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1809. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Deux accidents achevèrent de développer le penchant qu’Amaury avait naturellement pour la volupté.

1810. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Et d’abord cet avertissement : « Le génie de Lamartine, l’importance de son œuvre ne nous imposeront pas de nous arrêter à lui, si, sans pouvoir, certes, être rangé parmi les antagonistes du courant romantique, il n’a d’autre part révélé ni développé aucun élément nouveau de la sensibilité romantique, si la poésie n’est, par rapport aux thèmes de cette sensibilité, qu’un écho merveilleusement musical. » L’auteur de Le Romantisme français peut parler ainsi sans scrupule, car il n’eut point le dessein d’entreprendre un ouvrage de critique littéraire proprement dite. […] Cependant, lui, s’est développé régulièrement jusqu’à un âge avancé.

1811. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Peu à peu, grâce aux soins attentifs de son sauveur, elle se développa et prit une tout autre physionomie.

1812. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Il suffit d’un rayon de soleil pour en développer toute la puanteur.

1813. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Les chapitres : Suprématie de Paris et Fonction de Paris, en raison même des idées sociales et politiques qui y sont développées, échappent à la compétence de la Revue des Lettres et des Arts, et ce nous est une douleur de n’en pouvoir louer tout à notre aise l’élévation, la forte éloquence et la poésie puissante.

1814. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Voltaire a vécu des restes de Racine ; il a mis à profit le rebut de ce grand homme : l’intérêt de Zaïre et de Tancrède n’est fondé que sur ces petits moyens qui n’appartiennent qu’au roman : la fable de ces deux tragédies ne porte que sur un raffinement misérable, sur une erreur puérile ; tout dépend d’un mot qu’on ne dit pas, parce que le poète ne veut pas qu’on le dise, et tout son génie, qui devrait être employé à créer des situations, à développer des sentiments, se consume en expédients mesquins, pour suppléer au bon sens et à la vérité. […] II 30 messidor an XI [19 juillet 1803] En vérité, les lettres de Voltaire valent beaucoup mieux que ses comédies, et même que ses tragédies : Voltaire en déshabillé me plaît davantage que Voltaire en habit de théâtre : c’est dans ses lettres qu’il est éminemment lui ; son esprit, ennemi de toute espèce d’entraves, s’y développe à son aise : c’est là qu’il est vif, léger, brillant, bouffon, folâtre : c’est un prophète qui prend toutes les formes, c’est une coquette qui change à chaque instant de visage ; il se replie en cent laçons pour flatter et pour plaire : le serpent qui séduisit Ève n’était ni plus joli ni plus malin : ses saillies, ses boutades, ses caprices, ses contradictions, forment des scènes toujours naturelles, toujours variées, toujours amusantes : il n’y a que sa colère, sa grossièreté, son fanatisme, qui ne soient point aimables. […] L’art apprend à taire les objections auxquelles on ne peut répondre, et un homme d’esprit tel que Voltaire me paraît en manquer beaucoup, lorsqu’il dit à sa marquise : « Les autres faiseurs d’épîtres sont flatteurs et intéressés ; mais moi, je ne suis que reconnaissant et sensible, par la raison que j’ai vu dès votre enfance les grâces et les talents se développer, et que j’ai reçu de vous des témoignages de bonté. » Voilà une singulière manière de penser et une étrange liaison d’idées.

1815. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Et quand on la développe, quand on la déroule sur le papier, sur le plan du papier, dans ce développement, dans ce déroulement linéaire qui est la condition même, qui fait l’institution, qui est la constitution de l’art d’écrire, qui fait la loi, on ne sait plus où l’on va, (si on est loyal, si on est probe, si on veut suivre, si on suit fidèlement les modalités, les modulations, les ondulations de la réalité). […] Il est joué, constamment joué, retourné, tourné, détourné ; roulé, enveloppé, développé.

1816. (1774) Correspondance générale

C’est alors que les passions se développent, et qu’on sent le besoin d’une compagne. […] C’est la circonstance même qui les développe.

1817. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Sa femme lui donne un second enfant ; les dérèglements de celle-ci amènent une séparation volontaire ; il confie ses chagrins à Chapelle ; ses peines d’amour développent son génie. […] Molière, voué à l’ignorance par les préjugés du temps, ne put qu’en s’exposant à la malédiction de sa famille recevoir une éducation tardive ; témoin des mépris qu’on prodiguait à la profession de comédien, il l’embrassa, entraîné par son génie ; doué d’une sensibilité ardente, il sentit encore se développer ce don, dirons-nous précieux ou fatal, par les rebutantes froideurs de celle qu’il crut trop longtemps digne de son amour ; ami généreux, il se vit trahi par ceux qu’il avait comblés de ses bienfaits ; esclave et victime de ses faiblesses, son unique étude fut de faire rire les hommes aux dépens des leurs, et de les en corriger ; citoyen vertueux, la mort ne le mit point à l’abri des outrages de ses concitoyens. […] Ses grâces enfantines et son esprit naturel avaient d’abord excité l’intérêt de celui-ci ; mais à mesure que les attraits d’Armande se développèrent, les sentiments de Molière changèrent de nature, et ce qui n’était d’abord qu’une touchante bienveillance et une amitié protectrice acquit bientôt le caractère de l’amour.

1818. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Sue parle de faire des drames ; avec les idées morales qu’il a développées dans ses romans, il portera à la scène des choses dont le genre a déjà lassé le public, cela est à craindre.

1819. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Quelques indices ont suffi pour allumer dans son cœur une petite flamme de lucidité qui s’est développée en un incendie soudain de passion et de jalousie. […] » Et saint Bernard : « La femme est l’organe du diable. » Et saint Antoine : « Sa voix est le sifflement du serpent. » Et saint Bonaventure : « Elle est un scorpion. » Et saint Grégoire le Grand : « Elle a le poison de l’aspic et la malice du dragon… » Seulement Max Nordau, comme son maître le célibataire Arthur Schopenhauer, a développé avec un acharnement très original les aphorismes indignés de ces vertueux personnages qui, sans doute, ne connaissaient pas très bien leur sujet.

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