puissance d’expression, essayer pourtant, sans retomber dans leur rudesse native et se corrompre fatalement, de remplacer d’une façon quelconque cet art d’une portée sans limite qui résultait précisément de leur réunion.
Essayez, les yeux fermés, de vous figurer la durée pure, en oubliant tout ce qui vous entoure.
Mais les femmes elles-mêmes ont manqué à Marivaux ; les femmes, de nos jours, ont imité les hommes du jour ; elles se sont livrées à toutes sortes d’imaginations furibondes, à toutes sortes de paradoxes exécrables ; elles ont fait de la poésie érotique, elles ont fait de l’esprit boursouflé, elles ont fait de la critique sentimentale, elles ont déclamé, elles ont plaidé, elles ont fondé des religions, elles ont criblé de pétitions la Chambre des Pairs, elles ont arrangé l’histoire à la taille de leurs petites passions, elles ont essayé de toutes les tristes choses viriles : pas une d’elles n’a voulu se souvenir que la causerie, une causerie fine, agaçante, spirituelle, est surtout le partage des femmes, que le ciel les a faites pour parler aux hommes, non pas du haut de la chaire, de la tribune ou du théâtre, tout simplement, assises dans un fauteuil.