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2092. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Il y a vraiment là, une idée neuve, originale, très favorable à la production dramatique, une idée digne d’être encouragée par un gouvernement.

2093. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Mais des objections si peu réfléchies sont à peine dignes d’examen.

2094. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Elle est plus difficile à constater, mais non moins certaine, non moins constante, et plus digne encore de l’attention du philosophe, quand nous sommes seuls avec nos souvenirs et nos pensées, sans compagnon d’aucune sorte ; l’homme qui lit ou écrit dans la solitude n’est pas seul, à vrai dire ; un livre est un ami qui nous parle et que nous écoutons avec attention ; le papier auquel nous confions notre pensée est un ami aussi, un ami discret et modeste, un confident patient qui nous écoute ; quand donc nous sommes vraiment seuls, bien souvent nous nous taisons, soit par prudence, soit par fatigue, soit tout simplement parce que parler nous semble inutile ; parler est inutile en effet, car la parole, ce précieux auxiliaire de la pensée, ne nous abandonne pas, si nous croyons renoncer à elle ; mais alors elle reste en nous, et nul autre que nous-même ne peut l’entendre.

2095. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Dites-moi, vous croyez-vous digne de ce nom ? […] On les voyait si haut, si loin, qu’on n’osait pas écrire de peur d’écrire quelque chose qui ne fût pas digne d’eux.

2096. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Jules Lemaître écrivait : Il n’y a peut-être de critique digne de ce nom que celle qui a pour objet des œuvres suffisamment éloignées de nous, et dont nous sommes personnellement détachés. […] Le jour de la vente des vins des hospices de Beaune, j’ai beaucoup de respect pour l’expert qui me dit que tel vin nouveau, fort agréable à boire, ne vaudra rien dans six ans, tandis que tel autre, aujourd’hui épais et criard, sera dans dix ans un nectar digne des dieux.

2097. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Robert Etienne dans sa petite grammaire françoise imprimée en 1569, prétend que nous n’en avons point quant à la signification ; & soit que l’autorité de ce célebre & savant typographe en ait imposé aux autres grammairiens françois, ou qu’ils n’ayent pas assez examiné la chose, ou qu’ils l’ayent jugée peu digne de leur attention, ils ont tous gardé le silence sur cet objet. […] I. sc. j.) met dans la bouche du grand-prêtre Joad ce discours si majestueux & si digne de sa matiere : Celui qui met un frein à la fureur des flots, Sait aussi des méchans arréter les complots.

2098. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

— afin que je sois digne De voir passer en rêve un ange au vol de cygne, Pour que mon âme brûle avec les encensoirs ! […] Et voilà un exercice digne de l’esprit. […] « Mais l’affabulation de ce livre est digne d’Aristophane !

2099. (1904) Zangwill pp. 7-90

Le meurtre inutile d’une mouche est un acte blâmable ; celui qui est sacrifié aux fins idéales n’a pas droit de se plaindre, et son sort, au regard de l’infini (τῷ θεῷ), est digne d’envie.

2100. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

. — Et pour enfin remplir ces formes d’un contenu qui soit digne de leur beauté, il faut : 3º Réformer la Langue : — en en faisant une œuvre d’art. — Théories linguistiques de la Défense. — Combien elles diffèrent de celles des « Grécaniseurs »‘et « Latiniseurs » dont s’était moqué Rabelais dans son Pantagruel. — Insignifiance des innovations métriques de la Pléiade. — Les innovations rythmiques seront l’œuvre personnelle du génie de Ronsard.

2101. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

En dehors de la France, Gœthe, qui se reconnaissait en Diderot, — et c’était une fatuité, car il n’en avait pas la flamme, — Gœthe l’avait présenté à l’Allemagne comme un Français digne d’être Allemand, et, de fait, il l’était.

2102. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Mais, puisqu’il ne saurait être exclusif, sous peine de n’être plus digne du nom de critique, puisqu’il doit être par suite un esprit équilibré, bilatéral, je veux dire apte et accoutumé à voir les deux faces des œuvres et des doctrines, chacune des facultés qu’il possède appelle un complément et un correctif. […] Le pli, la déformation, que le métier peut imprimer à l’individu, lui paraissent peu dignes d’être notés ; à la rigueur il admet qu’un roi, un médecin, puissent avoir une façon particulière de concevoir la vie ; mais un quincaillier ou un cordonnier, est-ce que de pareilles espèces ont le loisir ou le besoin de penser ?

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