On le chercherait vainement dans les sujets romains traités par l’auteur ; il l’a rencontré dans les derniers actes de ses Vénitiens. […] Il y a des anachronismes de ton, comme lorsque Constance, la suivante et la nourrice de Blanche, lui dit en la voyant prête à courir au secours de son amant : « Crains la publicité », et que celle-ci répond : …………… C’est mon unique espoir… L’opinion publique est mon dernier refuge. […] — « Penses-y deux fois, je t’en prie : À jeun, mal chaussé, mal vêtu, Pauvre diable, comment peux-tu Sur un billet de loterie Mettre ainsi ton dernier écu ? […] [NdA] Il ne fut pas toujours heureux dans ses dernières tentatives au théâtre.
Mais aujourd’hui j’aime mieux tirer par anticipation, des trois derniers volumes non publiés, et qui vont très-prochainement paraître, de belles pages d’un grand ton historique, qui succèdent à de très-intéressants et très-variés récits, le tout composant un chapitre intitulé Mes rapports avec le premier Consul. […] Après la Constitution jurée et la clôture de l’Assemblée constituante, La Fayette se retire en Auvergne pendant les derniers mois de 91 ; mais cette retraite à Chavaniac ne saurait ressembler à celle de Washington à Mount-Vernon ; car rien n’est achevé et tout recommence. […] Il y eut, une des dernières nuits, quelque chose de céleste à la manière dont elle récita deux fois de suite, d’une voix forte, un cantique de Tobie applicable à sa situation, le même qu’elle avait récité à ses filles en apercevant les clochers d’Olmütz93. […] J’ai reconnu moi-même ce lieu lorsque George m’y a conduit jeudi dernier, et que nous avons pu nous agenouiller et pleurer ensemble. […] La seconde moitié du sixième et dernier volume est consacrée à la Révolution de Juillet et aux années qui suivent : indépendamment des actes publics et des discours de La Fayette, on y donne toute une partie de correspondance qui ne laisse aucun doute sur ses dernières pensées politiques ; les suppressions, commandées aux éditeurs par la discrétion et la convenance, n’en affaiblissent que peu sensiblement l’amertume.
On n’est pas plus grand, plus éloquent littérateur que Villemain ; ses deux volumes les plus récents sur la première partie du xviiie siècle, qui faisaient la consolation et les dernières délices humaines de M. […] Une fois qu’on est à bord et dans le détail d’un esprit, on ne le juge plus guère par cette partie essentielle, qui pourtant saute aux yeux au dehors ; on est tenté de l’oublier : elle subsiste jusqu’au dernier jour et ne cesse de dominer le tout.
N’est-il pas vrai qu’il lui sera possible et convenable de signaler dans chaque progrès de la Révolution un progrès de l’idée qui l’enfanta, de suivre cette idée dans l’ensemble des faits par lesquels elle éclate, et de la montrer, presque toujours vague encore à son origine, se dégageant, se précisant en même temps qu’elle s’exagère, et de degré en degré passant sans interruption jusqu’à ses dernières conséquences ? […] Qu’elle les ait, en effet, parcourues sans entraves ; que de la majorité dans le sein de laquelle elle s’était formée, elle ait, en s’altérant, passé au service des diverses minorités factieuses qui l’interprétèrent à leur façon et la maintinrent dominante ; que ces minorités, sortant l’une de l’autre et s’épurant sans cesse, en soient venues à tyranniser horriblement l’immense majorité subjuguée : c’est ce qu’expliquent de reste les besoins militaires de plus en plus impérieux de ces dernières périodes, besoins de détresse qui s’accordaient merveilleusement avec les passions furieuses du pouvoir, qui les eussent sollicitées si elles n’avaient été déjà flagrantes, et qui les firent tolérer tant qu’elles les servirent.
Il y a six ans, M. de Lamartine était ce qu’il est aujourd’hui : il avait publié ses admirables Méditations et son Dernier chant de Child-Harold ; l’impression de cette divine poésie était toute fraîche et vive dans les âmes. […] Cuvier faisait allusion, en signalant à M. de Lamartine des lacunes dans ses derniers ouvrages.
À la fin du siècle dernier, pareille à un insecte qui mue, elle subit une métamorphose.. […] Boutaric, j’ai pu dépouiller une multitude de documents manuscrits, la correspondance d’un grand nombre d’intendants, directeurs des aides, fermiers généraux, magistrats, employés et particuliers, de toute espèce et de tout degré pendant les trente dernières années de l’Ancien Régime, les Rapports et Mémoires sur les diverses parties de la maison du roi, les procès-verbaux et cahiers des États généraux en cent soixante-seize volumes, la correspondance des commandants militaires en 1789 et 1790, les lettres, mémoires et statistiques détaillées contenus dans les cent cartons du Comité ecclésiastique, la correspondance en quatre-vingt-quatorze liasses des administrations de département et de municipalité avec les ministres de 1790 à 1799, les rapports des conseillers d’État en mission à la fin de 1801, la correspondance des préfets sous le Consulat, sous l’Empire et sous la Restauration jusqu’en 1825, quantité d’autres pièces si instructives et si inconnues, qu’en vérité l’histoire de la Révolution semble encore inédite.
J’en suis content — comme je l’ai été de surprendre, le mois dernier, un commencement de retour des esprits et des cœurs vers Lamartine. […] Elle suivait la nature, comme on disait au siècle dernier, et sa faculté d’idéalisation lui fournissait des raisons de la suivre souvent.
Sa philosophie simpliste à laquelle il est bien possible que les raffinés des derniers âges reviennent par le plus long était celle d’un jeune « Huron » de génie. […] Et c’est pourquoi, dans les derniers livres de Maupassant, lentement, le surgit amari aliquid fait son œuvre.
L’an dernier, à cette même place, M. […] Oui, il est vrai que les jeunes gens découvrent des choses depuis longtemps découvertes ; que ce qui a paru le plus neuf dans l’anarchie littéraire des dix dernières années, cet idéalisme, ce symbolisme, ce mysticisme, cet évangélisme, et ce qu’on aime dans Tolstoï et Ibsen et ce qu’on leur emprunte, tout cela ressemble fort à ce qu’on a vu chez nous il y a cinquante ou soixante ans et que, par conséquent, les jeunes sont moins jeunes qu’ils ne disent.
Parmi les artisans illustres qui font tant d’honneur aux deux derniers siecles, le seul Raphaël, autant qu’il m’en souvient, fut le fils d’un peintre. […] Les peres des quatre meilleurs peintres françois du dernier siecle, Le Valentin, Le Sueur, Le Poussin et Le Brun, n’étoient pas des peintres.
Parmi les citations manuscrites de notre dernier ouvrage, toutes n’ont pas évidemment la même importance ; il y en a de négligeables, que nous avons cru devoir donner cependant, pour être complet, par rigueur de doctrine, par excès de démonstration, en vertu de ce principe qu’on dépasse toujours un peu le but quand on veut prouver quelque chose. […] Les « grands exemples » de labeur qu’il nous cite, nous les avons précisément exposés, détaillés et étudiés dans notre dernier livre, dont il se moque et qu’il n’a pas lu.