/ 1715
1691. (1927) Approximations. Deuxième série

Mais moi, tout au contraire, instruit par mes erreurs, je dis en pleine lumière, je me répète à chaque aurore : Ô mon corps, qui me rappelez à tout moment ce tempérament de mes tendances, cet équilibre de vos organes, ces justes proportions de vos parties, qui vous font être et vous rétablir au sein des choses mouvantes ; prenez garde à mon ouvrage ; enseignez-moi sourdement les exigences de la nature, et me communiquez ce grand art dont vous êtes doué, comme vous en êtes fait, de survivre aux saisons, et de vous reprendre des hasards. […] Vous durez un peu plus qu’une fantaisie ; vous payez pour mes actes, et vous expiez pour mes erreurs : Instrument que vous êtes, de la vie, vous êtes à chacun de nous l’unique objet qui se compare à l’univers. […] Juge de toutes choses, imbécile ver de terre ; dépositaire du vrai, cloaque d’incertitude et d’erreur ; gloire et rebut de l’univers » (Pensées, fragment 434)ch.

1692. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

Qui enfin ne se trouvera ennobli en découvrant que ce faisceau de lois aboutit à un ordre de formes, que la matière a pour terme la pensée, que la nature s’achève par la raison, et que cet idéal auquel se suspendent, à travers tant d’erreurs, toutes les aspirations de l’homme, est aussi la fin à laquelle concourent, à travers tant d’obstacles, toutes les forces de l’univers ?

1693. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

» Jeudi 24 janvier Larousse m’apporte la vitrine pour la collection, que je m’amuse à faire des petits objets à l’usage de la femme du xviiie  siècle, objets de toilette et de travail féminin, et quand la vitrine est à peu près garnie de Saxe, de Sèvres, de Saint-Cloud, de ces blanches porcelaines à fleurettes, montées en or ou en vermeil, de ces porcelaines si claires, si lumineuses, si riantes, et d’un pimpant coup d’œil sous les glaces de la vitrine, je me demande si ma passion du Japon n’a pas été une erreur, et je pense à quelle étonnante réunion de petites jolités européennes du siècle que j’aime, j’aurais pu faire, si j’y avais mis l’argent que j’ai mis à ma collection de l’Extrême-Orient.

1694. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Et c’est une entente parfaite entre nous, sur les erreurs de ce grand homme, qui a dit à propos du premier chemin de fer : « Il faut donner ça à Paris, comme un joujou, mais ça ne transportera jamais un voyageur ni un colis ! 

1695. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

. — Erreur du champion de la littérature difficile. — Raison de son manifeste. — Les gens qu’il tue. — La province vengée. — Les choux de Biron. — Le cimetière Panckoucke. […] Michaud a-t-il relevé quelques erreurs de détail de l’Histoire des Croisades, des erreurs que, lui seul, il pouvait reconnaître.

1696. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Démonologie du roi Jacques, statuts du Parlement de 1597 à 1613 : « Un nommé Scot, dit le roi Jacques, n’a pas eu honte de nier dans un imprimé public qu’il y eût une chose telle que la sorcellerie, soutenant ainsi la vieille erreur des Saducéens, lesquels niaient qu’il y eût des esprits. » Voyez le livre de Reginald Scot. 1584 (Nathan Drake).

1697. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

C’est que les folies et le génie découlaient de la même source ; une même faculté, démesurée et toute-puissante, produisait les découvertes et les erreurs.

1698. (1933) De mon temps…

Aussi me fut-il aisé de rendre hommage à cet écrivain délicieux, d’une finesse toute française et qui savait porter une clarté classique dans les analyses les plus subtiles, de même qu’un Pierre Benoît sait amener à leurs dénouements logiques les aventures dramatiques ou ironiques des personnages que son ingénieuse et féconde invention romanesque met en scène avec une verve sans défaillance et un art sans erreur.

1699. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Il y avait une erreur dans ma manière d’interpréter ce que j’admirais : je cherchais un effet, je tournais autour des choses jusqu’à ce qu’elles parussent le fournir. […] Te demandes-tu comment Winckelmann a été amené à commettre certaines erreurs ?

1700. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Il n’est point trop tard cependant pour corriger l’erreur de votre éducation.

1701. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

— Vous êtes dans l’erreur, elle me plaît beaucoup plus que la blonde Émérance et que la jeune veuve.

/ 1715