L’exposé des doctrines socialistes et la fureur des révolutions qui allaient éclater ne lui nuisirent pas en cela.
Ne presche plus en France une doctrine armée, Un Christ empistolé tout noirci de fumée… Un jour en te voyant aller faire ton presche, Ayant dessous un reistre une espée au costé, Mon Dieu, ce dy-je lors, quelle sainte bonté ! […] Au surplus, Théophile, comme firent de tout temps les poètes étourdis et sans doctrine, n’oublie point de s’écrier : « Il faut écrire à la moderne. » Et là-dessus il part en guerre contre la mythologie.
Tout ce qui fut écrit semble y tenir ou y rentrer, puisque la seule Iliade devint la base de toutes les doctrines en tous les genres de littérature, et que son examen serait interminable, si l’on entreprenait de le poursuivre sous l’infinité des aspects qu’il présenterait à l’érudition la plus vaste et la plus laborieuse.
Je n’étais nullement endurci par la doctrine de l’école philosophique, qui m’avait appris à supporter la douleur et à mépriser la mort. […] Cette doctrine, on le voit, systématise avec une naïveté enfantine la plupart des plaintes et des vœux de Saint-Simon et de Fourier. […] Or, pour réaliser ce vœu d’Adolphe, pour étancher la soif de cette vanité qui le dévore, une femme belle et jeune, vivant dans le secret de la famille, élevée dans les doctrines de l’obéissance et du devoir, épargnée de la calomnie, nourrie dans un bonheur paisible, et défiant les tempêtes qu’elle ne prévoit pas, ne peut dignement lutter avec Ellénore.
C’est que dans le voisinage il a rencontré une étrange jeune fille, Sabine, nièce du docteur Tallevaut, le savant matérialiste, qui l’a élevée dans ses doctrines et qui secrètement a l’idée d’en faire sa femme. […] … Quant au savant Tallevaut, que j’ai nécessairement omis dans ce résumé de la seconde partie du récit, la leçon que le positivisme lui réservait résulte de sa doctrine même. […] L’école du suicide renaîtra comme un déclin des philosophies antiques ; elle aura des adeptes de plus en plus nombreux, non plus seulement dans la pratique, mais par la doctrine.
— Je pense que les églises, chapelles et sectes littéraires — et artistiques aussi — par leurs divisions mêmes et par la passion que chacune d’elles apporte à la défense de ses doctrines, constituent la plus parfaite représentation de l’instant pathétique où notre civilisation latine, de toutes part entamée par les influences de l’Est et du Nord, en arrive. — Qui a tout à fait raison ?
Que ces doctrines aient été l’énoncé d’un dogme, ou l’impression de spectacles mystiques parlant à des esprits ouverts aux symboles, il est certain que les Mystères furent en Grèce la grande école de l’immortalité de l’âme. […] Selon la doctrine de ses prêtres, l’âme dépendait du corps, même après leur séparation. […] On échappe à la doctrine orale, immémoriale, évanouie avec les hommes qui jadis la représentaient sur la terre ; mais la tradition embaumée, empaillée, palpable, simulant la vie, comment la braver ? […] C’est le Saint Basile dictant, sa doctrine d’Herrera le Vieux.
Si l’on mêlait, si l’on confondait, si l’on brouillait alors ensemble le plaisant et l’effroyable, l’horrible et le bouffon, les larmes et le rire, en vérité, ce n’était point comme nous l’avons cru depuis lors, ou comme nous avons affecté de le croire, non, ce n’était point par application d’aucune doctrine d’art ou d’aucune conception raisonnée de la vie ! […] L’École des femmes Quelques mots sur le vrai sens de la doctrine de révolution. — I. […] Mesdames et Messieurs, L’un des reproches que l’on adresse le plus communément, — et en vérité le plus injustement, — à la méthode ou à la doctrine dont nous essayons de faire ensemble quelques applications à l’histoire du théâtre, c’est, qu’en mettant au cœur même des genres littéraires le principe actif de leur développement, de leur transformation ou de leur décadence, elle retrancherait, elle supprimerait ainsi de l’histoire de la littérature les bonheurs du hasard, la liberté de l’artiste, et les droits du génie. […] Et ceci nous ramènera, si vous le voulez bien, au début de cette conférence, et à cette question de méthode ou de doctrine que j’y décidais en quelques mots.
Monsieur le Ministre, Lorsque, en votre noble et actif dévouement à la Poésie qui est la beauté première et suprême, vous avez bien voulu me demander d’en tracer l’histoire durant les années écoulées depuis 1867 c’est-à-dire depuis les œuvres qui, à cette époque, furent l’objet d’un Rapport présenté au Gouvernement par l’illustre Théophile Gautier, je me suis senti très ému de tant d’estime et de confiance ; mais j’ai pensé que, si d’autres eussent été plus dignes d’une telle tâche par plus de talent, de doctrine et de renommée, aucun n’y pouvait prétendre par un plus passionné amour de notre art, par un plus loyal, plus assidu effort vers son triomphe toujours continué, toujours accru ; et, la tâche offerte, si grave, si périlleuse qu’elle fût, je l’ai acceptée avec gratitude, sans humilité. […] Jean Moréas, qui publia les Syrtes en décembre 1884, défendit d’abord impérieusement la doctrine de l’école symboliste, ou sa propre doctrine, puis fonda l’École Romane, en compagnie, si j’ai bonne mémoire, de MM.
Si vous prenez un à un tous ces contraires des idées de Molière, vous apercevez que ce sont des idées qui s’éloignent des idées bourgeoises, que ce sont des idées d’hommes généreux, un peu chevaleresques, ou de philosophes spiritualistes, ou d’artistes ; que chacune d’elles vise un certain idéal ; que, fussent-elles de nature à prêter à quelque contestation, elles ne sont pas plates ; elles ne sont pas médiocres ; elles ont quelque chose, toutes, ou d’un peu élevé, ou d’un peu rare, ou d’un peu charitable, ou d’un peu indulgent et cordial ; qu’elles ne sont pas celles de la moyenne de l’humanité ; qu’elles ne sont pas celles des « bêtes du troupeau », comme disait Nietzsche, qu’elles appartiennent à la doctrine des forts ; et la preuve sera peut-être faite du bourgeoisisme de Molière. […] , je prétends n’être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir s’il vous plaît… » Réduite à une plaidoirie pour un cas particulier, la tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt « Mademoiselle Molière » et je ne crois pas que ce soit la même chose. […] C’est Monsieur Caritidès, des Fâcheux, qui raffine sur l’habitude, surannée du reste, d’habiller son nom en latin et qui travestit le sien en grec et qui recherche la faveur des gens de cour pour faire parvenir ses placets au Roi et pour leur donner tout le poids qu’il faut ; c’est Monsieur Lysidas le critique, à cheval sur les règles, et qui se fait tout blanc d’Aristote et qui a pour doctrine que seuls les savants, à l’exclusion de la Cour et du parterre, se connaissent aux ouvrages de l’esprit et ont qualité pour décider de leur valeur.
Souffrez que je n’en cherche point d’autre pour y installer ma doctrine. […] Dans ce manquement aux saines doctrines, il n’eût plus reconnu comme sien l’auteur du Misanthrope. […] — Probablement : 1° parce que — ne perdez jamais ce point de vue ; il est la clef de bien des choses — parce que le théâtre de la rue Richelieu et le théâtre de l’Odéon étaient les théâtres des imitateurs de Voltaire, et que le fond même de toutes les doctrines et idées des romantiques était qu’il ne fallait pas ressembler à Voltaire.