On a beau se flatter que les étrangers sont une espèce de postérité vivante dont le suffrage impartial en imposera à des compatriotes aveugles ou de mauvaise foi ; on ne pense pas que plus on se rapproche des étrangers, plus ils perdent ce caractère de postérité, pour lequel la distance des lieux est du moins nécessaire, au défaut de la distance des temps.
Cette méthode a un grave défaut. […] Examinons les défauts de cette théorie de Stuart Mill. […] Son seul défaut est de rester trop souvent sous le joug des autres facultés. […] Idola specus, idoles de la caverne, provenant des défauts propres à l’individu.
Je m’engage là bien témérairement, et je crains que ma mémoire ne me fasse défaut. […] D’un trait vous avez marqué les défauts, les grands défauts de la trilogie dantesque ; je n’y veux pas contredire. Je ne suis pas de ces idolâtres qui transforment en beautés les défauts du maître. […] Vous avez toujours l’interprétation aimable des défauts de vos amis, Viviane pleine de grâce !
Mais quand, au lieu de s’exercer sur des rapports subjectifs dont son esprit a créé les conditions, l’homme veut connaître les rapports objectifs de la nature qu’il n’a pas créés, immédiatement le critérium intérieur et conscient lui fait défaut. […] De même quand le savant considère les phénomènes naturels qui l’entourent et qu’il veut les connaître en eux-mêmes et dans leurs rapports mutuels et complexes de causalité, tout critérium intérieur lui fait défaut, et il est obligé d’invoquer l’expérience pour contrôler les suppositions et les raisonnements qu’il fait à leur égard. […] En effet, si l’on faisait une hypothèse que l’expérience ne pût pas vérifier, on sortirait par cela même de la méthode expérimentale pour tomber dans les défauts des scolastiques et des systématiques. […] Alors l’idée dominante de ces contempteurs d’autrui est de trouver les théories des autres en défaut et de chercher à les contredire. […] En effet, le sceptique, qui ne croit à rien, n’a plus de base pour établir son critérium, et par conséquent il se trouve dans l’impossibilité d’édifier la science ; la stérilité de son triste esprit résulte à la fois des défauts de son sentiment et de l’imperfection de sa raison.
Ce sont des dissemblances extrêmes résultant de l’excès ou du défaut. […] Elle allègue : 1° que ce sont les évolutionnistes qui introduisent la métaphysique dans la science ; 2° que scientifiquement le système n’est qu’une hypothèse ; 3° que, en fait, les intermédiaires que l’on cherche manquent dans une foule de cas ; 4° que la seule preuve expérimentale qui serait convaincante, l’inter-fécondité convertie en inter-stérilité ou réciproquement, fait complètement défaut.
Ce pouvoir de simultanéité a pour défaut la confusion, tandis que la faculté d’analyse lucide et précise, caractéristique de notre génie, a pour défaut, poussée trop loin, la sécheresse. […] Cette initiation à la philosophie allemande devait conduire Renan à l’admiration pour les sciences allemandes qui ont les mêmes qualités d’ampleur, les mêmes défauts de surcharge chaotique, et, parmi ces sciences, pour la plus spécifiquement allemande, l’exégèse.
Au fond, Voltaire dédaignait et méprisait Piron, et le lui faisait sentir ; Piron, de son côté, sentait à merveille certains faibles de Voltaire, et il lui lançait sa pointe à ces endroits, à ce défaut du talon ; mais il ne le comprenait pas dans la supériorité de ses talents et de son esprit.
Quoi qu’il en soit, c’est un défaut choquant (et c’est le seul) dans la composition de l’Iliade.
À lui voir conduire ses affaires, expliquer les lois sur l’exportation, sur l’importation des grains, étudier leur esprit, saisir leurs défauts, un homme l’eût jugé capable d’être ministre d’État.
Zola eut beau déclarer qu’il ne demandait qu’à rester chez lui bien tranquille, qu’à écrire en paix ses articles et ses livres, qu’à les voir juger sans passion ; qu’il était d’ailleurs complètement en dehors de la question de théâtre : on s’obstina à livrer contre lui une bataille qu’il n’acceptait pas, et, plus tard, à lui reprocher les défauts d’une pièce à la rédaction de laquelle il est resté étranger, qu’il n’a pas signée, mais qu’il n’a pas éreinté non plus, ainsi que le prédisaient ses ennemis.
Là où ça fait défaut, il nous manque quelque chose comme la respiration.