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1586. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Ce vilain coloris (du busie) irait comme de cire sur le portrait de Voltaire, qui ne se nourrit et ne s’abreuve de haut en bas que d’électuaires, d’eaux minérales et de décoctions.

1587. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

« Allez vite boire dans la cuisine un grand verre d’eau claire 79 ! 

1588. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

J’étais si chevaleresquement indigné de la déloyauté de la coalition, que je résolus de la combattre par probité politique seule, et de défendre le ministère et la couronne en volontaire, comme on défend sur un grand chemin, sans le connaître, un homme attaqué par devant et par derrière par des agresseurs conjurés, ou comme on court à un incendie pour porter de l’eau, sans avoir aucun intérêt dans l’édifice qui brûle.

1589. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Le mal s’arrête aux adjudants. » Et les conseillers : « Si les soldats n’ont pas d’eau, qu’ils boivent de la bière !

1590. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

J’eus quelque idée de me jeter à l’eau ; mais j’ai quarante-sept ans et des rhumatismes, il faisait un froid piquant… « Ce serait trop fou à moi, me disais-je ; quand je serai cloué dans mon lit avec un rhumatisme aigu, qui viendra me voir ?

1591. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

, Pour ma part, dans l’état actuel de la littérature, Eckermann n’étant qu’un domestique, je ne connais guères à Gœthe que trois biographes dont on puisse parler ; lui sur lui, d’abord, le vieux Narcisse qui se contempla toute sa vie dans toutes les ornières et les gouttes d’eau de ses œuvres ; lui, le père à tous ses autres biographes, et dont est particulièrement issu M. 

1592. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Lui si sobre de souvenirs, il aimait à se rappeler, après un bien long intervalle, ses excursions d’enfance dans les sites pittoresques et sauvages, voisins de son berceau : « C’était sur les bords de la Loire, écrivait-il à un ami, très-près des montagnes où elle prend sa source ; je vois encore les deux énormes murailles de rochers entre lesquelles roule le fleuve naissant ; je vois encore son eau limpide glisser sur des rochers qu’elle a pelés et dont elle laisse apercevoir toutes les veines ; je vois flotter sur son cours des laves de volcans éteints qui y nagent comme feraient de grandes éponges noires. […] Quelques extraits des lettres de Schlegel donneront idée du tour de plaisanterie qu’affectionnait l’illustre savant quand il avait bu les eaux du Gange, et du genre de services dont il se reconnaissait redevable à Fauriel, aussi bien que du cas infini qu’il faisait de lui ; M. de Schlegel, on le sait, ne prodiguait pas de tels témoignages.

1593. (1864) Études sur Shakespeare

Il entrait alors également dans l’éducation d’une grande dame de savoir lire le grec et distiller des eaux spiritueuses. […] En 1592, c’est-à-dire huit ans avant l’époque où Hardy obtint enfin la permission d’ouvrir un théâtre à Paris, tentative jusqu’alors repoussée par l’inutile privilège des Confrères de la Passion, un pamphlétaire anglais se plaint des gens qui ne veulent pas que le gouvernement s’occupe de la police des spectacles, « lieux où se rassemblent journellement les gentilshommes de la cour, les étudiants en droit, les officiers et les soldats19. » Enfin, en 1596, l’affluence des personnes qui se rendaient par eau aux théâtres, situés presque tous sur le bord de la Tamise, entraîna la nécessité d’une augmentation considérable dans le nombre des mariniers.

1594. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

La plupart des bruits qu’on entend dans la nature sont mesurés, la chute de l’eau, les pas des animaux, et ceux de l’homme : on se sentit l’oreille flattée par l’effet de la mesure. […] Suivez cette fourmi tombée dans une rivière, et que sauve une colombe qui lui jette par charité un brin d’herbe dans l’eau : que dit le narrateur ? […] Les Nymphes du Cygnus racontent le danger qu’elles lui avaient fait courir, lorsqu’il se baigna dans leurs eaux, et qu’il en sortit mourant. […] Le Soleil parle ainsi à Phaëton, en lui confiant les rênes de son char : « Prends garde qu’une ardeur trop funeste à ta vie « Ne t’emporte au-dessus de l’aride Lybie ; « Là, jamais d’aucune eau le sillon arrosé « Ne rafraîchit mon char dans sa course embrasé.

1595. (1881) Le naturalisme au théatre

Voilà sans doute pourquoi le naturalisme terrifie les auteurs habitués à pêcher des grands hommes dans l’eau trouble de l’histoire. […] « Quand vous êtes au bord de la mer, a-t-il dit à peu près, ne préférez-vous pas vous perdre dans la contemplation de l’infini, de l’horizon lointain où le ciel et l’eau se confondent ? […] Les scènes se déroulaient : je songeais aux hypogées, aux pyramides, aux secrets que le Nil roule dans ses eaux boueuses.

1596. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Il s’enfonce sous l’ombre des allées pour songer à celle qu’il a aimée, qu’il a perdue ; il s’assied sur la mousse, au bord de la fontaine, pour écouter le bruit de l’eau sur les cailloux, le murmure des feuilles agitées par le vent, et, quand il a épuisé sa rêverie, il retourne auprès de l’abbé, qui lui raconte sa jeunesse et lui parle des salons de Versailles. […] Ingénieux et discret, s’il n’eût pas éprouvé les émotions qu’il essaie de peindre, tous ses efforts viendraient échouer contre la parole rebelle ; ému, passionné, les mots s’échappent de sa bouche comme l’eau jaillit d’une source vive. […] Le cœur se réduit en tessons comme une misérable poterie ; l’amour s’évapore comme l’eau d’une bouilloire ; en un mot, la poésie disparaît et fait place au vulgaire entassement des images les plus banales. […] le sort du Spasimo s’explique par des raisons tirées de la nature des choses, tandis qu’il faut recourir à des moyens surnaturels pour expliquer comment les vers de M. de Lamartine, baignés par l’eau de la mer, sont demeurés à quelques pas du rivage jusqu’à l’arrivée providentielle du pêcheur.

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