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1418. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Si l’article de quelque journaleux injurie, le lendemain d’une rencontre, l’adversaire de la veille, le moraliste parnassien s’émeut tout à fait devant tant d’inélégance : « Voilà qui mérite non le dédain ni l’ironie, mais les châtiments corporels dont il sied de punir une insolence de laquais. » Voyez, d’ailleurs, où s’adressent tous ces aristocratiques mépris. […] Le f.*. orateur est d’ailleurs charmant.

1419. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331

Pour en finir donc avec ces précautions qui étaient d’ailleurs indispensables, je ne ferai pas semblant d’oublier que M.  […] Comme s’il n’y avait pas des moments d’ailleurs où, pour défendre Rome, il faut aller attaquer Carthage !

1420. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Féletz, et de la critique littéraire sous l’Empire. » pp. 371-391

Hoffman, dans la critique, aimait d’ailleurs les sujets sérieux et suivis : il a écrit des séries d’articles sur le magnétisme, sur la crânologie, sur la géographie, et finalement sur les Jésuites. […] Le coup pourtant lui fut pénible et sensible, surtout à titre de procédé : ce fut la seule douleur de ses dernières années, si consolées d’ailleurs et si heureuses.

1421. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. » pp. 432-452

Car pour le talent, au milieu des veines de mauvais goût et des abus de toute sorte, comme il s’en trouve d’ailleurs dans presque tous les écrits de M. de Chateaubriand, on y sent à bien des pages le trait du maître, la griffe du vieux lion, des élévations soudaines à côté de bizarres puérilités, et des passages d’une grâce, d’une suavité magique, où se reconnaissent la touche et l’accent de l’enchanteur. […] C’est dans cette lutte inextricable entre l’homme naturel et les personnages solennels, dans ce conflit des deux ou trois natures compliquées en lui, qu’il faut chercher en grande partie le désaccord d’impression et de peu d’agrément de cette œuvre bigarrée, où le talent d’ailleurs a mis sa marque.

1422. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

Un des défauts des générations nouvelles (lesquelles ont leurs qualités d’ailleurs, que je ne conteste pas), c’est de vouloir dater de soi seul, c’est d’être en général dédaigneux du passé, systématique, et, par suite, roide et rude, ou même un peu farouche. […] Pourquoi, d’ailleurs, faire dépendre sa tranquillité d’un autre, et cela sans nécessité, par la sotte vanité (car je ne puis falsifier le mot propre) de montrer, à quelqu’un qui n’en est pas juge, un ouvrage où il ne verra que de l’imprudence ?

1423. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Payen a fait imprimer une lettre ou fragment de lettre de Montaigne du 16 février 1588, lettre altérée d’ailleurs et incomplète, provenant de la collection de la comtesse Boni de Castellane. […] Montaigne, ainsi que ferait Horace, leur conseille, tout en s’attendant de longue main à tout, de ne pas tant se préoccuper à l’avance, de profiter jusqu’au bout, dans un esprit libre et sain, des bons moments et des intervalles lucides ; il fait là-dessus de piquantes et justes comparaisons coup sur coup, et termine par celle-ci, qui me paraît la plus jolie, et qui d’ailleurs est tout à fait de circonstance et de saison : c’est folie et fièvre, dit-il, de « prendre votre robe fourrée dès la Saint-Jean, parce que vous en aurez besoin à Noël ».

1424. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Il est très vrai d’ailleurs qu’une sœur de La Harpe était mariée à un vitrier de Paris. […] D’ailleurs, à cette date, il n’était pas juste encore d’accuser Fréron.

1425. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Nous avons d’ailleurs des moyens tout particuliers de l’étudier : il n’a pas eu seulement pour témoin assidu et curieux, pour révélateur impitoyable, le grand observateur Saint-Simon, le duc d’Antin a lui-même écrit des Mémoires, et a laissé comme une confession de ses faiblesses, de sa passion pour la Cour, et de tout ce qu’il a pu se dire pour ou contre dans le secret de sa conscience. […] Ce sont là, d’ailleurs, des points délicats où il nous est impossible, à cette distance, de venir prononcer un jugement.

1426. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Ce dernier point de vue, en n’y entrant d’ailleurs qu’avec discrétion et réserve, est le seul qui nous convienne ici. […] Il y a d’ailleurs beaucoup de bonnes idées, de bons jugements de détail, bien dits, fermement pensés, et qui sentent le politique.

1427. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

La seconde période, de 1669 à 1677, comprend le satirique encore, mais qui de plus en plus s’apaise, qui a des ménagements à garder d’ailleurs en s’établissant dans la gloire ; déjà sur un bon pied à la Cour ; qui devient plus sagement critique dans tous les sens, législateur du Parnasse en son Art poétique, et aussi plus philosophe dans sa vue agrandie de l’homme (Épître à Guilleragues), capable de délicieux loisir et des jouissances variées des champs (Épître à M. de Lamoignon), et dont l’imagination reposée et nullement refroidie sait combiner et inventer des tableaux désintéressés, d’une forme profonde dans leur badinage, et d’un ingénieux poussé à la perfection suprême, à l’art immortel. […] C’est un sujet, d’ailleurs, que je me suis mis dès longtemps en réserve pour l’avenir64.

1428. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

Mais, en y passant, il ne s’y acclimata jamais, et lorsqu’il parlera des Jésuites, lui si modéré d’ailleurs, il aura toujours un coin de raillerie et d’antipathie qui se ressentira de l’ancien élève des Oratoriens et de l’ami de M. de Choiseul. […] On en peut prendre quelque idée dans la correspondance même de Mme Du Deffand, et dans un petit poème héroï-comique de Barthélemy, appelé La Chanteloupée, qui est d’ailleurs bien frivole.

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